Du « spaciocide » au génocide :

jeudi 30 novembre 2023

En tant que Palestinien qui a grandi dans un camp de réfugiés et qui vit avec le traumatisme transgénérationnel des atrocités israéliennes commises contre le peuple palestinien, je mesure pleinement la difficulté, émotionnelle et mentale, de réfléchir lorsque la voix des armes rend muette celle de la raison. Comment pouvons-nous aujourd’hui analyser cette guerre sans endosser toute la responsabilité morale et sociale qu’elle impose ? Certains pointent l’histoire de la violence israélienne dans la région pour disculper le Hamas, d’autres considèrent qu’on ne peut pas demander aux Palestiniens d’adopter une position équilibrée, alors même que ces derniers sont déshumanisés et considérés comme des « animaux-humains » par leur adversaire. La réticence de certains à porter un jugement moral sur les actions du Hamas, même si elles semblent politiquement désastreuses, peut s’expliquer par une forme d’empathie avec le sort du peuple palestinien. Et pourtant, la guerre qui se déroule actuellement doit être analysée à l’aune du seul critère qui vaille : la condamnation de toute attaque qui ne fait pas de distinction entre civils et militaires.



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