Déclaration de Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers

mardi 10 octobre 2023

Halte aux crimes de guerre en Israël et en Palestine.

Le Hamas a déclenché une offensive armée contre Israël. Des zones militaires et civiles ont été visées par des milliers de roquettes et l’infiltration de commandos.

Tuer, capturer ou tirer sur des civils constitue un crime de guerre inacceptable, condamnable, que les victimes soient israéliennes ou palestiniennes.

Cela fait plusieurs mois que je dénonce la guerre menée contre les Palestiniens par le gouvernement d’extrême droite israélien avec son armée ou en soutien aux colons. Je condamne donc tous les crimes de guerre, d’une guerre qui n’a pas commencé le 7 octobre.

Cette guerre qui oppose le Hamas à Israël a été précédée d’années d’affrontements, de destructions, de morts. Depuis 2008, et avant le 7 octobre, 6 399 Palestinien-nes, 308 Israélien-nes (source Nations Unies) sont morts par cette guerre. Il y a une charge déhumanisante dans le narratif actuel qui normalise les agressions guerrières contre les Palestinien-nes que l’on retrouve dans les propos récents du ministre israélien de la Défense Yoav Gallant : "J’ai ordonné un siège complet de la bande de Gaza. Il n’y aura pas d’électricité, pas de nourriture, pas d’eau, pas de gaz, tout est fermé". "Nous combattons les animaux humains et nous agissons en conséquence".

Gaza étant le territoire le plus densément peuplé du monde, de familles et d’enfants, du fait du blocus israélien depuis 2006, combien, maintenant, vont mourir sous les bombes, de faim ou de soif ? Ceux qui condamnent à juste titre, les crimes de guerre contre les civils israéliens, vont-ils accepter ce narratif "d’animaux humains" ?

Depuis les accords d’Oslo, il ne se passe plus rien sur la question palestinienne. Pire, une politique d’apartheid par le gouvernement israélien est de plus en plus condamnée, les colonies et agressions armées en Cisjordanie se multiplient. Plus personne ne propose d’initiative de paix laissant ce peuple dans l’impasse en dépit du fait que 170 États à l’ONU se sont exprimés en faveur de la Palestine. La décrédibilisation de l’Autorité palestinienne n’a pu que favoriser le Hamas. Pourtant, "Tu ne fais pas la paix avec des amis. Tu la fais avec des ennemis très peu recommandables" (Shimon Peres) ou "Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec cet ennemi, et cet ennemi devient votre associé." (Nelson Mandela).

Il n’y a qu’une seule solution : mettre fin à l’occupation, permettre le retour des réfugiés, décoloniser en respectant les frontières de 1967 reconnues par la communauté internationale avec Jérusalem-EST comme capitale de l’État palestinien. La fin de l’occupation et l’établissement d’une paix juste sont un intérêt distinct et commun des peuples palestinien et israélien.



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