Vigie des "femmes en Noir" à Marseille le 7 avril à 17h - Canebière
Vigie des Femmes en Noir - Marseille
Samedi 7 avril 2018
17h - Canebière, angle Cours Belsunce
Levée du siège criminel de Gaza – Liberté pour Gaza
Le mépris de l’ONU (et du gouvernement français) pour le droit au retour des Palestiniens est complice de la violence israélienne.
Les Palestiniens ont déjà répété avec insistance que la marche est une forme de protestation non violente découlant d’un droit légitime de retourner sur la terre d’où l’État israélien naissant les a chassés sous la menace des armes. Néanmoins [...] une centaine de tireurs d’élite ont été déployés le long de la frontière avec la bande de Gaza pour faire face à la marche palestinienne qui a commencé vendredi 30 mars.
Progressivement, nous découvrons l’étendue de crimes commis par Israël à Gaza : actuellement le bilan s’élève au moins à seize morts et près de 1 400 blessés.
L’emploi de munitions interdites a fait des dégâts particulièrement graves sur les blessés, dont plus d’une centaine ont dû être amputés, tandis que de nouveaux gaz lacrymogènes étaient testés sur les Palestiniens. Nous ne pouvons pas rester silencieux.
Les balles utilisées vendredi par les snipers israéliens sont de celles qui explosent à l’intérieur du corps et y font des dégâts particulièrement atroces. Or le Croissant Rouge a recensé 1416 blessés ! L’armée israélienne a également utilisé des drones qui pulvérisent des gaz lacrymogènes au-dessus des manifestants. Une étude publiée par l’Université de Californie montre que ces gaz, fabriqués aux Etats-Unis (la marque du fabricant, Combined Systems, de Jameston en Pennsylvanie, apparaît sur les déchets laissés par les soldats) et utilisés par Israël, peuvent être mortels.
Le rapport indique que l’usage de gaz lacrymogène et autres irritants chimiques sont interdits comme arme de guerre par la Convention sur les Armes Chimiques de 1992 et que l’usage fait par Israël est en totale contradiction avec les procédures internationales sur l’usage classique". Bien entendu, le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a fait savoir aux Nations Unies et à l’Union Européenne, qu’Israël refusait toute forme d’investigation sur ses armes et sur les tueries de vendredi à Gaza.
Sachant que des milliers de Palestiniens ont installé des tentes sur leurs terres, près de la frontière érigée par Israël, et comptent poursuivre leurs manifestations pour exiger la liberté de circulation et l’application du droit au retour inscrit dans le droit international, il est impératif que nous soyons mobilisés pour empêcher de nouveaux massacres par l’occupant israélien.
Mobilisons nous en soutien aux Palestiniens de Gaza !
Qui sont les Femmes en Noir ?
Le mouvement Femmes en Noir est né sur une place de Jérusalem Ouest en janvier 1988, au début de la première intifada, de la rencontre de sept femmes israéliennes, parmi lesquelles la féministe et pacifiste, Hagar Roublev, malheureusement décédée depuis.
Elles ont choisi le silence et le noir pour protester contre l’occupation militaire de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, pratiquée par le gouvernement israélien. Ce choix de manifester en noir et en silence s’est inspiré des pratiques d’autres femmes dans d’autres luttes : les femmes sud-africaines contre l’Apartheid, les mères et grand-mères de la place de Mai qui, chaque semaine en Argentine, manifestent pour leurs enfants et petits-enfants disparus.
L’idée d’une manifestation en silence et vêtues de noir, avec des pancartes, des symboles en forme de main, avec le slogan "Stop à l’occupation", s’est répandue spontanément dans plusieurs villes israéliennes. Cette forme de protestation symbolique - non-violente mais néanmoins radicale - est simple et peut être mise en ¦uvre facilement. Depuis, tous les vendredis en Israël, des femmes en noir continuent à manifester contre la violence de leur gouvernement, pour réclamer des solutions politiques pacifiques et pour témoigner de leurs espoirs de paix.
Depuis l’initiative de 1988, les mouvements Femmes en noir se sont multipliés dans le monde, de Tel Aviv à Londres, de Haifa à Sydney, d’Amsterdam à Rome, de Belgrade à New York. En France, il existe des groupes à Paris, Lyon, St-Etienne, ...
Les Femmes en Noir sont devenues un mouvement international de femmes, citoyennes du monde, de diverses nationalités. Nous organisons des sit-in, marches, et rondes silencieuses, en solidarité avec les femmes en noir israéliennes et palestiniennes, mais aussi pour protester dans nos pays contre la guerre, le militarisme, la production et le commerce des armes, les terrorismes d’Etat, le racisme et toute forme de violence injuste.
À Marseille, nous avons aussi voulu témoigner de notre solidarité avec les femmes israéliennes et palestiniennes qui manifestent depuis des années.
Le monde que nous défendons est basé sur la justice et le respect des droits des peuples, sur les plans national et international. Nous sommes convaincues qu’il est indispensable d’éradiquer la pauvreté, l’arbitraire, les injustices pour aller vers la Paix.
Convaincues que la guerre ne prépare pas la paix, nous, Femmes en Noir, nous nous opposons à cette logique en disant : osons la paix.
Pour joindre les Femmes en Noir écrire à :
Mille Bâbords, 61 rue Consolat, 13001
tel. 04.91.70.56.04
marseille@femmesennoir.org