Le président d’Israël : Le boycott de Ben & Jerry’s fait partie d’une "nouvelle forme de terrorisme"

mardi 3 août 2021

Isaac Herzog, nouvellement investi, affirme que "le terrorisme tente de nuire aux citoyens et à l’économie d’Israël. Nous devons nous opposer à ce boycott et au terrorisme sous toutes ses formes", après que le fabricant de crème glacée ai annoncé cesser ses ventes dans les colonies.

JPEG - 70.1 ko

Le président israélien Isaac Herzog a qualifié mercredi le boycott d’Israël de "nouvelle forme de terrorisme", à la lumière de la décision de la société américaine de crème glacée Ben & Jerry de ne pas vendre ses produits dans les colonies israéliennes de Cisjordanie et de Jérusalem-Est.

"Le boycott d’Israël est une nouvelle sorte de terrorisme, un terrorisme économique", a déclaré Herzog lors d’une cérémonie commémorant les premiers ministres et présidents d’Israël décédés. "Le terrorisme tente de nuire aux citoyens d’Israël et à l’économie d’Israël. Nous devons nous opposer à ce boycott et au terrorisme sous toutes ses formes."

Il a ajouté, que la campagne de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) contre Israël "ne cherche pas la paix, et souhaite saper l’existence même de l’État d’Israël. Elle vise l’économie israélienne".

L’entreprise emblématique de crème glacée basée dans le Vermont a annoncé lundi qu’elle ne vendrait plus de crème glacée dans les colonies de Cisjordanie, suite aux "préoccupations partagées avec nous par nos fans et nos partenaires de confiance."

La déclaration ajoute : "Bien que Ben & Jerry’s ne sera plus vendu dans les TPO (Territoires palestiniens occupés), nous resterons en Israël par un biais différent. Nous partagerons plus d’informations à ce sujet dès que nous serons prêts."

Le Premier ministre Naftali Bennett a réprimandé la décision de l’entreprise, affirmant que celle-ci avait décidé de changer de marque pour devenir une "glace antisémite." "Il existe de nombreuses marques de crème glacée", a déclaré Bennett. "Mais nous n’avons qu’un seul pays".

Dans sa déclaration, Bennett a qualifié la décision de l’entreprise de "moralement mauvaise", et a dit qu’il pense qu’elle se révélera également "financièrement mauvaise." "Le boycott d’Israël - une démocratie entourée d’îlots de terrorisme - reflète une perte totale d’orientation."

Mardi, Bennett s’est entretenu avec Alan Jope, PDG d’Unilever, la société qui possède le fabricant de crème glacée. Bennett a dit à Jope qu’il "voit d’un très mauvais œil" la décision de Ben & Jerry, ajoutant qu’Israël "agira de manière agressive contre tout type de boycott contre ses citoyens."

Traduction : AFPS