Mise en carte de nos différences en vue de la libération de la Palestine

dimanche 17 juillet 2022

Le site "charleroi-pourlapalestine.be" a publié deux articles sur l’importante initiative “Mapping Project” (Projet de mise en carte) : un projet mis sur pied par des activistes et des organisateurs de l’est du Massachusetts, qui examinent les liens entre le maintien de l’ordre, l’impérialisme et le colonialisme sioniste.

« Nos luttes sont réellement connectées » : une interview autour du Mapping Project
et
Sionisme, police et empire : Un dossier du Mapping Project.

Ce projet a immédiatement été attaqué par les lobbies sionistes, en particulier par l’Anti Diffamition League (ADL : Puissant lobby sioniste aux Etats-Unis), mais également par le Comité national BDS palestinien (BNC).

Parmi d’autres, Rima Najjar critique la position du BNC.

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Voir sur le site de SAMIDOUN : Refuser la répression : soutenir le Mapping Project

Cette expression de solidarité avec un collectif anonyme indépendant de Boston qui entreprend une approche novatrice et bien documentée afin d’éclairer les connexions entre les organisations sionistes et les institutions n’a rien de particulièrement remarquable – jusqu’au moment où vous découvrez qui tente de s’en dissocier par crainte des conséquences relatives à la diffamation, à la caractérisation déformée et à la criminalisation par l’ADL (Anti Diffamation League) et d’autres organisations sionistes.

Plutôt que de faire face à des attaques et diversions sionistes prévisibles, le Comité national BDS palestinien (BNC) a sorti une déclaration rejetant le Mapping Project et ceux qui, à l’instar de BDS Boston, lui ont témoigné leur solidarité.

The BDS Movement has no connection to and does not endorse the Mapping Project in Boston, Massachusetts.

Simultaneously, we reject and condemn the cynical use of this project as a pretext for repressive attacks on the Palestine solidarity movement.#DismantleApartheid pic.twitter.com/N8JzYJKf8G

— BDS movement (@BDSmovement) June 22, 2022

Il n’est pas surprenant que cette déclaration sur Twitter ait été accueillie avec une opposition véhémente.

Qu’est-ce qui est surprenant dans la position ou stratégie adoptée par le BNC vis-à-vis de l’activisme de la libération et la résistance à l’oppression ? C’est une position qui est restée en coulisse jusqu’à présent, afin de ne pas saper la portée mondiale de BDS, un mouvement qui a connu le succès sur la scène mondiale, surtout ces quelques dernières années.

Mais il faut désormais poser la question : Que croit faire le BNC en adoptant une position politique alors que, dans le même temps, il insiste pour dire qu’il n’a pas de position politique et qu’il est simplement un mouvement des droits humains concentré sur les violations par Israël des droits palestiniens et des lois internationales ?

Si le BNC souhaite contourner certaines questions par crainte de devoir subir un conflit juridique de la part des organisations sionistes ou le retrait du soutien de certains donateurs libéraux, c’est sa prérogative. Mais pourquoi dévier de sa voie pour désavouer la résistance palestinienne, comme il le fait aujourd’hui avec BDS Boston et comme il l’a fait avec la Coalition BDS canadienne en raison du refus de cette dernière d’exclure Samidoun, le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens ?

Samidoun est une organisation de soutien aux prisonniers politiques et ce soutien inclut également le soutien aux prisonniers politiques de longue durée, c’est-à-dire ceux qui ont été emprisonnés parce qu’ils sont engagés dans la résistance armée, ce qui fait d’eux, pour Samidoun, la direction de la lutte palestinienne de libération, celle qui confère à l’organisation sa légitimité, plutôt que toute autre.

Lire l’article complet ICI.