Palestine : à Masafer Yatta « Perdre ma terre, c’est perdre ma vie »

samedi 15 avril 2023

Risque d’expulsions, démolition des foyers et restrictions des déplacements font partie du quotidien des Palestiniens de Masafer Yatta, dans le sud de la Cisjordanie. Après avoir collecté et analysé des témoignages entre mai 2021 et décembre 2022, Médecins Sans Frontières publie un rapport consacré aux mesures coercitives que mènent les autorités israéliennes dans cette région et à leur impact sur la santé des habitants. Le rapport documente la pression constante que ces mesures exercent sur la santé tant physique que mentale des habitants, les poussant à quitter Masafer Yatta.

JPEG - 113.6 ko Safa, habitante de Masafer Yatta, a été témoin de la destruction de son domicile à deux reprises. © Juahttps://www.msf.fr/actualites/palestine-a-masafer-yatta-perdre-ma-terre-c-est-perdre-ma-vien Carlos Tomasi/MSF

« Perdre ma terre, c’est perdre ma vie », témoigne un habitant du village d’Al-Majaz, situé à Masafer Yatta.

Outre la menace d’expulsion, les Palestiniens résidant à Masafer Yatta (environ un millier) vivent sous la menace constante de la violence. « Les soldats pénètrent dans les villages la nuit, imposent des couvre-feux et des restrictions de mouvement, organisent des entraînements militaires à proximité des zones d’habitation, confisquent les véhicules et détruisent des maisons, explique David Cantero Pérez, chef de mission de MSF dans les territoires palestiniens occupés. Ils rendent le quotidien des habitants invivable.

Les mesures prises par les autorités israéliennes se sont durcies depuis mai 2022, à la suite d’une décision de la Cour suprême israélienne supprimant les obstacles juridiques au déplacement forcé des Palestiniens de Masafer Yatta, dans le but d’y installer une zone militaire. Cette décision s’est avérée préjudiciable envers les résidents dont l’accès aux services de base et aux soins médicaux s’est depuis considérablement restreint.

Dans les villages où MSF fournit des services médicaux, les équipes ont constaté que certains patients se voient régulièrement refuser l’accès, lorsque leur carte d’identité indique qu’ils sont originaires d’un autre hameau. Par ailleurs, ......

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