Les autres images de Palestine

dimanche 4 février 2024

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« L’esprit critique » s’intéresse au cinéma et aux arts visuels de Palestine permettant d’offrir un autre regard, tissé de résistance et d’humour noir, sur un territoire toujours plus meurtri, dans lequel art et politique se nouent de manière inédite.
Joseph Confavreux - 28 janvier 2024 à 12h55

Dossier spécial Israël/Palestine dans les Cahiers du cinéma  ;

Succession de « Notes sur la Palestine  » dans la revue de cinéma en ligne Débordements ; programmation dédiée de la plateforme de diffusion de documentaires Tënk ; temps consacré au festival « Un état du monde » du Forum des images : la réflexion sur ce qui nous arrive de Palestine, avec la volonté de montrer d’autres images, fixes ou animées, que celles des massacres en cours à Gaza, est bouillonnante en ce début d’année 2024.

Comment et sous quelles formes a été conquise la visibilité des Palestiniens et Palestiniennes dans les champs artistiques et cinématographique après leur expulsion en 1948 ?

Quels ont été les médiums de prédilection employés pour cela  ?

Et comment se nouent de manière particulière les rapports entre art et politique sur et depuis ce territoire particulier ?

Historiquement, la scène des arts visuels de Palestine fut très liée au mouvement de résistance palestinien.

L’OLP a ainsi intensivement soutenu la création artistique (par le biais d’expositions, de bourses, de syndicats) et considéré la culture comme un outil majeur de la construction nationale.

Comment cela a-t-il modelé les images de la Palestine et cet art nationaliste est-il aujourd’hui caduc ?

Alors que la représentation dominante des Palestiniens est passée d’adolescents armés de fronde à celle de terroristes islamistes et que la représentation dominante des Palestiniennes demeure celles de mères en pleurs, quelles ont été les manières et les formes tentées par les artistes palestinien·nes pour se sortir des clichés de la résistance.

Viriliste ou de la souffrance doloriste ?

Pour l’historien de l’art palestinien Bashir Makhoul, « les Palestiniens ont été réduits à une “question politique” mondiale et, quoi qu’ils soient, ils sont certainement l’un des peuples les plus politisés au monde. Il semble souvent absurde de parler d’art politique” avec des artistes palestiniens. Il s’agit d’un contexte où peindre un cactus
peut être interprété comme un traité nationaliste et où le fait d’associer une certaine combinaison de couleurs vous conduisait en prison.

Qu’est-ce que cela implique s’agissant des rapports spécifiques qu’entretiennent art et politique en Palestine en général et à Gaza en particulier  ?

Pour en discuter  :
Marion Slitine, anthropologue, postdoctorante à l’EHESS et au Mucem, et commissaire de l’exposition « Ce que la Palestine apporte au monde » qui avait été prolongée jusqu’à fin décembre à l’IMA, enseignante à Sciences Po et aux Beaux-Arts de Marseille, également membre du collectif Hawaf qui a fondé le projet de «  Musée des nuages » qui sera exposé au Palais de Tokyo le mois prochain ;
Alice Leroy, qui écrit pour les Cahiers du cinéma ;
Occitane Lacurie, membre du comité de rédaction de la revue de cinéma Débordements, doctorante en esthétique et études visuelles.
« L’esprit critique » est un podcast réalisé par Samuel Hirsch et enregistré dans les studios de Gong par Karen Beun.

Les autres images de Palestine

Source  : Mediapart https://www.mediapart.fr/journal/cu...