Khalida Jarrar libérée !
La dirigeante nationale palestinienne, parlementaire, féministe et militante de gauche, Khalida Jarrar, a été libérée de la prison israélienne ce jeudi 28 février 2019 au matin, après 20 mois d’emprisonnement sans inculpation ni jugement en détention administrative. Dans une interview (vidéo ci-dessous avec sous-titres anglais) donnée immédiatement après sa libération, Jarrar a déclaré que "les prisonniers font partie intégrante du mouvement du peuple palestinien et que leur message est toujours l’unité".
Elle a mis en exergue les conditions de détention des prisonnières palestiniennes ainsi que leur rôle dans le mouvement des prisonnières, tout en appelant l’attention sur les conditions dans lesquelles elles se trouvaient dans la prison de Damon après leur transfert de la prison de HaSharon.
Khalida Jarrar et sa fille, Yafa.
La famille de Jarrar a été informée qu’elle serait libérée du point de contrôle de Jalameh vers midi, mais au lieu de cela, elle a été libérée tôt le matin au point de contrôle de Salem, à l’ouest de Jénine. De là, elle visitera la tombe de son père à Naplouse, décédée au cours de son emprisonnement. Elle sera reçue au Catholic Hall de Ramallah pour une réception jeudi soir, suivie de réceptions supplémentaires les vendredi et samedi soirs.
La fille de Jarrar, Yafa, a déclaré sur les médias sociaux que le déplacement de l’heure et du lieu de sa libération était une tentative délibérée de l’occupation israélienne de minimiser les célébrations de sa libération. « Les forces d’occupation israéliennes viennent de libérer maman à 4 heures du matin (heure de Jérusalem) ce matin au poste de contrôle de Salem près de Jénine, ce qui est contraire à ce qu’ils nous ont dit. Maman a été informée qu’elle serait libérée à 12h30 au point de contrôle Al-Jalameh, près de Naplouse. Au lieu de cela, ils ont libéré maman très tôt à un endroit différent et l’ont laissée se promener librement au milieu de nulle part. Malgré les tentatives israéliennes pour perturber sa réception, maman est LIBRE ! » A-t-elle noté.
Khalida Jarrar est en prison depuis le 2 juillet 2017, sans inculpation ni jugement en détention administrative. Son ordre de détention administrative a été renouvelé à quatre reprises, le plus récemment le 25 octobre. Plus de 275 organisations, partis politiques et mouvements sociaux du monde entier se sont unis pour lancer un appel collectif à sa libération.
Ce n’est pas la première fois que Jarrar est emprisonné par l’occupation israélienne ; son arrestation en 2017 intervient 13 mois seulement après sa libération de la prison israélienne après avoir purgé une peine de 15 mois de prison pour ses activités politiques publiques. Après avoir été arrêtée en 2015, elle a été placée en détention administrative. en réponse à l’indignation du public, elle a été transférée devant les tribunaux militaires pour un faux procès. Au cours des 20 derniers mois de sa détention, elle est restée en prison sans inculpation ni procès pendant tout le temps.
Dans une interview accordée à Wattan TV, Jarrar a évoqué les attaques du ministre de l’occupation israélien chargé de la Sécurité intérieure et des Affaires stratégiques, Gilad Erdan, contre les prisonniers palestiniens. Erdan dirige également les attaques de l’État israélien contre le mouvement BDS et contre les campagnes de solidarité palestiniennes à l’échelle internationale. « La situation des femmes détenues n’est pas facile, en particulier après la décision d’Erdan de les transférer de la prison de HaSharon à la prison de Damon, à la suite d’une manifestation de protestation après une manifestation de 63 jours contre l’installation de caméras de surveillance dans la cour de la prison. Cela fait partie d’une attaque globale contre les prisonniers », a déclaré Jarrar.
« L’occupation tente de transférer les prisonniers pour les faire commencer leur lutte à partir du point zéro, mais les prisonniers continuent de maintenir leur unité et leur cohésion et exigent un changement de situation. Les locaux des prisonniers sont remplis d’humidité et les installations électriques sont très dangereuses car elles sont humides et sujettes aux incendies. Il existe un réel danger et une plainte a été déposée auprès de l’administration pénitentiaire », a déclaré Jarrar. En plus du fait que les cours des prisons sont pleines de caméras, il n’y a pas de bibliothèque pour les prisonniers et il n’y a pas de cuisine. Les prisonniers doivent cuisiner dans des pièces remplies d’humidité.
Le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun, dont fait partie notre collectif anti-impérialiste Coup Pour Coup 31, salue la libération de Khalida Jarrar. Sa fermeté, son leadership et sa vision claire sont une source d’inspiration pour les peuples du monde entier qui luttent pour la liberté. À l’approche de la Journée internationale des femmes, nous célébrons la libération de Khalida Jarrar et nous nous engageons à intensifier nos efforts pour libérer toutes les femmes et tous les hommes palestiniens emprisonnés par l’occupation israélienne. Nous félicitons Khalida Jarrar pour sa liberté et nous engageons à poursuivre sur sa lancée jusqu’à la libération de chaque prisonnier politique palestinien derrière les barreaux et la liberté de la Palestine.
Source : Samidoun – Traduction : Coup Pour Coup 31
Libérez Khalida Jarrar !
Parlementaire et avocate, Khalida Jarrar, 56 ans, est détenue depuis 20 mois par Israel sans la moindre inculpation ni procès. C’est ce qui s’appelle "détention administrative", et c’est totalement illégal comme le rappelle le journaliste Gideon Levy dans Haaretz.
Sera-t-elle libérée le 28 février, à l’issue de sa 4ème sentence sans la moindre justification ? Son mari, Ghassan, qui gère une fabrique de jouets à Beit Furik, près de Naplouse, s’y prépare tout en craignant une nouvelle déception.
Il a lui même passé 10 ans de sa vie en prison, en tant que membre du PFLP (Front Populaire de Libération de la Palestine), et a l’interdiction de se rendre à l’étranger.
Khalida Jarrar est une prisonnière politique sur laquelle s’acharne depuis longtemps Israël, même s’il n’a aucun délit à lui reprocher.
Dans la prison israélienne de femmes de Damon, sur le Mont Carmel, Khalida
résiste "dans la plus grand indifférence des femmes israéliennes, qu’ils s’agisse de parlementaires féminines comme elle ou même d’association qui défendent les droits des femmes", déplore Gideon Levy.
Pourtant elle a été détenue à maintes reprises par Israël sans que soit retenue la moindre chose contre elle : une première fois en avril 2015 (15 mois de prison) , puis un an plus tard elle a été à nouveau placée en "détention administrative".
Lors de sa dernière arrestation, elle a été littéralement kidnappée par l’armée et le Shin Bet (services secrets israéliens), chez elle au milieu de la nuit.
Masqués, les occupants ont d’abord pointé leurs fusils sur sa fille Suha endormie, qui s’est réveillée en hurlant de terreur, puis l’ont menottée.
Quand son père est venue au secours de sa fille, ils l’ont presque tué.
Les accusations contre Khalida sont "grotesques", écrit Gideon levy dans Haaretz. Il lui est ainsi reproché d’avoir rendu visite à des familles de prisonniers palestiniens et d’avoir appelé à la libération d’Ahmad Sa’adat du FPLP
Ses deux filles, Yafa mariée au Canada et Suha à Ramallah font campagne pour la libération de leur mère. Khalida qui vient d’avoir 56 ans,a reçu une multitude de témoignages d’amitiés à cette occasion, ainsi que son époux.
(Traduit par CAPJPO-EuroPalestine)
Source : Haaretz
notre article du 31 octobre 2018
Ghassan Jarrar, l’époux de Khalida Jarrar, appelle la communauté internationale à se mobiliser pour demander à Israël la libération de sa femme, députée palestinienne, emprisonnée sans procès depuis le 2 juillet 2017 pour son engagement dans la défense des droits de l’Homme et des droits
une action urgente d’Amnesty International en faveur de la députée palestinienne Khalida Jarrar retenue prisonnière en Israël, avec un modèle de lettre (avec les adresses e-mail pour faire des copier-coller).
Notre article du 31 octobre 2018
La parlementaire palestinienne, féministe et dirigeante de gauche, Khalida Jarrar, a une fois de plus reçu de l’occupant israélien un ordre d’emprisonnement sans inculpation ou jugement. Le renouvellement est intervenu pour la quatrième fois le jeudi 25 octobre ; Jarrar est déjà emprisonnée sans inculpation ou jugement depuis 16 mois. Le nouvel ordre renouvelle une fois encore son emprisonnement pour une durée supplémentaire de quatre mois.
L ‘Association Addameer (=Conscience) de Soutien aux Prisonniers et de défense des Droits Humains, au service de laquelle travaille Jarrar en tant que vice-présidente du bureau et dont elle était auparavant la Directrice Exécutive, a précisé qu’une audience confirmant l’ordre se tiendra devant un tribunal militaire israélien dans le courant de la semaine prochaine.
La détention administrative a été pour la première fois introduite en Palestine par la puissance coloniale mandataire britannique avant d’être adoptée par l’occupant sioniste. Les ordres de détention administrative peuvent être émis pour une durée allant jusqu’à six mois à la fois et sont indéfiniment renouvelables. Des Palestiniens ont passé des années à la fois sans inculpation ou jugement sous le coup de la détention administrative. Il y a actuellement environ 450 Palestiniens emprisonnés sous le coup d’une détention administrative sur un total de 6.000 prisonniers politiques palestiniens.
Jarrar est emprisonnée à la prison de Hasharon où elle et ses camarades prisonnières se sont engagées dans une campagne continue de résistance à la surveillance et la répression israéliennes à l’intérieur de la prison. Les prisonnières palestiniennes sont interdites de visites familiales en représailles de leur protestation.
Agissez !
Elevez-vous pour la libération de Khalida Jarrar et de tous les prisonniers palestiniens en agissant comme ci-dessous.
* Addameer a émis un appel à l’action demandant instamment aux gens d’écrire et de manifester pour Khalida. Joignez-vous ici à l’action :
* Contactez le parlementaire proche de chez vous, votre député, votre député européen. L’attaque de Khalida est une attaque de la légitimité et de l’expression politique parlementaires palestiniennes. Il est de la responsabilité des parlementaires de faire pression sur Israël pour annuler cet ordre.
* Boycott, Désinvestissement et Sanctions. Tenez Israël comme redevable de comptes pour ses violations du droit international. N’achetez pas de produits israéliens, et faites campagne pour mettre fin aux investissements dans les sociétés qui tirent profit de l’occupation. Apprenez-en davantage sur bdsmovement.net.
Pour en savoir davantage sur Khalida Jarrar :
Jarred défend depuis longtemps la liberté des prisonniers palestiniens, elle est Vice-Présidente de l’Association Addameer de Soutien aux Prisonniers et de défense des Droits de l’Homme et son ancienne Directrice Exécutive. Députée au Conseil Législatif Palestinien, élue en tant que partie au Bloc de gauche Abu Ali Mustafa, associé au Front Populaire de Libération de la Palestine, elle préside le Comité des députés du CLP prisonniers.
Elle est aussi une dirigeante au franc-parler dans la lutte pour tenir les autorités israéliennes comme redevables de comptes pour crimes de guerre devant le Tribunal Pénal International. Elle est membre de la commission palestinienne chargé du dépôt des plaintes et des dossiers devant le tribunal international au sujet des crimes israéliens continus contre les Palestiniens, des attaques sur Gaza aux confiscations de terre et construction de colonies et aux arrestation et emprisonnements de masse.
Ce n’est pas la première fois qu’elle affronte l’arrestation et la persécution. En 2014, elle a résisté à - et vaincu – une tentative israélienne de la déplacer de force de sa maison familiale à el-Bireh vers Jéricho. Neuf mois après seulement , en avril 2015, elle a été arrêtée par le forces d’occupation israéliennes et a reçu un ordre de détention administrative, emprisonnement sans inculpation ni jugement. Après des protestations dans tout le monde, elle a été amenée devant les tribunaux militaires israéliens et a fait face à 12 accusations fondées sur son activité politique, des discours qu’elle avait prononcés à sa présence lors d’initiatives pour soutenir les prisonniers palestiniens.
Après sa libération en juin 2016, elle n’a repris son rôle dirigeant dans le mouvement de libération palestinien que pour être arrêtée une fois de plus le 2 juillet 2017 et pour être une fois encore jetée en prison sans inculpation ni jugement. Sa détention administrative a déjà été renouvelée pour une durée de six autres mois en décembre 2017, et il est évident que l’occupant israélien n’a pas l’intention de libérer Khalida, une des dirigeants parmi les 6.200 prisonniers palestiniens (dont près de 500 détenus administratifs) dans les geôles.
Dans les prisons de l’occupant israélien, elle a joué un rôle dirigeant, en soutenant l’éducation des filles mineures qui y sont détenues, en organisant des cours sur le droits de l’homme et des révisions pour les examens obligatoires de l’enseignement secondaire quand l’autorité pénitentiaire refusait aux filles d’avoir un professeur.
Organisations soutenant Khalida Jarrar
Plus de 290 organisations au niveau international, partis politiques, syndicats ou mouvements sociaux ont signé en juillet 2018 une déclaration soutenant la libération de Khalida. Pour ajouter le nom de votre organisation à la déclaration, utilisez le formulaire ou envoyez un message à samidoun@samidoun.net en indiquant le nom de votre organisation.
Nous nous unissons aujourd’hui pour exiger la libération immédiate de Khalida Jarrar, la fin de la politique et de la pratique de la détention et la liberté des prisonniers politiques palestiniens détenus dans les geôles israéliennes. Nous nous engageons à lutter pour la justice par des manifestations, des actions, en organisant et en accentuant les actions de boycott, de désinvestissement et de sanctions (BDS) contre Israël, dans l’esprit même de résistance de Khalida.
Ont signé,
Samidoun Palestinian Prisoner Solidarity Network
Al-Awda NY, the Palestine Right to Return Coalition
Al-Awda, The Palestine Right of Return Movement
Action Antifasciste NP2C
Actions4Palestine
Alkarama Movement of Palestinian Women
Al-Quds Day Committee of New York
Alternative Information Center
American Muslims for Palestine – NY/NJ
American Party of Labor
Anticapitalistas
Anti-Imperialist Action Ireland
Anti Internment Group London
Anti-Zionist and Anti-Imperialist Friends of Palestine
ArbeiterInnenmacht (Germany)
Arbeiter*innenstandpunkt (Austria)
Asociación Palestina BILADI
Association Belgo-Palestinienne
Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP)
Association for Protection of Democratic Rights (APDR), India
Association France-Palestine Solidarité
Association France-Palestine Solidarité — Groupe du Pays de Cornouaille
AFPS 63 (Association France Palestine Solidarité 63)
AFPS 59/62
AFPS Albertville
AFPS Alès-Cévennes
AFPS Groupe Local Ardèche-Drôme
AFPS Nanterre
AFPS Paris 14-6
Arbetarmakt (Workers Power)
Associazione Amicizia Sardegna Palestina
Assopace Palestina – Italy
ATIK – Confederation of Workers from Turkey in Europe
BAF – Brigade Antifasciste de Strasbourg
Balfour Declaration Centenary Campaign
BDS Berlin
BDS France Saint-Étienne
BDS France Toulouse
BDS Italia
BDS Turkey
BDS UChile (Universidad de Chile)
BDS Vancouver-Coast Salish
BDS Zürich
Belgian Academic and Cultural Boycott of Israel (BACBI)
Biellesi per la Palestina Libera Committee
Black Alliance for Peace
Boycott ! Supporting the Palestinian BDS Call from Within (aka Boycott from Within – Israeli citizens for BDS)
Bruxelles Panthéres
Cafe Palestina of the Southern Berkshires
California Coalition for Women Prisoners
Campagne BDS France
Campagne unitaire pour la libération de Georges Ibahim Abdallah (Paris)
Campaign to Boycott Supporters of “Israel” in Lebanon
Campaign to Free Ahmad Sa’adat
Canada Palestine Association
Canadian BDS Coalition
Canadian Friends of Sabeel
Centre de la Communauté Démocratique Kurde de Toulouse
Cercle de Silence – Amiens
Christchurch Progressive Network
Coalition for Justice – Blacksburg
Coalition of Women for Peace
CODEPINK – Women for Peace
Colectivo Contraimpunidad
Collectif 69 de soutien au peuple palestinien
Collectif de Soutien à la Résistance Palestinienne 59-62
Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine
Collectif Justice pour la Palestine Annecy
Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah
Colletivo Palestina Rossa
COMAC
Comité Internacional Paz,Justicia y Dignidad a los Pueblos
Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie
Comité Poitevin Palestine
Comite pour le Respect des Libetés et des Droits de l Homme en Tunisie CRLDHT
Comité pour une Paix Juste au Proche-Orient, Luxembourg
Committee to Stop FBI Repression – National
Committee to Stop FBI Repression – NY
Committees for a Democratic Palestine – Europe
Communist Party, Sweden
Confederation Nationale du Travail / National Confederation of Labor (CNT-f) – International Secretariat
Coordinamento Napoli Palestin
Coordinamento di Solidarietà con la Palestina – Sicilia
Corsica Internaziunalista
Corvallis Palestine Solidarity
Coup Pour Coup 31
DİSK (Confederation of Progressive Trade Unions of Turkey)
Dones x Dones
Dun Padraig Friends of Palestine
Egitim Sen Istanbul 6 Nolu Üniversiteler Subesi
EH Bildu municipal group of Donostia
Emmaus Bjorka
Eye On Palestine Arts and Film Festival
Familles de prisonniers pour la Justice – Belgique
Femmes en lutte 93
Fight Racism ! Fight Imperialism ! Manchester
F.O.R. Palestine (Berlin)
Framåt kamrater
Free Gaza Movement
Free Palestine Movement
Freedom Archives
Freedom Road Socialist Organization
Friends of Palestine Network
Friends of Sabeel North America
Frihet åt Ahed Tamimi Göteborg
Fronte Palestina
Gaza Action Ireland
General Union of Palestine Students (GUPS Aix-Marseille)
General Union of Palestine Students (GUPS France)
Gents Actieplatform Palestina
Global Campaign for Palestinian Political Prisoners (GCPPP)
Global Network Against Weapons & Nuclear Power in Space
Greek Front of Resistance and Solidarity with Palestine “Ghassan Kanafani”
Green Mountain Solidarity with Palestine
Greenville for Gaza
Groupe Non-Violent LOUIS LECOIN
Handala Center for Prisoners and Former Prisoners – Palestine
Harakat Shaab – Lebanon
HDP Peoples’ Democratic Party
HDP (Peoples’ Democratic Party) Central Women’s Assembly
Hilombé Solidaridad
Human Rights Defenders
ICAHD
If Americans Knew
Independent Jewish Voices – Canada
Indivisible Midlands
Inminds Human Rights Group
intal
International Action Center
International Association of Democratic Lawyers
International Concerned Family and Friends of Mumia Abu-Jamal
International Jewish Anti-Zionist Network (IJAN) Spain
International Jewish Anti-Zionist Network – Canada
International League of Peoples’ Struggle (ILPS)
International Red Help
International Women’s Alliance
Internationalt Forum – Denmark
Invictapalestina – Documentation Center
Ireland-Palestine Solidarity Campaign
Irish Republican Prisoners Welfare Association (IRPWA)
Irish Socialist Republicans
ISM France
Izquierda Unida – Spain
Jacksonville Community Action Committee
Jacksonville Palestine Solidarity Network
Jericho Movement – National
Jericho Movement – New York City
Jersey City Peace Movement
Jeune Garde Lyon
Jeunes Révolutionnaires Genève
Jeunes Révolutionnaires Vaud
Jewish Liberation Theology Institute
Jewish People’s Liberation Organization
Jewish Voice for Peace (JVP)
Jewish Women for Justice in Israel/ Palestine
Jews Against Genocide (JAG)
Jews for Palestinian Right of Return
Justice for Palestine Matters
Justice For Palestinians, Calgary
Justice for Palestinians – San Jose
Karapatan Alliance for the Advancement of People’s Rights – Philippines
Katie Miranda Studios
Kia Ora Gaza (New Zealand)
Kickapoo Peace Circle
Kunstnerhuset
LA4Palestine
Labor for Palestine
Laura Wells for Congress, District 13
La Voix des Prisonnier.ère.s Politiques de Turquie et Kurdistan
Le Collectif Rouge Internationaliste pour la libération des prisonniers révolutionnaires (Paris)
Le Comité d’action et de soutien aux luttes du peuple marocain (Paris)
League for the Fifth International
Liga Argentina por los Derechos del Hombre
Links Ecologisch Forum/Forum Gauche Ecologie – LEF-FGE
Libérons-les
London Palestine Action
Madison-Rafah Sister City Project
MADRE
Manchester Boycott Israel Group
Manchester Palestine Action
Mouvement Citoyens Palestine
National Campaign to Free Georges Abdallah – Lebanon
National Coalition to Protect Student Privacy
National Lawyers Guild International Committee
National Lawyers Guild- Massachusetts Chapter
National Student Federation (Pakistan)
NavBel
New Orleans Workers Group
Newry Palestinian Support Group
NION (Not In Our Name)
No One Is Illegal – Vancouver Coast Salish Territories
NY4Palestine
NYU Disorientation Guide
NYU Jewish Voice for Peace
NZ Palestine Solidarity Network
Palbox
Palestina Solidariteit vzw
Palestine 13
Palestine Democratic Forum
Palestine International Network – Lebanon
Palestine Solidarity Committee – Austin, TX
Palestine Solidarity Network – Edmonton
Palestinian Child and Youth Institute (PCYI)
Palestinian Cultural Club – American University of Beirut
Palestinian Cultural Club – Beirut
Palestinian Progressive Student Bloc
Palestinian Refugee Portal
Palestinian Support Centre- Kingston ON
Palestinians and Jews Decolonize
Palestina Toma La Calle
Palestinian Youth Movement – USA
Partido Comunista de España
Party for Socialism and Liberation
Paz con Dignidad
People Power Assembly Queens
People’s Power Assembly
Pittsburgh Palestine Solidarity Committee
Plate-Forme Charleroi-Palestine
Popular Resistance
Potere al popolo Biella e Valsesia Party
Progetto Palestina
Progressive Palestinian Youth Union
Progressive Scouts Group – Gaza
Progressive Student Labor Front (Palestine)
Project South
PVDA/PTB (Workers’ Party of Belgium)
Queer Palestinian Empowerment Network
RAGE – Réseau d’Agitation Genève
RedMed Web Network
Release Aging People in Prison/RAPP
Republican Network for Unity
Revolutionary Communist Group (Britain)
Revolutionary Socialist Movement (Pakistan)
Revolutionary Workers Party (DİP) (Turkey)
REVOLUTION (youth movement)
Rifondazione Comunista Biellese Party
Right of Return Coalition – Baddawi Camp, Lebanon (composed of 22 organizations)
Saoradh
Scottish Palestine Solidarity Campaign
Secours Rouge Belgique / Red Help Belgium
Secours Rouge Canada
Secours Rouge Genève
Sheffield Hallam Palestine Society
Sheffield Labour Friends of Palestine
Sheffield Labour Students
Sheffield Palestine Education Network
Sodepaz Euskadi
Solidarity with Palestine St. John’s
Studenten voor Rechtvaardigheid in Palestina (SRP-NL)
Students Against Israeli Apartheid at York University
Students for Justice in Palestine – CCNY
Students for Justice in Palestine – College of Staten Island
Students for Justice in Palestine – Houston
Students for Justice in Palestine – NYU
Students for Justice in Palestine – Temple University
Students for Justice in Palestine at University of South Carolina
Syria Solidarity Movement
Taqadomy Media Team
TJA (Tevgera Jinên Azad) – Free Women Movement
The Bronx Green Party
The Palestine Project
The Red Nation
Toronto BDS Action
UNADIKUM Association
United National Antiwar Campaign (UNAC)
Union of Palestinian Communities and Institutions – Europe
Unión de Juventudes Comunistas de España
Unione Democratica Arabe Palestina (UDAP)
Union des consommateurs musulmans de la région parisienne
Union juive française pour la paix (UJFP)
United Church of Christ Palestine Israel Network
United for Palestine Toronto/GTA
University of Leeds – Palestine Solidarity Group
University of Sheffield Palestine Society
UGEP (Unión General de Estudiantes Palestinos Chile)
US Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel (USACBI)
US Palestinian Community Network (USPCN)
Vermonters for Justice in Palestine
Victoria Coalition against Israeli Apartheid
Victory to the Intifada Manchester
Vlaams-Socialistische Beweging (Flanders)
Vrede vzw
WESPAC Foundation
Within Our Lifetime • United for Palestine
Women Against Military Madness
Women In Solidarity With Palestine
Women for Women’s Humans Rights – New Ways
Women’s Organization for Political Prisoners (WOFPP)
Women’s Solidarity Foundation (KADAV)-Turkey
Workers World Party
YECHOUROUN-Judaisme contre sionisme
Young Democratic Socialists – University of South Carolina
Matériels à Distribuer : Liberté pour Khalida !
Campagne de tracts / Fiches descriptives
Download PDF (A4/ 8.5 X 11)
(traduit de l’anglais par Yves Jardin, membre du GT de l’AFPS
[**Notre article de juillet 2018*]
Le soutien international à la parlementaire palestinienne détenue Khalida Jarrar continue à augmenter. La dirigeante palestinienne de gauche et féministe, avocate des prisonniers palestiniens, est depuis un an emprisonnée par Israël sans inculpation ni jugement. L’armée israélienne a ordonné son maintien en détention administrative pour quatre autres mois, prolongation en attente d’approbation par un tribunal militaire de l’occupant.
275 organisations dans le monde, des partis politiques, des organisations féministes, des associations de solidarité, des organisations d’étudiants, des mouvements pour la justice sociale, et d’autres, ont apporté leur signature à la campagne pour faire libérer Khalida Jarrar, se sont rassemblés en une déclaration commune pour exiger la libération de celle-ci. Depuis que la déclaration a été annoncée la semaine dernière, plus de 90 organisations ont donné leur aval, parmi lesquelles le troisième plus important parti au parlement turc le HDP (Le Parti Démocratique du Peuple).
En France, le collectif anti-impérialiste Coup Pour Coup 31 - membre du réseau Samidoun - a remarqué l’apparition du graffiti "Free Khalida Jarrar » (« Libérez Khalida Jarrar » ) dans la région de Toulouse, exigeant la libération de tous les prisonniers palestiniens.
Des New Yorkais ont manifesté, le 30 juin, pour exiger la libération de Jarrar, devant les bureaux des « Amis des FDI », organisation qui collecte de l’argent pour l’armée d’occupation israélienne. Les militants de Samidoun et d’autres personnes ont distribué du matériel d’information sur le cas de celle-ci et sur la situation des prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes.
Des New Yorkais manifestent pour faire libérer Khalida Jarrar. Photo : Joe Catron
A Berlin, une délégation de Samidoun a rencontré l’ambassadeur d’Afrique du Sud, avec des renseignements sur la situation en Palestine et sur le cas de Khalida Jarrar. Le gouvernement sud-africain a officiellement demandé la libération de Jarrar, dès le moment de son arrestation en 2017.
Et à Gaza, les Palestiniens sont descendus dans les rues pour demander la liberté de Khalida Jarrar et de Hassan Shokeh, un camarade en détention administrative qui est en grève de la faim depuis près d’un mois. Rassemblés devant les bureaux à Gaza du Comité International de la Croix Rouge, les manifestants ont exigé l’abolition de la détention administrative et la libération des prisonniers palestiniens.
La manifestation à Gaza exhorte à la libération de Khalida Jarrar. Photo : Hadf News
Il est plus important que jamais que nos voix soient entendues et que nos actions soient visibles pour exiger la libération de Khalida Jarrar et de tous les prisonniers palestiniens. Vous pouvez ici télécharger les tracts, les matériels de campagne et aller voir les pétitions pour vous joindre à la campagne
Libération de Khalida Jarrar ! Finissez-en avec la détention administrative !
Nous, organisations soussignées, nous unissons pour exiger la libération de la dirigeante politique palestinienne Khalida Jarrar, éminente personnalité de gauche et féministe, défendant les droits des prisonniers et membre du Conseil Législatif Palestinien. Elle est emprisonnée depuis juillet 2017, sans inculpation et sans jugement - et l’occupant militaire israélien vient de déclarer que sa détention sera prolongée de quatre mois supplémentaires.
Le 2 juillet 2017, la maison de Khalida Jarrar a fait l’objet d’une descente d’avant l’aube des soldats israéliens d’occupation. Peu de temps après elle a reçu un ordre de détention administrative, un emprisonnement sans inculpation ni jugement. Elle est l’une des quelque 450 personnes palestiniennes détenues sous le coup de la détention administrative, vestige du mandat colonial britannique qui a été utilisé par l’occupant israélien pour emprisonner des milliers de dirigeants de la communauté palestinienne et de dirigeants politiques, et elle est l’une des quelque 6.100 prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.
En décembre 2017, sa détention a été renouvelée pour une durée de six autres mois. Maintenant, un autre ordre militaire déclare qu’elle sera emprisonnée pendant quatre mois supplémentaires. Les ordres de détention administrative peuvent émis pour une durée allant jusqu’à six mois à la fois et sont indéfiniment renouvelables. Des Palestiniens peuvent passer plusieurs années à la fois en étant emprisonnés sous le coup de ces ordres, sans savoir quand ils pourraient être libérés, voire jamais .
Comme le remarque Addameer (=Conscience), "cette pratique de détention arbitraire est une grave violation du droit international et des normes des droits humains, en particulier des articles 78 et 72 de la Quatrième Convention de Genève qui déclarent qu’une personne accusée a le droit de se défendre lui/elle même. Ceci viole aussi l’Article 66 de la Quatrième Convention de Genève et les normes fondamentales d’un procès équitable."
Le 2 juillet, il est prévu qu’un tribunal militaire israélien approuve l’ordre de détention. Jarrar, comme tous les détenus administratifs, a , depuis février, boycotté ces audiences, étant donné qu’elles sont de simples séances d’enregistrement utilisées comme feuille de vigne pour "légitimer » l’emprisonnement arbitraire des Palestiniens.
Jarred est une dirigeante politique palestinienne, représentant le Bloc Abu Ali Mustafa Bloc, allié à l’organisation de gauche du Front Populaire de Libération de la Palestine, au Conseil Législatif Palestinien. Elle est une dirigeante et participante habituelle des manifestations et des actions populaires en faveur de la liberté des Palestiniens, une avocate de longue date des prisonniers politiques palestiniens, ancienne directrice exécutive de l’Association Addameer de Soutien aux Prisonniers et de défense des Droits Humains et actuellement membre de son bureau, et présidente de la Commission des Prisonniers au Conseil Législatif Palestinien.
Elle a aussi été active depuis sa jeunesse dans le mouvement des femmes palestiniennes en tant qu’étudiante à l’université pour s’organiser avec d’autres étudiantes pour contester l’occupation. Elle joue un rôle dirigeant dans l’organisation des événements en Palestine de la Journée Internationale des Femmes et travaille en étroite coordination avec les organisations palestiniennes de femmes. « Les Palestiniennes participent à part entière à la lutte palestinienne » souligne-t-elle .
Khalida Jarrar est fortement impliquée dans le combat pour tenir les dirigeants israéliens pour responsables de crimes de guerre devant la Cour Pénale Internationale. Elle est membre de la commission palestinienne chargée de déposer devant la Cour Pénale Internationale les plaintes et les dossiers relatifs aux crimes israéliens ininterrompus contre les Palestiniens, des attaques de Gaza aux confiscations de terres et de la construction de colonies aux arrestations et aux emprisonnements de masse.
Depuis 1998, il lui a été interdit de voyager à l’extérieur de la Palestine occupée. Quand elle a eu besoin de soins médicaux en 2010 en Jordanie, elle a lutté pendant des mois par une campagne publique avant de pouvoir enfin en recevoir. L’occupant israélien a cherché en 2014 à la déplacer de force de chez elle à Jéricho, et, en 2015, l’a arrêtée et emprisonnée pendant 14 mois en raison de ses activités politiques.
La prolongation de la détention administrative de Khalida Jarrar est une tentative d’enlever une efficace dirigeante de base du mouvement national palestinien. Particulièrement maintenant, quand les gens descendent dans la rue dans toute la Palestine occupée et quand des milliers de personnes manifestent à Gaza dans la Grande Marche du Retour, des dirigeants comme elle font l’objet d’arrestations et d’emprisonnements pour essayer de calmer la lutte des Palestiniens.
Khalida Jarrar est visée en tant que dirigeante palestinienne, que voix palestinienne pour la justice, et que femme palestinienne engagée. Son emprisonnement est encore une autre attaque de la part de l’état colonial israélien contre les Palestiniens luttant pour la liberté, et la détention administrative et l’emprisonnement de masse des Palestiniens constituent deux des armes utilisées pour essayer de briser le mouvement de libération palestinien.
Nous sommes rassemblés aujourd’hui pour exiger la libération immédiate de Khalida Jarrar, la fin de la politique et de la pratique de la détention administrative et la libération des prisonniers politiques palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. Nous nous engageons à lutter pour la justice par des manifestations, des actions, l’organisation et l’accentuation des actions de boycott, désinvestissement et de sanctions à l’encontre d’Israël, avec l’état d’sprit de résistance de Khalida.
Notre article du 27 juin 2018
Elle vient d’apprendre que la « justice » israélienne a décidé de la maintenir en prison pour trois mois encore.
On appelle cela de l’acharnement.
La députée du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), Khalida Jarrar, est dans le collimateur de l’occupant israélien.
Incarcérée pendant quatorze mois en 2015 et 2016, elle avait de nouveau été arrêtée en juillet 2017 et placée en détention administrative. On sait que ce type de détention, d’abord mis en place sous le mandat britannique et poursuivi par Israël, se caractérise par un déni de droit pour le prisonnier, puisque les charges retenues sont secrètes, qu’il n’y a pas de procès et que l’incarcération peut être prononcée pour six mois et est renouvelable en permanence.
Une véritable torture psychologique.
Impossible pour le ou la prisonnière d’attendre sa sortie. On imagine le choc lorsque la détention est prolongée. C’est ce qui arrive à Khalida Jarrar, qui devait être libérée dans deux semaines. Elle vient d’apprendre que la « justice » israélienne a décidé de la maintenir en prison pour trois mois encore. Preuve sans doute que l’action politique de cette Palestinienne gêne l’occupant.
Source : Pierre Barbencey - l’Humanité
Il est prévu que le renouvellement de la détention administrative de Khalida soit approuvé par un tribunal militaire israélien le 2 juillet. Avant que n’ait lieu cette approbation, il est important que la solidarité internationale se fasse entendre, haut et fort, en exigeant sa libération !
Nous savons que les audiences des tribunaux militaires israéliens sont une parodie. Mais il est plus important que jamais que nos voix soient entendues et que nos actions soient visibles au cours de la semaine prochaine pour exiger la libération de Khalida Jarrar. Des manifestations sont déjà en cours d’organisation à New York et ailleurs dans le monde. Rejoignez-nous et agissez.
1 - Signez la pétition : Dénoncez l’emprisonnement sans inculpation ni jugement de Khalida. Signez la pétition sur http://bit.ly/FreeKhalidaJarrar pour y ajouter votre nom.
2 - Contactez votre Député ou Sénateur, ou votre Député européen. L’attaque contre Khalida est une attaque contre la légitimité parlementaire et l’expression politique palestiniennes. Les parlementaires ont une responsabilité pour faire pression sur Israël afin d’annuler cet ordre.
3 - Boycott, Désinvestissement et Sanctions. Tenez Israël pour devant rendre des comptes pour ses violations du droit international. N’achetez pas de produits israéliens, et faites campagne pour mettre fin aux investissements dans les sociétés qui tirent profit de l’occupation.
Notre article du 1er janvier 2018
Urgent : L’emprisonnement sans inculpation ni jugement de Khalida Jarrar, prolongé de six mois supplémentaires
L’occupant militaire israélien a émis, mercredi, 27 décembre 2017, un ordre prolongeant de six mois supplémentaires la détention administrative arbitraire de la parlementaire et dirigeante nationale palestinienne Khalida Jarrar, quatre jours avant que n’expire sa détention. Jarrar a été arrêtée par les soldats d’occupation qui ont fait intrusion chez elle à El-Bireh le 2 juillet 2017. Dirigeante palestinienne bien connue, Jarrar est députée au Conseil Législatif Palestinien, présidente de sa Commission des Prisonniers et Vice-Présidente du Bureau de l’Association Addameer (Conscience) de Soutien aux Prisonniers et de défense des Droits de l’Homme.
Jarred est une des 11 parlementaires palestiniens emprisonnés par l’occupant israélien, la plupart d’entre étant incarcérés - comme elle - sans inculpation ni jugement sous le coup d’une détention administrative. Elle est l’une des trois femmes palestiniennes actuellement maintenues en détention administrative, en même temps que Khadija Ruba’i et la journaliste Bushra al-Tawil. Il y a un total de plus de 450 Palestiniens emprisonnés sans inculpation ni jugement sous le coup d’une détention administrative et au total plus de 6.100 prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes.
La détention administrative est un produit du mandat colonial britannique sur la Palestine qui autorise l’armée israélienne à emprisonner arbitrairement les Palestiniens sans aucune inculpation et sans aucun jugement. Elle est fréquemment utilisée pour prendre pour cible des dirigeants de la collectivité comme Jarrar, et son usage largement répandu et systématique constitue une violation des Conventions de Genève et de la Convention Internationale sur les Droits Civiques et Politiques.
Des manifestations et des déclarations venues du monde entier, y compris de partis politiques et du gouvernement d’Afrique du Sud, ont instamment demandé la libération immédiate de Jarrar. Elle a été l’objet d’attaques répétées et continues de la part de l’occupant israélien, dont la tentative en 2014 de la déplacer de force de son domicile de Ramallah à Jéricho, suivie de son arrestation et de son emprisonnement en 2015. Elle a ensuite reçue un ordre de six mois en détention administrative ; toutefois, à la suite d’une protestation internationale, l’ordre de détention administrative à son encontre a été abrogé et au lieu de cela elle a reçu l’ordre de comparaître devant les non moins injustes tribunaux militaires israéliens, elle a été condamnée sur des accusations politiques et emprisonnée jusqu’en juin 2016.
Ce tout dernier renouvellement de la détention administrative de Jarrar va de pair avec l’arrestation de plus de 500 Palestiniens depuis l’impériale déclaration Trump, faite par le Président des Etats-Unis Donald Trump, prétendant reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël. Les arrestations massives, y compris le ciblage de la jeune militante Ahed Tamimi et de l’ancien gréviste de la faim de longue durée Khader Adnan, sont une tentative de faire disparaître la résistance à l’injustice du peuple palestinien et l’insurrection naissante. Ceci est une partie intégrante de la stratégie israélienne qui a pour but de refuser aux Palestiniens l’existence de leur direction active et morale à un moment déterminant de mobilisation.
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Samidoun, Réseau de Solidarité avec les Prisonniers Palestiniens appelle à la mobilisation internationale et à l’action pour exiger la libération immédiate de Khalida Jarrar, éminente parlementaire palestinienne, dirigeante de gauche et féministe, se consacrant à la liberté et à la libération de son peuple. Ceci est une tentative évidente de continuer à étouffer systématiquement les mouvements populaires palestiniens par les arrestations et par les tentatives d’intimidation par une force armée d’occupation avec le net soutien de la puissance impériale des Etats Unis.
Nous exhortons tous les amis de la Palestine et des Palestiniens à nous rejoindre en réactivant la Campagne de Solidarité avec Khalida Jarrar. La détention de Khalida Jarrar constitue une attaque contre les dirigeants, l’activité politique et l’organisation populaire des Palestiniens. Elle doit s’accompagner d’une solidarité accrue pour exiger la libération de Khalida Jarrar et de tous les milliers de prisonniers palestiniens qui sont derrière les barreaux des prisons de l’occupant israélien.
Agissez pour soutenir Khalida Jarrar :
* Prenez contact avec votre Député ou votre Député européen. L’attaque contre Khalida est une attaque contre la légitimité de la vie parlementaire et de l’expression politique et une violation de l’immunité parlementaire. Les parlementaires ont une responsabilité de faire pression sur Israël pour révoquer cet ordre.
* Ecrivez à Khalida et exprimez votre soutien. Bien que les geôliers sionistes censurent fréquemment le courrier des prisonniers palestiniens, ces lettres peuvent aider à soutenir leur moral et même à envoyer un message aux geôliers et aux censeurs eux-mêmes. Ecrivez à Khalida Jarrar à : HaSharon prison
Ben Yehuda, P.O. Box 7
40 330 Israel
5. Boycott, Désinvestissement et Sanctions. Tenez Israël comme devant rendre des comptes pour ses violations du droit international. N’achetez pas de produits israéliens, et faites campagne pour mettre fin aux investissements dans les sociétés qui tirent profit de l’occupation comme HP and G4S. Apprenez-en plus sur bdsmovement.net.
Notre article du 7 décembre 2017
7 personnes de la région de Pau ont passé une semaine en Palestine du 12 au 19 novembre, hébergées par des habitants tous originaires de Emwas (Emmaüs) dans la vallée de Latrun, village palestinien vidé de ses habitants le 6 juin 1967 et ensuite détruit et rasé. Elles relaient ici l’appel du mari de Khalida Jarrar, Défenseure des droits de l’Homme et députée palestinienne, en détention administrative depuis près de 5 mois.
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"Nos amis connaissent bien la famille de Khalida Jarrar et nous leur avions demandé si nous pourrions les rencontrer, alors qu’elle croupit dans sa prison, en détention administrative. Nous avons été reçus par Ghassan, le mari de Khalida, et Suha, sa fille. Ce fut une très belle rencontre. Ils nous ont raconté l’arrestation dans la nuit du 1er au 2 juillet où l’occupant, s’il a été à peu près correct avec Khalida, a été très brutal avec Suha et Ghassan enfermé sous bonne garde dans une pièce de la maison.
Khalida Jarrar est députée, mais comme d’autres députés, elle n’a pas bénéficié de son immunité de parlementaire, l’occupant israélien n’en n’a jamais respecté les codes. D’autre part, elle a été enlevée dans sa maison à Ramallah qui est en zone A d’après les accords d’Oslo et où les militaires israéliens n’ont pas le droit d’entrer. Nous savons qu’ils ne respectent aucun accord.
Elle a été arrêtée donc le 2 juillet et le renouvellement de sa détention administrative va intervenir dans les jours qui viennent. Nous avons demandé à Ghassan ce que nous pouvions faire pour eux et nous avons filmé sa réponse.
Nous devons répercuter partout son appel par tous les moyens possibles, en France, en Europe et partout où nous pourrons. Khalida ne doit pas faire un jour de prison de plus.
Valérie Revel, représentante des mairies de Lescar et Billère dans le cadre d’un projet de coopération décentralisée,
Germain Sarhy, responsable du village Emmaüs Lescar-Pau,
Vincent, membre du village Emmaüs,
Dominique Gautier, AFPS et réalisateur,
Moncef Chahed, AFPS, interprète arabe-français
Pierre Goaër, qui a réalisé les prises de vue, interprète français-anglais
Yves Goaër, AFPS
notre article du 14 octobre 2017
Un appel d’Amnesty International :
Khalida Jarrar, députée palestinienne et membre d’une organisation de défense des droits humains, est détenue à la prison de HaSharon depuis le 2 juillet. Elle été placée, le 12 juillet, sous détention administrative pour six mois.
Merci de demander sa libération en envoyant la lettre en pièce jointe (que vous pouvez modifier à votre convenance)
au Ministre de la Défense : minister@mod.gov.il ; pniot@mod.gov.il ;
avec copie au Ministre de la Sécurité Publique : gerdan@knesset.gov.il ;
et copie à l’Ambassade d’Israël : information@paris.mfa.gov.il ; info@amb-israel.fr ;
La députée palestinienne Khalida Jarrar, accusée d’activités au sein d’une organisation considérée comme "terroriste" par Israël, a de nouveau été arrêtée en Cisjordanie occupée, 13 mois après sa sortie de prison, a annoncé dimanche l’armée israélienne.
Les forces d’occupation israéliennes ont arrêté Khalida Jarrar, membre du Conseil législatif palestinien, et Khitam Saafin, présidente de l’Union des comités de femmes palestiniennes. Elles ont été emmenées dans un lieu non divulgué, avec 9 autres personnes dans un raid à l’aube ce dimanche 2 juillet 2017.
Khalida Jarrar (54 ans), une des figures les plus connues du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), avait été libérée en juin 2016 après avoir passé 14 mois dans une prison israélienne pour avoir, selon l’Etat hébreu, encouragé des attaques contre des Israéliens. Elle a été arrêtée dans la région de Ramallah en Cisjordanie.
Le FPLP est une formation de la gauche historique palestinienne considérée comme terroriste par Israël. De nombreux responsables de cette organisation d’inspiration marxiste ont été arrêtés à de multiples reprises.
Selon l’armée israélienne, "après sa libération, Khalida Jarrar a repris ses activités au sein de l’organisation terroriste du FPLP" dont elle serait une des dirigeantes en Cisjordanie. "Elle a été appréhendée parce qu’elle a repris ses activités au FPLP et non en raison de son statut de membre" du Conseil législatif palestinien (Parlement), a ajouté l’armée. Khalida Jarrar est membre du Parlement palestinien élu en 2007.
Plusieurs députés palestiniens sont actuellement détenus par Israël.
L’ONG palestinienne Addameer a précisé qu’au cours du même raid, une dizaine d’autres personnes avaient été arrêtées par les forces israéliennes, dont Khitam Saafin, présidente de l’Union des comités pour les femmes palestiniennes.
source : l’Orient le Jour
signer la pétition de Samidoun, réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens
cette pétition sera remise à :
> Forces d’Occupation Israéliennes
> Benjamin Netanyahu
> Ministère de la Justice israélien
Notre article du 6 juin 2016
La députée palestinienne Khalida Jarrar libérée par Israël après un an de prison
La députée palestinienne Khalida Jarrar a été libérée ce vendredi 3 juin par Israël. Emprisonnée pendant plus d’un an pour « incitation à la violence et au terrorisme », elle a été accueillie par un petit comité d’accueil ce vendredi. La parlementaire, membre du Front populaire de libération de la Palestine a toujours plaidé non coupable mais la justice militaire israélienne assure que son appartenance à ce parti, considéré comme une organisation terroriste par Israël, l’avait condamnée à une peine de 15 mois de prison. Un emprisonnement qui avait mobilisé l’opinion publique palestinienne.
Plusieurs dizaines de Palestiniens habillé en rouge étaient rassemblés ce 3 juin pour accueillir Khalida Jarrar au check-point de Jubara, à côté de Tulkarem dans le nord de la Cisjordanie. C’est là où la députée palestinienne membre du parti de gauche FPLP a été libérée. Le premier a être venu à sa rencontre a été le député arabe-israélien Ayman Odeh, à la tête depuis plusieurs mois de la mobilisation en faveur de la parlementaire.
Arrêtée en avril 2015, Khalida Jarrar a finalement été condamnée à la fin de l’année dernière pour « incitation à la violence et au terrorisme » par la justice militaire israélienne. Une accusation de réfute la députée de 53 ans. Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme ainsi que des partis politiques européens avaient réclamé sa sortie de prison.
La justice a finalement décidé de sa libération anticipée arguant que les prisons israéliennes sont pleines. Selon l’organisation de soutien aux prisonniers Addameer, 7 000 palestiniens sont actuellement derrière les barreaux. Ils n’ont jamais été aussi nombreux depuis la fin de la deuxième intifada au milieu des années 2000.
source : REUTERS/Abed Omar Qusin - RFI voix du monde
Nous dénonçons l’arrestation de Khalida Jarrar et de Khitam Saafin ! Nous appelons à leur libération immédiate !
notre article du 8 mars 2016
Khalida Jarrar, la féministe palestinienne, parlementaire et dirigeante politique emprisonnée, a publié une déclaration depuis la prison d’HaSharon à l’occasion de la Journée Internationale des Femmes, saluant toutes les femmes en lutte dans le monde. Le message a été transmis par l’avocate palestinienne Hanan al-Khatib, qui a rendu visite à Jarrar dans sa prison ; elle purge une peine de 15 mois d’emprisonnement après avoir été arrêtée le 2 avril 2015. Voici sa déclaration :
"En ce jour, nous affirmons que nous sommes des prisonnières palestiniennes en lutte, que nous faisons partie du mouvement des femmes palestiniennes, et que la lutte nationale et sociale se poursuit sans cesse et de façon continue jusqu’a ce que nous atteignons notre libération de l’occupation, et, en tant que femmes, notre liberté de toutes les formes d’injustice, d’oppression, de violence et de discrimination à l’encontre des femmes. En ce jour, les femmes palestiniennes marquent cet évènement en mettant en évidence les crimes de l’occupant contre les femmes, les enfants, les personnes âgées et les jeunes de Palestine. Cette année, notre appel met l’accent sur la liberté et l’auto-détermination de notre peuple, et sur la liberté et l’auto-détermination des Palestiniennes : pour parvenir à l’égalité et à la libération, pour mettre fin à toutes les formes d’oppression et d’injustice commises contre elles. Nous constituons, avec tou-te-s les combattant-e-s dans le monde pour la liberté des femmes, une partie du combat mondial : contre l’injustice, l’exploitation et l’oppression."
source : http://samidoun.net
décembre 2015 :
Khalida Jarrar condamnée à 15 mois d’emprisonnement par un tribunal militaire israélien.
nous devons agir, protester, écrire, signer contre l’inadmissible...
Khalida Jarrar, parlementaire palestinienne de gauche et féministe et avocate des prisonniers politiques, a été condamnée, aujourd’hui 6 décembre, à 15 mois d’emprisonnement par un tribunal militaire israélien à Ofer.
Après son arrestation par les forces militaires d’occupation, qui ont fait intrusion le 2 avril dans sa maison de Ramallah, l’emprisonnement de Jarrar, ancienne directrice exécutive et actuelle vice-présidente du bureau des directeurs de l’Association Addameer (= Conscience) de Soutien aux Prisonniers et des Droits de l’Homme, a déclenché une indignation générale en Palestine, dans le monde arabe et sur le plan international.
Jarrar est membre du Conseil Législatif (= Parlement) Palestinien au nom du bloc Abu Ali Mustafa, le bloc parlementaire affilié au Front Populaire de Libération de la Palestine, organisation de gauche. En 2014, elle a été l’objet d’un déplacement forcé de Ramallah à Jéricho par un ordre de l’armée d’occupation, qu’elle a réussi à faire échouer après un sit-in qui a duré un mois au bureau du CLP et une campagne internationale de soutien.
En avril, elle a été immédiatement mise en détention administrative sans inculpation ni jugement suite à son arrestation. Une campagne internationale – comprenant un vote du parlement portugais exigeant sa libération– s’en est suivie, et elle a alors été inculpée devant les tribunaux militaires israéliens. Bien que les tribunaux militaires fassent preuve d’une apparence de "jugement", ces jugements ne sont en réalité pas plus justes ou équitables que la détention administrative arbitraire. 99.74% des Palestiniens qui comparaissent devant eux sont déclarés coupables.
Jarrar a été inculpée de douze chefs d’accusation entièrement politiques concernant son activité politique publique, parmi lesquels les discours qu’elle a prononcés, les réunions publiques auxquelles elle a assisté, et les demandes de libération de prisonniers politiques palestiniens. Elle a été accusée d’"incitation" pour avoir prétendument appelé à l’enlèvement de soldats israéliens d’occupation par la résistance palestinienne afin de faire libérer des prisonniers palestiniens. En dépit de cette affirmation de l’armée d’occupation, celle-ci n’a pas pu produire de témoin pour confirmer que Jarrar ait pu dire ceci – et les témoins qu’elle a présentés ont tous précisé qu’ils avaient été menacés et torturés pour les amener à témoigner contre Jarrar.
En dépit de la nature éminemment politique des accusations contre Jarrar, une dirigeante parlementaire et politique reconnue internationalement, et du plaidoyer résolu de ses avocats d’Addameer, elle a été déclarée coupable par les tribunaux militaires israéliens – comme il est tout à fait classique – et condamnée à passer quinze mois dans les prisons de l’occupation israélienne.
“La déclaration de la culpabilité de Khalida Jarrar ne constitue pas une surprise ; les tribunaux militaires israéliens n’ont pour seule fonction que de constituer un instrument de répression dirigée contre les Palestiniens. Khalida Jarrar est une dirigeante politique palestinienne et une combattante pour la justice internationalement renommée. Elle a consacré sa vie à travailler pour la libération de son peuple et de son pays, et en particulier pour la libération des prisonniers politiques palestiniens,” a déclaré Charlotte Kates, coordinatrice de Samidoun, Réseau de Solidarité avec les Prisonniers Palestiniens.
“Il est urgent que nous construisions internationalement le mouvement pour exiger la libération de Jarrar et de près de ses 7.000 sœurs et frères détenus en tant que prisonniers politiques palestiniens dans les geôles israéliennes. Khalida Jarrar est une lutteuse de longue date pour la liberté et la justice sociale, aux niveaux palestinien, arabe et international. Nous devons faire tout notre possible pour avancer vers les buts qui sont les siens – pour voir la Palestine, débarrassée du colonialisme et de l’oppression, dans la justice et la liberté pour tous, y compris en manifestant, en s’organisant et en bâtissant la campagne pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions, et l’isolement international d’Israël.”
Traduit de l’anglais par Yves Jardin, membre du GT de l’AFPS sur les prisonniers
pour agir :
http://samidoun.net/2015/12/breaking-news-khalida-jarrar-sentenced-to-15-months-imprisonment-by-israeli-military-court/
Khalida Jarrar, sur le mur de Bethléem - photo CB
Addameer (association Addameer pour la défense des prisonniers palestiniens) a publié le 7 décembre le communiqué suivant sur l’emprisonnement de Khalida Jarrar :
La Députée Khalida Jarrar devra passer 15 mois en prison
Le 6 décembre 2015, l’acte d’accusation de la Députée a été modifié en passant de 12 à 2 chefs d’accusation : à savoir, l’appartenance à une organisation illégale et l’incitation. Sa condamnation a été fixée à 15 mois d’emprisonnement, avec une amende de 10.000 NIS (environ 2400 €) et une condamnation avec sursis de 12 mois d’emprisonnement dans un délai de 5 ans.
La Député Khalida Jarrar a été arrêtée le 2 avril 2015 et placée initialement sous le coup d’un ordre de détention administrative de 6 mois, qui a été par la suite ramenée à un mois et deux jours. Elle a été alors inculpée de 12 chefs d’accusation, à la suite d’une protestation internationale contre son ordre de détention administrative.
Addameer souligne que les renseignements utilisés contre Mme Jarrar comportent des renseignements remontant parfois à 2009, et que le fait qu’elle ait été inculpée des années plus tard en 2015 indique que son arrestation était due à des motifs politiques. L’acte d’accusation a aussi était fondé sur les témoignages de témoins y compris ceux de prisonniers libérés, dont la présentation des témoignages a été retardée par l’échec de l’accusation à les produire. De tels retards en plus du processus de transfèrement épuisant des détenus dans leur transfèrement des prisons au tribunal militaire lui-même ont entraîné le consentement des accusés à accepter des ententes relatives au plaidoyer.
Addameer souligne également que le recours ininterrompu de ces tribunaux militaires dans les jugements de civils palestiniens et de dirigeants palestiniens représentatifs ne sont pas conformes au droit international, contrevenant en particulier aux articles 64 et 66 de la Quatrième Convention de Genève (12 août 1949), et à l’article 43 des Conventions de la Haye (1907).
Addameer demande une prise de position juridique nationale en faveur du boycott de ces tribunaux militaires qui contreviennent au droit international. Elle demande aussi le renvoi du recours ininterrompu à ces tribunaux militaires dans les jugements de civils et de dirigeants représentatifs palestiniens devant la Cour Pénale Internationale et la Cour Internationale de Justice, étant donné que ces tribunaux militaires faillissent à assurer les normes minimales de garantie d’un procès équitable telles que codifiées par la Quatrième Convention de Genève, et que ces violations à l’encontre des prisonniers et des détenus peuvent constituer des crimes de guerre.
Communiqué conjoint sur la condamnation choquante de la défenseure des droits de l’Homme palestinienne Khalida Jarrar
12 janvier 2016 - Addameer, National Lawyers Guild, Lawyers for Palestinian Human Rights
L’association palestinienne de défense des droits des prisonniers Addameer, la National Lawyers Guild (NLG, association américaine d’avocats), et Lawyers for Palestinian Human Rights (LPHR, association d’avocats palestiniens) publient un communiqué sur la condamnation de la députée palestinienne Khalida Jarrar, survenue en décembre 2015 à l’issue d’une détention administrative de 8 mois.
LPHR, Addameer et la NLG sont profondément consternés de la condamnation de la défenseure des droits de l’Homme palestinienne Khalida Jarrar à 15 mois de prison par un tribunal militaire israélien le 7 décembre 2015. Elle a également été condamné à payer une amende de 10 000 shekels (2 350 euros) et à une peine de 12 mois avec sursis valable pour une période de 5 ans.
Mme Jarrar a accepté de plaider coupable à propos de deux des 12 accusations qui étaient retenues contre elle - appartenance à une organisation illégale et incitation à l’enlèvement de soldats israéliens - malgré son rejet du bien-fondé de toutes les accusations portées à son encontre. Elle a, avec réticence, accepté le plaider-coupable car elle estimait que le système de justice militaire israélien - qui a rapporté un taux de condamnation de 99% - ne lui donnerait pas accès à un procès équitable. Elle était également consciente que sa peine, si elle était condamnée pour toutes les accusations, s’élèverait à 3 ans et demi minimum, 7 ans au maximum.
Lorsque le procureur militaire a proposé l’accord de plaider-coupable, il a insisté qu’il maintenait l’accusation d’incitation (à l’enlèvement de soldats) contre Mme Jarrar malgré les arguments de la défense selon lesquels le déroulement du procès, débuté le 25 août 2015, démontrait que le parquet ne disposait pas de preuves fiables. Concernant l’accusation d’appartenance à une organisation illégale, le problème fondamental auquel Mme Jarrar a été confrontée est que tous les partis politiques palestiniens sont considérés illégaux selon les ordres militaires israéliens. C’est dans ce contexte inacceptable que Mme Jarrar s’est sentie forcée d’accepter l’accord de plaider-coupable afin de voir sa peine réduite.
Mme Jarrar effectuera sa peine de 15 mois d’emprisonnement dans la prison d’Hasharon en Israël, et ce malgré l’interdiction en droit international du transfert forcé et de la détention de personnes protégées en dehors du territoire occupé (article 49 de la Quatrième Convention de Genève).
Mme Jarrar a été continuellement détenue depuis son arrestation à son domicile le 2 avril 2015 vers 1h30 du matin. Les 12 accusations portées contre Mme Jarrar indiquent que son arrestation, sa détention et sa condamnation par les autorités militaires israéliennes résultent directement de son travail de défense des droits des prisonniers, et de l’exercice de son droit à la liberté d’expression et de réunion.
Mme Jarrar est membre du Conseil législatif palestinien (CLP, parlement palestinien) et vice-présidente du Conseil d’administration d’Addameer. Elle est à la tête de la Commission des Prisonniers du CLP depuis 2006, et a été nommée au Comité national palestinien en février 2015 pour le suivi du dossier palestinien à la Cour pénale internationale.
LPHR, Addameer et la NLG ont déposé plainte auprès du Rapporteur spécial des Nations unies sur les Défenseurs des Droits de l’Homme en juin 2015, détaillant notre sérieuse préoccupation quant au fait que Mme Jarrar a illégitimement été ciblée et punie par l’armée israélienne du fait de son important travail de promotion et protection des droits des prisonniers palestiniens.
Nous avons documenté le fait que l’arrestation, la détention, l’utilisation de preuves secrètes et la condamnation de Mme Jarrar constituent une violation grave et illégitime d’une série de droits fondamentaux selon le droit international des droits de l’Homme. Nous avons ensuite clarifié le fait que les efforts pacifiques de Mme Jarrar à promouvoir, protéger et appliquer les droits de l’Homme et libertés fondamentales signifient qu’elle doit bénéficier des protections exposées dans la Déclaration des Nations unies sur les Défenseurs des droits de l’Homme.
LPHR, Addameer et la NLG demandent au Rapporteur des Nations unies sur les Défenseurs des Droits de l’Homme de prendre immédiatement contact avec le gouvernement israélien afin de contester la condamnation de Mme Jarrar, qui résulte d’une procédure dénuée du respect de droits civils et politiques basiques. Lorsque des défenseurs des droits de l’Homme tels que Mme Jarrar, sont empêchés de travailler à cause d’une arrestation, détention ou intimidation, ils ne peuvent pas protéger efficacement les personnes confrontées à la violation de leurs droits.
Source : http://www.addameer.org/news/joint-...*]