L’accès à l’eau, un droit essentiel des Gazaouis

dimanche 24 mars 2024

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Le collectif Eau bien commun a pris la parole dans le cadre de la journée mondiale de l’eau. PHOTO E.B.

Le conflit entre Israéliens et Palestiniens met en évidence « le droit fondamental de l’accès à une eau potable », rappelle le collectif Eau bien commun Paca.

"La première cause de mortalité dans le monde découle de l’insalubrité de l’eau », déclare Alexandre Rupnik, adjoint (EELV) à la maire des 6- 8. Pourtant, « l’accès à une eau potable et salubre, à l’assainissement et à l’hygiène sont des droits humains fondamentaux reconnus par l’ONU », rappelle Bernard Mounier, le président de l’association Eau bien commun Paca, à l’occasion d’une prise de parole sur l’eau comme arme de guerre à Gaza, dans le cadre de la journée mondiale de l’eau.

Autour d’eux, Pierre Stambul membre de l’Union juive française pour la paix (UJFP), Régine Fiorami Magpal, du collectif Marseille Gaza Palestine et Allan Popelard, candidat aux européennes sur la liste de la France insoumise, abondent.

Dans le conflit opposant Israël au peuple palestinien depuis 75 ans, l’eau douce, traditionnellement gérée avec sobriété comme une ressource commune en Palestine, est aujourd’hui utilisée comme « une arme de guerre ».

« Lorsque les Israéliens sont arrivés dans cette région semi-désertique, ils ont rapidement violé la tradition de gestion de l’eau », déplore Pierre Stambul.

Le blocus de la bande de Gaza décrété au lendemain des attaques du 7 octobre par Israël, a privé la population de l’accès à l’eau alors que le territoire était déjà en déficit. « 40 puits, 9 réservoirs et 42 000 mètres de réseaux de canalisation ont été détruits », souligne Régine Fiorami Magpal.

« Les bombardements ont ravagé les réseaux de production, de distribution et de traitement, ainsi que les citernes, les stations d’épuration, contaminant l’environnement et menaçant la santé des populations », insiste Allan Popelard.

Et aux intervenants de constater, et de dénoncer que « l’eau est devenue une arme contre les Palestiniens », dénonce Bernard Mounier.

« Ils détruisent une société, des individus  », s’indigne Pierre Stambul.

Ils appellent logiquement à un cessez-le-feu immédiat, « nécessaire  » pour remettre en place le réseau de distribution, la fourniture de récipients ou la mise en place de latrines. «  Un droit fondamental . »

Source  : LA MARSEILLAISE (Emma Bougueffa)