Israël : la victoire finale du néo-sionisme ?

samedi 19 novembre 2022

Avec quatorze députés et de grandes chances d’entrer au gouvernement, l’alliance d’extrême droite Sionisme religieux monopolise, à juste titre, l’attention médiatique.

Voir l’image ICI.Itamar Ben-Gvir s’inscrit dans l’héritage du mouvement extrémiste kahaniste, inspiré du rabbin Meir Kahane, dont le parti avait été interdit en Israël en 1985 (AFP/Gil Cohen-Magen)

Par Thomas Vescovi
Published date : Mercredi 9 novembre 2022 - 07:41 | Last update : 1 day 9 hours ago

Si certains présentent cette force politique comme l’émanation d’un extrémisme semblable à celui d’autres sociétés occidentales, sa montée en puissance s’inscrit en réalité dans l’histoire propre d’Israël et des évolutions de sa société.

Schématiquement, et en dépassant les multiples débats qui ont animé ce projet nationaliste, le sionisme s’articule autour de trois postulats : l’existence d’un peuple juif ; la volonté de donner à cette nation juive un État, constatant l’impossibilité de supprimer l’antisémitisme des sociétés où les juifs résident ; le droit exclusif de cette nation à bâtir un foyer sur la terre de Palestine. Ce dernier point fondant le caractère colonial du projet sioniste.