Omar Barghouti, cofondateur de BDS : « Aujourd’hui, il y a la peur de la Palestine en Occident »

samedi 11 mai 2024

Le cofondateur de la campagne de boycott BDS réagit aux mobilisations étudiantes exigeant la fin des relations avec les universités en Israël. Il explique pourquoi celles-ci seraient « complices » de la politique de Nétanyahou. Et dénonce un « nouveau maccarthysme ».

Gwenaelle Lenoir, 10 mai 2024 à 08h07

Sur les campus français ou américains mobilisés contre la guerre dans la bande de Gaza, une revendication revient sans cesse : les étudiant·es exigent que leurs universités coupent leurs liens avec les milieux académiques israéliens et avec toute entreprise entretenant des relations avec l’État hébreu.

La demande, qui suscite de vifs débats, prouve que la campagne mondiale BDS, pour « Boycott, désinvestissement, sanctions », a largement infusé dans le monde, dix-neuf ans après son lancement.

BDS est née en juillet 2005, un an tout juste après l’avis de la Cour internationale de justice déclarant illégal le mur de séparation construit par Israël sur les terres palestiniennes de Cisjordanie et Jérusalem-Est. Un avis qui n’avait eu aucun effet. Cent-soixante-dix organisations palestiniennes extrêmement variées – syndicats, associations de femmes, de défense des droits humains, réseaux de réfugié·es – avaient alors appelé à un type de lutte non violente qui avait fait ses preuves, jugeaient-elles, contre le régime d’apartheid de l’Afrique du Sud.

Les trois modes d’action défendus sont définis par le sigle. Le « B » appelle au boycott des institutions et des entreprises israéliennes et internationales qui soutiennent le régime d’apartheid ou en tirent profit. Tous les domaines, politique, économique, culturel, académique, sportif, sont concernés. Le « D » demande le désinvestissement, de la part de tous les acteurs, des institutions et entreprises soutenant la politique israélienne contre les droits des Palestinien·nes. Le « S » exige que les gouvernements sanctionnent les autorités israéliennes tant que la politique condamnée perdure.

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