Pourquoi le retour au pouvoir de Netanyahou sonne le glas de l’Etat d’Israël

mardi 15 novembre 2022

Bibi est de retour, à la tête du gouvernement le plus à droite d’Israël, mais il doit aussi faire face à une résistance palestinienne sans précédent et à des bouleversements mondiaux.
Par Abdel Bari Atwan
Source : The Cradle, 6 novembre 2022

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Traduction : lecridespeuples.fr

Alors que le sommet arabe en Algérie a affirmé son adhésion à la soi-disant Initiative de paix arabe comme solution finale à la question palestinienne, la réponse d’Israël est venue rapidement et résolument avec le retour au pouvoir de Benjamin Netanyahou et du bloc religieux anti-arabe du Likoud.

Lors des élections législatives du 1er novembre, les Israéliens ont voté en grand nombre pour les partis religieux, racistes et anti-arabes, qui embrassent ouvertement une politique de meurtre et d’expulsion des Palestiniens de toute la Palestine occupée, et promeuvent une identité exclusivement juive et sioniste du pays.

Le parti Pouvoir juif, qui a remporté 15 sièges et est dirigé par les deux personnalités les plus racistes de la courte histoire de l’État juif, Bezael H. Cherish et son adjoint Itamar Ben Gvir, sera l’épine dorsale du gouvernement de coalition de Netanyahou.

Le leader de ce parti, qui sera le partenaire le plus important des monarques arabes qui ont signé des accords de paix avec Israël, a appelé à tuer les Arabes, à les expulser et à envelopper les corps des martyrs dans de la peau de porc « en leur honneur ».

La normalisation, nouvelle norme

Néanmoins, il est probable que des tapis rouges seront déroulés pour Ben Gvir et Netanyahu dans les capitales arabes [et occidentales], où ils profiteront de l’hospitalité arabe et boiront dans leurs gobelets dorés. En effet, il n’y a aucune différence notable entre la coalition israélienne gagnante et celle qui a été défaite (Lapid-Gantz).

Toutes deux convergent sur leur hostilité et leur haine mutuelles des Arabes et des musulmans. Le général Benny Gantz, ministre israélien de la défense dans le gouvernement précédent, se vantait d’être l’Israélien qui avait tué le plus grand nombre d’Arabes : et c’est vrai, puisque son gouvernement a tué 166 Palestiniens depuis le début de cette année.

Il y a cependant une lueur d’espoir : ce gouvernement raciste accélérera la disparition d’Israël et conduira à sa fin inévitable, non pas aux mains des armées arabes maintes fois vaincues, mais aux mains de la résistance palestinienne et de leurs alliés régionaux de l’Axe de la Résistance, de leurs missiles et de leurs drones.

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