Les Israéliens s’en fichent bien de la démocratie

mercredi 25 janvier 2023

La démocratie en Israël signifierait la fin de l’apartheid, mais ce n’est pas ce que demandent les manifestants israéliens.

JPEG - 74.1 ko 16 janvier 2023 - Un groupe de militants antisionistes, pour la plupart israéliens, brandissent des drapeaux palestiniens et des pancartes contre le colonialisme israélien lors d’une manifestation de masse dans le centre de Tel Aviv contre le nouveau gouvernement d’extrême droite israélien. La plupart des participants à la manifestation étaient des sionistes dits de gauche et centristes. Les manifestants qui portaient des drapeaux palestiniens ont été critiqués, menacés et même attaqués par d’autres manifestants. Si certains militants israéliens désapprouvent ce qu’ils considèrent comme l’occupation de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, et de Gaza, d’autres s’opposent à l’ensemble du régime colonial israélien dans toute la région située entre la Méditerranée et le Jourdain - Photo : Activestills

Par Yara Hawari

Au cours du dernier week-end, des dizaines de milliers d’Israéliens sont descendus dans les rues de Tel Aviv et d’autres villes pour protester contre ce qu’ils considèrent comme une érosion de la démocratie de leur pays.

Les manifestations ont été déclenchées par la législation annoncée par le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu qui, si elle est adoptée par la Knesset, remaniera le système judiciaire israélien.

Nombreux sont ceux qui voient dans cette initiative une tentative du Premier ministre, poursuivi pour corruption, de contrôler le système judiciaire et d’éviter la prison.

Certains des slogans affichés lors des manifestations annonçaient « la fin de la démocratie » sous un « gouvernement criminel ». Il est certain que la coalition de Netanyahu, composée de partis religieux d’extrême droite et ultra-conservateurs, n’est pas favorable au pluralisme, aux droits civils et aux libertés.

Parmi eux, le kahaniste Itamar Ben-Gvir, qui se promène en portant des armes, est le nouveau ministre de la sécurité intérieure, et Bezalel Smotrich, qui se décrit comme un « homophobe fier de l’être » et qui a pris le portefeuille des finances.

Netanyahu lui-même n’est pas non plus un défenseur de l’État de droit, ayant fait tout son possible pour s’accrocher au pouvoir et éviter d’avoir à répondre de ses pratiques corrompues.

Mais le désigner comme un « ministre du crime » et son gouvernement comme celui qui « détruit la démocratie israélienne » est assez exagéré. Il n’y a pas eu de premier ministre israélien qui n’ait pas été un criminel aux mains souillées du sang des Palestiniens, et il n’y a jamais eu de gouvernement israélien qui ait réellement défendu la démocratie.

L’ « État démocratique » israélien est et a toujours été un mythe, une illusion construite pour soutenir l’oppression du peuple palestinien et poursuivre sa dépossession.

Il suffit de regarder qui s’est présenté aux manifestations « pro-démocratie ».

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