Palestine : en manque de fonds, l’UNRWA pourrait devoir fermer 700 écoles
L’agence d’aide aux réfugiés palestiniens de l’ONU (UNRWA, en anglais) fait toujours face à une situation financière dramatique et menace d’arrêter certains de ses services dès le mois d’août. L’agence onusienne cherche toujours 250 millions de dollars de toute urgence pour combler la réduction drastique de la contribution américaine. Une conférence des donateurs, qui s’est tenue lundi 25 juin au siège de l’organisation à New York, n’a pas permis de combler ce déficit et a exposé un peu plus la fatigue des pays donateurs.
Manifestation à Gaza de milliers d’employés de l’UNRWA, l’agence de l’ONU qui vient en aide aux réfugiés palestiniens, le 30 janvier 2018.
Pas de bilan chiffré à l’issue de cette troisième conférence pour recueillir des fonds pour l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Le résultat est médiocre et très loin des 250 millions de dollars (214,49 millions d’euros) que l’agence onusienne estime nécessaires pour poursuivre ses services essentiels.
Seule la Belgique a promis un nouvel apport de 4 millions d’euros et le Mexique une participation de 500 000 dollars (environ 428 980 euros). À titre de comparaison, 200 millions de dollars (environ 171,59 millions d’euros) avaient été promis en mars et en mai 2018, lors des conférences de Rome et d’Amman, grâce notamment à l’Arabie Saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis.
Le camp de réfugiés d’Aïda, à Bethléem en Cisjordanie.rfi / Guilhem Delteil
Ce budget reste insuffisant, estime le commissaire général de l’agence. Le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Miroslav Lajcák, a annoncé lors d’une conférence de presse à New York que près de 700 écoles accueillant 500 000 enfants entre Gaza, la Jordanie et la Syrie « pourraient ne pas rouvrir en août ». De plus un million de personnes qui disposent d’une assistance alimentaire d’urgence dans la bande de Gaza risquent aussi de voir cette aide suspendue.
Cette situation est le résultat de la baisse de la contribution américaine au fonctionnement de l’UNRWA qui ne s’élève plus qu’à 60 millions de dollars (environ 52 millions d’euros). Elle était de 360 millions (308,86 millions d’euros). Ce désengagement aura des conséquences sur la sécurité régionale, a averti le commissaire de l’agence, avec plus d’un demi-million de jeunes qui risquent d’être laissés au désœuvrement.