Voyage d’étude en Palestine du 2 au 9 mars 2019
L’Institut Européen des politiques publiques (IEPP) prend le relai du Monde Diplomatique pour organiser le voyage de 2019 un voyage sur le thème : "Israël - Palestine : A quand la paix ? " du samedi 2 au samedi 9 mars 2019
les accompagnateurs pour ce voyage sont Dominique Vidal (journaliste et historien, spécialiste du Proche-Orient et plus particulièrement du conflit israélo-palestinien. Ancien rédacteur en chef adjoint du Monde diplomatique, il est l’auteur de Puissances d’hier et de demain, L’état du monde 2014, qu’il a dirigé avec Bertrand Badie (La Découverte) ainsi qu’Anaïs Abou-Hassira et Joan Deas
Ce voyage est organisé par l’IEPP Organisme agréé par le Ministère de l’intérieur pour la formation des élus 12 Villa Lourcine 75014 Paris - 01 40 79 64 71 - www.iepp.fr
Le tarif de cette formation est de 2690 € T.T.C en chambre individuelle et 2490 € T.T.C en chambre double
Le programme complet ainsi que le bulletin d’inscription :
[*Notre article de novembre 2017*]
Pour la troisième année consécutive, une trentaine de lecteurs du « Monde diplomatique » vient de séjourner une semaine en Israël-Palestine. Le programme se concentrait sur des rencontres avec les sociétés civiles. Une occasion pour Dominique Vidal, qui guidait les participants avec Anaïs et Joan, de confronter sur le terrain analyses et réalités.
Pour toutes et tous, ce furent huit longs jours intenses, passionnants et inquiétants. Cette semaine très dense nous a permis d’aller à Jérusalem, dans sa vieille ville et les colonies qui l’entourent, à Ramallah et dans la "ville-modèle" de Rawabi, à Bethléem et dans le camp de réfugiés d’Aïda, à Hébron et son centre-ville assassiné, à Haïfa, Saint-Jean d’Acre et finalement Jaffa.
Nous y avons rencontré des interlocuteurs plus captivants les uns que les autres :
Michel Warschawski, le « patriarche » de la gauche anticoloniale israélienne ;
Yahav, le guide alternatif du Mémorial de Yad Vashem ;
Mahmoud l’Africain et « sa » vieille ville ;
le politologue et militant pacifiste Zeev Sternhell, Prix Israël 2008 ;
la psychiatre Samah Jabr, responsable de la Santé mentale dans toute la Palestine
Omar Barghouti, le coordinateur de la campagne BDS ;
un représentant d’Adameer, l’association en charge de la défense des prisonniers ;
Ammar Hijazi, vice-ministre de l’Autorité palestinienne en charge des relations multilatérales ;
le milliardaire palestinien Bashar Masri et sa « ville modèle » de Rawabi ;
Anouar Abou Eishé, animateur de l’association Hébron-France et ex-ministre palestinien de la Culture ;
Pierre Cochard, le consul général de France à Jérusalem ;
Sarit Michaeli, responsable de l’association israélienne droitdel’hommiste Betselem
le Bureau des Nations unies pour les Territoires occupés (OCHA) et ses cartes prodigieuses et révélatrices ;
le journaliste franco-israélien Charles Enderlin ;
Johayna Seifi, qui lutte contre la judaïsation forcée de Saint-Jean d’Acre ;
et enfin Esti Micenmacher, responsable de l’ONG « Who profits ? qui suit les entreprises israéliennes implantées en Cisjordanie.
Plusieurs d’entre nous ont, en outre, eu le temps de faire, à l’aéroport, une connaissance approfondie de membres des services de sécurité…
L’impression générale qui ressort de toutes ces visites et de toutes ces conversations tient en une phrase : jamais, depuis près de quarante ans que je « couvre » ce conflit, je n’avais ressenti la situation comme aussi grave.
Car la droite et l’extrême droite israéliennes au pouvoir se sont engagées, depuis les élections du printemps 2015, dans un véritable processus de radicalisation. Elles profitent, ce faisant, de nombreux atouts : l’élection de Donald Trump qui ne dissimule pas son amitié pour elles, la guerre en Syrie et en Irak qui marginalise la question palestinienne, l’alliance des régimes sunnites dits « modérés » avec Tel-Aviv contre l’Iran, la paralysie des Nations unies et de l’Union européenne, le soutien des gouvernements populistes d’Europe centrale, sans oublier la division du mouvement national palestinien dont on peut espérer – prudemment – qu’elle prenne fin.
Résultat : une véritable fuite en avant. Le signe le plus patent en est l’accélération de la colonisation. Sans entrer dans le détail, le nombre total de mises en chantier est trois fois plus grand qu’en 2016. Jérusalem n’échappe pas, loin de là, à cette entreprise déterminée. Le gouvernement vient même d’y annoncer, ce mercredi, la construction de 176 nouveaux immeubles dans la colonie de Nof Zion, dans le quartier palestinien de Jabal Mukkaber.
La judaïsation de la Jérusalem-Est ne date évidemment d’aujourd’hui. Depuis 1967, l’obsession de tous les gouvernements israéliens n’a pas changé : maintenir une écrasante majorité juive dans la capitale « entière et unifiée une » d’Israël. En vain : de 27 %, la proportion de Palestiniens est passée à près de 40 %. Pour renverser la tendance, tous les moyens sont bons : colonisation juive, destruction de maisons palestiniennes, retraits de la carte de résident à quiconque n’y travaille pas et n’y vit pas, etc. Le mur permet aussi d’ « expulser » des quartiers arabes et d’intégrer des quartiers juifs.
Cette fuite en avant va désormais plus loin : l’ordre du jour, c’est le passage de la colonisation à l’annexion des territoires palestiniens occupés. Il y avait déjà la loi d’annexion votée le 6 février dernier. Mais la Cour suprême l’a pour l’instant gelée. Cette décision a d’ailleurs précipité l’offensive gouvernementale contre la plus haute juridiction d’Israël : non content de nommer des juges qui lui soient fidèles, le pouvoir entend réduire ses prérogatives. En attendant, il soumet à la Knesset, dès dimanche, une nouvelle loi pour annexer à Jérusalem les colonies situées dans ses environs !
« Nous devons donner nos vies pour l’annexion de la Cisjordanie », a juré Naftali Bennett. Autant dire que lui et ses amis comptent enterrer une fois pour toutes la perspective des deux États imaginée par la Commission Peel en 1937 et concrétisée par le plan de partage onusien de 1947. La nouvelle perspective, c’est celle de l’État unique : un État d’apartheid, où une partie de la population jouira de tous les droits et l’autre d’aucun. Seul le président, Reuven Rivlin, estime qu’« appliquer la souveraineté à une zone donne la citoyenneté à ceux qui y vivent. Il n’y a pas de loi [différente] pour les Israéliens et pour les non Israéliens ».
Toutes ces provocations s’expliquent aussi par la crise politique qui sévit depuis des mois. Benyamin Netanyahou, nous ont dit certains interlocuteurs, est « insubmersible ». Mais les scandales de corruption qui le cernent s’accumulent au point qu’il pourrait être inculpé et, le cas échéant, tomber.
D’où la surenchère ultra-nationaliste à laquelle se livrent ses alliés et concurrents. Le ministre de l’Éducation et de la Diaspora Naftali Bennett, le ministère de la défense Avigdor Lieberman et la ministre de la Justice Ayelet Shaked font notamment feu de tout bois – à droite toute !
Leur offensive vise évidemment, en Israël même, les Palestiniens, mais aussi les Juifs : la dizaine de lois liberticides votées depuis cinq ans menace les libertés des uns et des autres. Au point que même le président, Reuven Rivlin, est venu à la Knesset se poser en défenseur de la démocratie israélienne contre la droite – à laquelle, pourtant, il appartient.
Il n’est pire sourd et aveugle que celui qui ne veut ni entendre ni voir. Cette formule m’a trotté dans la tête en écoutant nos amis palestiniens. Tout se passe comme si l’Autorité palestinienne faisait « comme si ». Comme si ses succès dans l’arène internationale, avec la reconnaissance de l’État de Palestine par l’Unesco, les Nations unies et la Cour pénale internationale constituaient un rempart contre l’aventurisme israélien.
Difficile, en une semaine, de prendre le pouls des populations. Du côté palestinien, le désarroi domine, même si la vie associative reste très vivace. Et beaucoup espèrent que la réunification du Fatah et du Hamas permettra un grand coup de balai dans l’un et l’autre des mouvements, terriblement ossifiés, bureaucratisés et corrompus. Du côté israélien, l’opinion s’est indiscutablement droitisée, faute d’alternative de gauche, mais pas au point de suivre les faucons : seul un tiers des Juifs soutient l’annexion des territoires, une courte majorité restant favorable à la solution des deux États.
Mais cette dernière ressemble de plus en plus à un vague souvenir obsolète. Oslo est mort deux fois : lorsqu’Itzhak Rabin fut assassiné, en 1995, et cinq ans plus tard, avec le sabotage du sommet de Camp David et l’éclatement de la Seconde Intifada. Plusieurs amis, à qui je racontais ces conclusions de notre voyage, se sont écrié : « Formidable ! Enfin l’État binational ! » C’est prendre ses désirs pour des réalités, car l’État unique que veut un Bennett n’a rien à voir avec celui dont rêvaient Martin Buber et Judah Magnès dans les années 1930 et 1940. Il faudra sans doute des décennies de luttes pour y arracher l’égalité en droits des Palestiniens.
Pour autant, ces mauvaises nouvelles ne devraient pas conduire ceux qui souhaitent une véritable paix à baisser les bras. Dans tous les cas de figure, deux États ou un État, la réponse, à mes yeux, est la même : Boycott-Désinvestissement-Sanctions. Le BDS militant, mais aussi le BDS institutionnel : ces fonds de pension, ces grandes entreprises, ces banques qui se retirent des Territoires occupés, voire d’Israël. En France, le retrait de Veolia et la rupture du contrat qui liait Orange à son partenaire israélien représentent une grande victoire.
Voilà pourquoi Benyamin Netanyahou a qualifié la campagne de « menace stratégique majeure », et tout fait pour en obtenir la criminalisation. Mais, même en France, aucune loi n’interdit le boycott. Et la Cour européenne des droits de l’Homme est susceptible de retoquer l’arrêt de la Cour de Cassation. Est-ce ce qu’annonce Federica Mogherini lorsqu’elle répète : « L’Union européenne protège fermement la liberté d’expression et la liberté d’association, conformément à la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, qui est applicable sur les territoires des États membres de l’UE, y compris en ce qui concerne les actions du BDS menées sur ces territoires » ?
Il est temps, plus que temps, de tirer le signal d’alarme.
Dominique Vidal
Source : Médiapart
[**le journal Le Monde Diplomatique organise un voyage d’étude sur le thème Israël - Palestine : A quand la Paix du 14 au 21 octobre 2017.*]
Ce voyage sera accompagné par Dominique Vidal, journaliste et historien, spécialiste du Proche-Orient et plus particulièrement du conflit israélo-palestinien. Ancien rédacteur en chef adjoint du Monde diplomatique, il est l’auteur de Puissances d’hier et de demain, L’état du monde 2014, qu’il a dirigé avec Bertrand Badie (La Découverte)
[*Présentation du voyage :*]
Jamais la paix n’a paru plus éloignée entre Israéliens et Palestiniens. L’extrême droite israélienne mise sur le soutien de l’administration Trump pour faire prendre au conflit un tournant décisif : passer de la colonisation à l’annexion des territoires palestiniens, mettant fin du même coup à la perspective des deux États. D’ores et déjà, la Knesset, le Parlement israélien, a adopté des lois en ce sens. Du côté palestinien, l’annonce d’un accord entre le Fatah, le Hamas et le Djihad islamique tarde à se concrétiser, alors que la population exprime une défiance croissante envers ces appareils politiques.
C’est dire que, plus que jamais, la clé d’une issue pacifique se trouve entre les mains de la communauté internationale, si elle veut faire prévaloir son droit. Mais elle se trouve aussi dans les sociétés civiles. S’il semble affaibli, le camp de la paix en Israël continue de se battre pour un règlement juste et durable. Et une nouvelle génération de cadres palestiniens remet en cause la stratégie de leurs aînés de l’OLP. D’où le programme de ce voyage d’étude : rencontrer ceux qui, de part et d’autre, croient encore à une issue pacifique.
[*Programme :*]
Samedi 14 Octobre 2017
Nous quitterons Paris le samedi 14 octobre. À l’aéroport Ben-Gourion, un bus nous attendra pour effectuer le transfert jusqu’à l’hôtel situé à Jérusalem.
Dimanche 15 Octobre 2017
Matin : rencontre avec Michel Warschawski et Avraham Burg.
Michel Warschawski est un journaliste et militant anticolonialiste israélien (francophone). Il est cofondateur du Centre d’information alternative, une association indépendante formée d’Israéliens et de Palestiniens travaillant ensemble contre les discours dominants de part et d’autre et pour les droits individuels et collectifs des Palestiniens. D’origine française, Michel Warschawski vit depuis plus de cinquante ans en Israël. Il nous présentera sa vision de la situation en guise d’introduction au voyage.
Avraham Burg est un homme politique israélien. Ancien président de la Knesset et de l’Organisation sioniste mondiale, il milite désormais en faveur de la décolonisation et de l’autodétermination du peuple palestinien. En 2015, l’ex-sioniste a appelé à voter pour le Hadash, le Front démocratique pour la paix et l’égalité dirigé par le Parti communiste israélien, seul parti judéo-arabe d’Israël.
Déjeuner.
Après-midi : visite du mémorial Yad Vashem. Consacré à la mémoire des victimes du génocide nazi, ce mémorial est situé au sommet d’une colline à l’ouest de Jérusalem. Nous le visiterons avec un guide indépendant.
Soir : dîner en groupe à Jérusalem.
Lundi 16 Octobre 2017
Matin : départ pour une visite guidée de la vieille ville de Jérusalem. Nous partirons de l’hôtel pour rejoindre la vieille ville de Jérusalem et y profiter d’une visite guidée afin de comprendre en quoi elle est un lieu incontournable. Chaque coin de rue regorge de faits historiques, la diversité que vous rencontrerez dans cette ville est unique. Le cœur de la vieille ville de Jérusalem a une histoire qui remonte à plus de 3 000 ans. Aujourd’hui, Jérusalem représente aussi un symbole fort du conflit israélo-palestinien : c’est la « visite » d’Ariel Sharon sur l’Esplanade des Mosquées qui provoqua, fin septembre 2000, la seconde Intifada. Sa partie orientale fait l’objet d’un processus intensif de judaïsation.
Déjeuner libre dans la vieille ville.
Après-midi : visite de Jérusalem, aperçu du mur et des colonies environnantes, avec les explications des enjeux avec Michel Warschawski. Cinquante ans après son annexion par Israël à la suite de la guerre des Six-Jours, la partie orientale de Jérusalem compte presque autant de colons israéliens que d’habitants palestiniens. Avec la mainmise annoncée sur le bloc de colonies de Maale Adoumim, Jérusalem-Est ne pourrait plus devenir la capitale de l’État palestinien. Michel Warschawski nous donnera un « cours de géopolitique de terrain », pour comprendre à la fois la planification des colonies, la fonction du Mur de séparation et l’étouffement progressif des quartiers et villages palestiniens.
Rencontre avec Meron Benvenisti, historien du Moyen Âge, politologue, ancien maire-adjoint de Jérusalem (de 1971 à 1978) et partisan depuis près de quinze ans d’un État binational démocratique.
Soirée libre et nuit à Jérusalem.
Mardi 17 Octobre 2017
Matin : visite de Ramallah, capitale administrative de facto de l’Autorité palestinienne, située à environ 15 km au nord de Jérusalem. Ramallah n’est pas l’une des villes les plus historiques de Cisjordanie, mais représente un emblème de la Palestine. Yasser Arafat y a été assiégé de 2002 à 2004. Il y est inhumé devant la Mouqata’a, quartier général de l’Autorité palestinienne, situé dans le centre-ville.
Décrite comme un « miracle » ou un « mirage », Ramallah affiche sa modernité et veut donner l’image d’une « bulle » économique et politique protégée du conflit.
Déjeuner libre à Ramallah.
Après-midi : rencontre avec des acteurs de la société civile.
Soir : dîner en groupe et nuit à Ramallah.
Mercredi 18 Octobre 2017
Matin : visite de Bethléem, ville située en Cisjordanie à environ 10 km au sud de Jérusalem. Présentée par le Nouveau Testament comme le lieu de la naissance du Christ, elle a compté une majorité de chrétiens jusqu’à l’expulsion d’Israël de 800 000 Palestiniens lors de la guerre de 1947-1949.
Nous y visiterons des camps de réfugiés et mesurerons ainsi la place que ces derniers occupent dans la vie de la Cisjordanie. Nous y découvrirons aussi les conséquences du Mur sur la vie quotidienne des habitants de la ville.
Déjeuner à Hébron.
Après-midi : visite d’Hébron, l’une des plus anciennes cités du Proche-Orient encore habitées et considérée comme une ville sainte par les trois grandes religions monothéistes. C’est aussi celle qui souffre le plus de la colonisation. Outre la grande colonie de Kyriat Arba dans sa banlieue, son centre-ville est désormais « fantôme », car la présence de quelques centaines de colons, protégés par de très nombreux soldats, a servi de prétexte à la fermeture de nombreuses rues, interdites d’accès aux Palestiniens.
Nous y rencontrerons des acteurs de la société civile et visiterons la ville avec Anouar Abou Eishé, natif de Hébron, professeur de droit à l’Université Al-Qods de Jérusalem et ancien ministre palestinien de la Culture.
Soir : soirée et nuit à Jérusalem.
Jeudi 19 Octobre 2017
Matin : Jacques Bendelac viendra nous éclairer sur l’économie actuelle d’Israël et de la Palestine en tant qu’économiste et chercheur en sciences sociales à Jérusalem. Il nous expliquera pourquoi, à son avis, la « solution à deux États » reste viable. Nous rencontrerons ensuite un représentant du Consulat général de France à Jérusalem et échangerons avec lui sur l’activité de la France en Palestine et sur les récentes initiatives prises par la France pour mettre fin au conflit.
Déjeuner libre à Jérusalem.
Après-midi : discussion et échange avec un représentant du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Créé en 1991, cet office est chargé d’aider le secrétaire général à coordonner l’action humanitaire dans les situations d’urgence. Le bureau de Jérusalem s’occupe des territoires palestiniens occupés. Un responsable de l’OCHA nous présentera une analyse cartographique « pointue » de la mainmise d’Israël sur la Cisjordanie et de ses conséquences pour la population. Nous rencontrerons ensuite Charles Enderlin, journaliste, reporter et écrivain français, correspondant de France 2 à Jérusalem pendant trente-quatre ans. Pour lui, l’établissement d’un État palestinien à côté d’Israël n’est plus possible.
Nous passerons la soirée ainsi que la nuit à Haïfa.
Vendredi 20 Octobre 2017
Matin : rencontre avec des acteurs de la société civile israélo-palestinienne et visite de Saint Jean d’Acre, une ville d’Israël à la population, où cohabitent juifs, chrétiens et musulmans. Située depuis 1 500 avant Jésus Christ sur un promontoire rocheux au nord de la baie de Haïfa, elle a notamment joué un rôle important à l’époque des croisades. La vieille ville subit aujourd’hui une politique de judaïsation intense, qui dépossède les habitants palestiniens de leurs maisons. Un militant du Comité de défense de la ville nous montrera les stratégies et tactiques mises en œuvre à cet effet.
Déjeuner à Acre, au bord de la mer.
Après-midi : rencontre avec les bloggeurs de +972 magazine. +972 est un magazine d’information et un blog communautaire de gauche indépendant créé en août 2010 par un groupe d’écrivains et de journalistes établis en Israël et en Palestine. C’est une organisation à but non-lucratif. Le nom du magazine est dérivé du code international 972 qui est partagé par Israël et les territoires palestiniens.
Soir : dîner dans un restaurant typique de Jaffa. Jaffa est la partie sud, ancienne de la ville de Tel Aviv-Jaffa en Israël. C’est un des ports les plus anciens du monde sur la côte orientale de la mer Méditerranée. Nous espérons que Shlomo Sand, l’auteur du fameux livre Comment le peuple juif fut inventé, pourra venir nous exposer sa critique de l’historiographie sioniste.
Nous passerons la nuit à Jaffa (Tel Aviv).
Samedi 21 Octobre 2017
Retour en avion de Tel-Aviv à Paris.
Pour en savoir plus : www.formations.monde-diplomatique.fr
photos CB