Mustafa Sheta, la liberté de rêver
En Cisjordanie occupée, ce Palestinien de 43 ans dirige le Théâtre de la Liberté dans le camp de réfugiés de Jénine, continuellement soumis à la violence des colons israéliens.
L’HUMANITE - Publié le dimanche 2 avril 2023, Pierre Barbancey
« Nous faisons de l’artivisme. Ce n’est pas de l’art pour l’art. Nous organisons des séances collectives où les gens sont invités à parler d’eux-mêmes. Ce n’est pas facile. Le théâtre est considéré comme opposé aux standards locaux. » Théâtre de résistance, le Freedom Theatre « n’est pas seulement là pour aider à se libérer de l’occupation, prévient Mustafa Sheta. C’est aussi la liberté de penser, de rêver. »
Mustafa Sheta n’avait que 8 ans lorsque son père l’a inscrit au théâtre dans le camp de réfugiés de Jénine. L’Intifada, la première, venait d’éclater. C’était en 1988. Comme d’habitude, le camp de Jénine se trouvait aux premières loges. Les jeunes se relayaient pour balancer des cailloux sur l’armée d’occupation israélienne. C’était la révolte des pierres.
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