Les détenus palestiniens libérés par Israël présentent des signes de torture aggravée

dimanche 4 février 2024

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Photo : Un prisonnier palestinien arrêté lors d’un incident distinct © Montecruz Foto

Les témoignages recueillis auprès d’un certain nombre de Palestiniens qui ont disparu des mains des forces d’occupation israéliennes à Khan Yunis, au sud de la bande de Gaza, et qui ont été libérés hier [le 1er février 2024] à Rafah, font état de tortures physiques et psychologiques aggravées pratiquées à leur encontre par l’administration pénitentiaire israélienne.

Les détenus portaient visiblement des marques de torture et de coups sur leurs corps, notamment sur leurs jambes, leurs pieds et leurs bras.

Mahmoud Al-Nabulsi a déclaré : "L’armée est entrée dans ma maison dans le quartier Al-Amal à Khan Yunis et je leur ai dit que j’étais malade et que je ne pouvais pas bouger. Ils m’ont arrêté, m’ont mis dans une maison démolie et nous ont ensuite transférés dans des centres de détention en Israël. Je suis resté en prison pendant dix jours."

Chaque jour, nous étions battus et torturés. Je n’ai jamais vu une telle torture de ma vie. Ils ont pratiqué les pires formes de torture contre nous. "Si j’étais resté en prison deux jours de plus, je serais mort. Ils m’ont posé des questions sur les tunnels et les prisonniers de guerre israéliens détenus à Gaza, et je leur ai dit que je ne savais rien. J’ai 70 ans", a-t-il expliqué."

Nous n’avons pas bu d’eau dans la prison pendant quatre jours. Ils ont versé de l’eau sur le sol devant nous pour nous torturer alors que nous avions soif", a-t-il ajouté.

Khaled Al-Nabris a déclaré : "Lorsque nous avons évacué Khan Yunis, nous avons emprunté la route qui longe la mer. Lorsque nous avons passé le poste de contrôle, j’ai été kidnappé par les forces de l’armée israélienne. Ils nous ont emmenés dans les prisons, nous avons été soumis à de graves tortures, nous avons été recouverts de couvertures imbibées d’eau, nous sommes restés dans le froid extrême et nous n’avons pas bu d’eau."

"L’armée nous a transférés dans un autre endroit. Nous avons été soumis à différents types de torture. Chaque endroit avait un processus de torture différent. L’officier me frappait sur la tête et lorsque je me plaignais, il me frappait encore plus. Je ne pouvais pas dormir à cause du froid", a-t-il ajouté.

"En plus de la torture physique, nous sommes soumis à une grande humiliation psychologique... des insultes et d’autres choses", a-t-il expliqué.

Les détenus, a-t-il ajouté, "sont soumis à une double torture, car ils sont attaqués par des chiens pendant qu’ils dorment."

Source  : AFPS https://www.france-palestine.org/Le...