Israël a arrêté 80 journalistes palestiniens depuis octobre, selon une organisation de défense des droits humains

mercredi 5 juin 2024

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Photo : 148 journalistes au total ont été tués depuis le début de l’agression israélienne à Gaza en octobre 2023 © Quds News Network

Une organisation indépendante de défense des droits humains basée à Ramallah a déclaré que l’armée d’occupation israélienne avait arrêté 80 journalistes palestiniens depuis le début de son agression contre la bande de Gaza le 7 octobre de l’année dernière.

Le Club des prisonniers palestiniens a noté dimanche que le régime d’occupation continue de détenir 49 des personnes arrêtées.

Les derniers journalistes à avoir été arrêtés sont Bilal Al-Taweel et Mahmoud Fatafta d’Hébron. Sous le prétexte de "compléter l’enquête", leur détention a été prolongée jusqu’au 9 juin.

"Les autorités d’occupation continuent d’intensifier la politique d’arrestation des journalistes, en plus de les menacer, de les attaquer sur le terrain, de les détenir et de les poursuivre en justice, à la lumière de la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple à Gaza", a déclaré l’organisation.

Elle a souligné que parmi les journalistes détenus se trouvaient quatre femmes : Ikhlas Sawalha, Bushra Al-Taweel et Asmaa Harish, qui sont détenues sans inculpation ni jugement dans le cadre d’une détention administrative, et Rula Hassanein, qui est détenue sous le prétexte d’"incitation".

Le Club des prisonniers a également indiqué qu’une journaliste, Somaya Jawabra, est assignée à résidence "et soumise à des restrictions strictes".

Il a ajouté que 12 des journalistes ont été arrêtés à Gaza et ont disparu de force, la plupart d’entre eux lors de l’attaque israélienne contre l’hôpital Al-Shifa. "Ils sont confrontés à toutes les mesures de vengeance et de punition imposées aux prisonniers et aux détenus en général, en plus de la torture et de l’humiliation, de la famine et des crimes médicaux systématiques."

L’organisation a appelé les organisations internationales de défense des droits de l’homme, y compris l’ONU, à assumer leurs responsabilités concernant les crimes commis par le régime d’occupation à l’encontre des prisonniers et détenus palestiniens.

Dans le même ordre d’idées, l’agence de presse officielle de l’Autorité palestinienne, Wafa, a rapporté que, dimanche, les forces d’occupation israéliennes ont arrêté son employée Rasha Harzallah à Naplouse, en Cisjordanie occupée."L’agence de renseignement de l’occupation israélienne l’a convoquée pour l’interroger dans un centre de détention de la colonie d’Ariel", a déclaré la famille de la journaliste. "Elle s’y est rendue avec un avocat et, à leur arrivée, elle a été informée qu’elle serait détenue pendant 72 heures, sans lui en donner les raisons ni porter aucune accusation contre elle."

Selon le Comité pour la protection des journalistes, basé à New York, l’État d’occupation a également tué 107 journalistes et employés du secteur des médias à Gaza depuis octobre dernier. Au moins 224 travailleurs humanitaires, dont des membres du personnel des Nations unies, ont été tués par Israël au cours de la même période, soit plus de trois fois le nombre de travailleurs humanitaires tués dans un seul conflit enregistré au cours d’une seule année.

En outre, les attaques israéliennes ont tué 493 professionnels de la santé dans l’enclave palestinienne assiégée.

Source  : MIDDLE EAST MONITOR
Traduction : AFPS