Le calvaire palestinien : chronique d’un conflit séculaire et de la dérive du droit

samedi 29 avril 2023

« Si j’étais un leader arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël. C’est normal, nous avons pris leur pays. C’est vrai que Dieu nous l’a promis, mais en quoi cela les concerne ? Il y a eu l’antisémitisme, les nazis, Hitler, Auschwitz, mais était-ce de leur faute ? Nous avons volé leur pays. Pourquoi devraient-ils l’accepter ? » – David Ben Gourion, Premier ministre d’Israël de 1948 à 1954 et de 1955 à 1963.

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Résumé

On aura tout rapporté ad nauseam des exactions de l’État d’Israël contre les Palestiniens. En fait, le calvaire palestinien a démarré quand l’Angleterre, puissance mandatante, décide d’offrir la Palestine pour abriter les Juifs de la diaspora. Le 2 novembre 1917, Arthur Balfour déclare dans une lettre envoyée à Lord Rothschild : « Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement, en Palestine, d’un foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif. »

En fait, Israël, en confiant le poste de ministre à un adepte de l’extrême droite, précipite la solution du conflit opposant la Palestine originelle et Israël, soit dans le sens d’un apaisement pour la création de deux États, soit vers la solution finale, prélude à un Armageddon local.

Pour rappel, le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations unies adopte la résolution 181 qui prévoit le partage de la Palestine en un État juif et un État arabe. Dès le départ, les Palestiniens se trouvent dépossédés de plus de 50% des terres. En vertu des accords sécuritaires israélo-palestiniens élaborés en 1993, la police de l’Autorité palestinienne n’a pas le droit d’utiliser la force contre les colons en cas d’attaque, mais doit s’en remettre aux autorités israéliennes. Elle est aussi tenue de coopérer pour cibler et interpeller les militants palestiniens constituant un « danger potentiel » vis-à-vis d’Israël.

Pour rappel, la première Intifada eut lieu le 9 décembre 1987. Le 28 septembre 2000 débute la seconde Intifada ou Intifada al-Aqsa. Le déclenchement de l’Intifada serait dû à la visite de l’Esplanade des Mosquées par Ariel Sharon. Bien plus tard, le dernier carnage remonte à juillet 2014. Les Israéliens ont provoqué des dégâts sans équivalent depuis 1967, avec plus de deux mille morts, dont cinq cents enfants.

Dans le même temps, Abbas maintient sa coopération sécuritaire avec l’armée d’occupation. Depuis les accords d’Abraham, la donne a changé ; on demande aux Palestiniens de se contenter de leur sort de deuxième collège et de s’intégrer dans la dynamique marchande des signataires qui acceptent le fait accompli.

Al-Aqsa et ses fidèles attaqués. Toute la Palestine en ébullition

Une nouvelle provocation sur l’Esplanade des Mosquées. Le directeur de la mosquée, Ghassan Al-Rajabi, déclare : « Les forces d’occupation ont fermé la mosquée Ibrahimi et empêché l’entrée des fidèles, et en retour l’ont ouverte aux colons. »

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