« Le prix à payer » : l’assassinat d’un bébé palestinien
Un nouvel et ignoble attentat vient d’être commis par des extrémistes israéliens contre une famille palestinienne dans la nuit du 30 au 31 juillet à Kafr Douma, un village proche de Naplouse. Quatre colons ont incendié une maison laissant sur les murs l’inscription « Prix à payer ». Un enfant de 18 mois est mort brûlé, un autre est blessé, les parents sont entre la vie et la mort, brûlés au 3è degré, respectivement à 90% et 80%.
Les médias mettent en avant les propos du premier ministre israélien Benjamin Netanyahou qui se dit « choqué » par un acte qu’il qualifie de « terroriste ».
Ce qui est choquant et assimilable à du « terrorisme d’Etat », c’est la politique coloniale et l’occupation par Israël depuis 48 ans des terres palestiniennes qui provoquent ces actes criminels et racistes comme celui qui fit brûler vif début juillet 2014 le jeune Abou Khdaïr de Shouafat.
Ce qui est choquant, c’est la protection des colons à chaque agression menée contre les palestiniens dans l’annexion de leur terre, de leur village, de leurs maisons, de leur eau. Hier encore, le gouvernement Israélien ne vient-il pas d’autoriser la construction de 300 nouveaux logements pour étendre toujours plus, les colonies illégales en Cisjordanie.
Ce qui est choquant, c’est le silence des gouvernements Français et Européens et l’absence de courage pour sanctionner un Etat qui continue en toute impunité de bafouer toutes les règles du droit international et toutes les résolutions de l’ONU concernant l’occupation, le retrait israélien des colonies, le droit à l’autodétermination du peuple palestinien.
La France et l’Europe doivent agir et ne donner aucun crédit aux larmes de crocodile de Netanyahou, celui-là même qui, dimanche dernier, donnait son feu vert aux colons pour pénétrer en force sur l’esplanade des mosquées et s’introduire dans Al Aqsa en la vandalisant.