La Voix des Etudiants Palestiniens : Lève le drapeau du Retour
Une déclaration de nos amis du GUPS (Étudiant.e.s Palestiniens - groupe Aix Marseille)
Étudiants du monde entier, nos compagnons de lutte où que vous soyez…. Salutations de la Palestine, de la rivière à la mer.
Aujourd’hui des étudiants palestiniens à travers le monde contribuent à écrire et distribuer ce communiqué. À travers celui-ci c’est notre voix qui s’élève pour réaffirmer le rôle vital des mouvements étudiants et leur responsabilité historique dans la lutte contre l’oppression et le colonialisme partout où il existe, par l’union de nos rangs et de nos énergies pour servir les causes justes. Et au premier rang de celles-ci se trouve la cause palestinienne, le droit historique du peuple palestinien de s’émanciper de l’occupation sioniste et de la colonisation. Le droit de retour de tous les réfugiés palestiniens. La liberté de tous les prisonniers. La réalisation d’une Palestine libre, unie au monde arabe et à la région l’entourant, sans qu’une parcelle de terre n’y manque.
En mémoire de la Nakba et à la lumière de ce que notre cause risque en terme de marginalisations, nous devons refuser de nous souvenir de la Nakba comme d’un moment fugace de l’histoire. Soixante-onze ans de politique coloniale sioniste n’ont pas cessé en 1948, au contraire, il s’agit d’un projet continu et inexorable qui n’a jamais cessé de déraciner, d’expulser et de tenter de faire disparaître tout ce qui est palestinien. Ces politiques tentent de remplacer l’identité palestinienne par la force. La mémoire de la Nakba est encore présente dans toute sa douloureuse intensité. Elle est présente dans chaque camp de réfugié, dans chaque village détruit et dans chaque âme palestinienne meurtrie. Ainsi, nous croyons fermement en notre responsabilité de continuer le voyage entrepris par ceux qui nous ont précédés ; un dur voyage de persistance et de résistance face au colon qui déchire le corps de la Palestine depuis plus de 71 ans.
Il y a 71 ans, des milices sionistes ont déraciné une nation entière de leur pays par des exécutions, du terrorisme systématique et des expropriations de terres palestiniennes. 71 ans de nettoyage ethnique prolongée et malgré tout aujourd’hui et après tout ce temps, les projets impérialistes rongent encore la région, essaient encore avec force d’assassiner et d’enterrer la voix palestinienne et leur cause juste. La dernière de ces tentatives est connue sous le nom de « deal du siècle ». Après que Trump annonçait le transfert de l’ambassade israélienne à Jérusalem, la reconnaissant comme capitale de l’entité sioniste, il déclare le Golan une zone israélienne sous sa souveraineté. Ce « deal du siècle » a donc été ouvertement et directement réalisé afin de liquider la cause palestinienne. Tout cela a été facilité encore davantage par la normalisation arabe de l’entité sioniste de façon ouverte, ce qui a amené les pays arabes non seulement à approuver le deal, mais aussi à faire pression pour qu’il soit appliqué.
À la lumière de ces changements rapides, la Marche du Retour est en cours à Gaza, soulignant le refus de notre pays de céder aux tentatives d’écraser la population et de garantir son droit de retour. Nous affirmons que la lutte du peuple palestinien à Gaza est la lutte de tout le corps palestinien, ils nous enseignent une leçon de résistance sans faille. Nous voyons que les marches du retour transforment le droit au retour, auparavant simple encre sur papier en un chemin tangible pour le retour, enraciné dans un sang vertueux. Nous voyons également ces leçons à travers la victoire des prisonniers dans leurs batailles contre l’administration des prisons.
Nous soulignons que la lutte pour la libération de la Palestine est au cœur de la lutte contre la colonisation sous toutes ses formes. Le peuple palestinien n’abandonnera ni sa terre ni son droit à la vie. La question des réfugiés reste l’essence même de la cause palestinienne, car le droit au retour est un droit sacré ; la liberté ne signifie rien si elle n’est pas vécue. Les 800 000 Palestiniens expulsés de leurs terres pendant la Nakba représentent maintenant environ 13 millions de réfugiés dans la diaspora. Ils continuent de souffrir de la violation continue de leurs droits humains les plus fondamentaux. Ce problème ne pourra être résolu avant leur retour sur les terres dont ils ont été déracinés dans l’un des plus importants processus de nettoyage ethnique de l’histoire de l’humanité.
Source : GUPS Aix Marseille