Au Liban, plus de 500 morts suite aux bombardements israéliens : le chaos régional comme objectif de Benyamin Netanyahou

mercredi 25 septembre 2024

558 personnes ont été tuées et 1 835 blessées par les bombardements israéliens lundi 23 septembre. Au sud du Liban, c’est l’exode tandis que les morts s’accumulent. Tous les signaux sont au rouge alors que seul Israël veut un chaos régional.

Un record macabre a été battu au Liban par Benyamin Netanyahou et son armée : lundi, 558 personnes ont été tuées, dont 50 enfants et 94 femmes ; 1 835 ont été blessées, ce qui fait de cette journée la plus meurtrière depuis la guerre civile qui s’est déroulée entre 1975 et 1990.

Même au plus fort du conflit mené en 2006, de tels chiffres n’ont pas été atteints. L’état-major israélien a fait savoir qu’il avait frappé environ 800 cibles liées au Hezbollah dans le sud du Liban et la vallée de la Bekaa. Et toujours le même discours : « Parmi les cibles frappées, des bâtiments où le Hezbollah a caché des roquettes, des missiles, des lanceurs, des drones et des infrastructures terroristes supplémentaires. » Pas un mot pour les civils tués, les maisons détruites, le déplacement de milliers d’habitants forcés de fuir. Après l’attaque indiscriminée aux bipeurs piégés, rien ne semble pouvoir arrêter ce gouvernement.

Hezbollah ou Hamas, même rhétorique pour Netanyahou

« J’ai promis que nous changerions l’équilibre de la sécurité, l’équilibre des forces dans le Nord, c’est exactement ce que nous faisons », s’est félicité le premier ministre israélien. « Ce qui m’inquiète (c’est) la possibilité que le Liban ne se transforme (en) un autre Gaza ! » s’est au contraire inquiété le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, alors que la Maison de verre accueillait un sommet sur l’avenir.

Un drôle d’avenir pour les peuples de la région que leur concocte un Benyamin Netanyahou qui n’a jamais été aussi sûr de lui, renforcé dans son entreprise par l’inaction internationale. À Emmanuel Macron qui, penaud, lui demande de se calmer, l’indétrônable leader israélien, appuyé sur une extrême droite suprémaciste, rétorque que les pressions sont à exercer sur le Hezbollah libanais. Il avait déjà servi la même réponse en parlant, cette fois-là, du Hamas.

C’est donc impuissantes que les populations du monde entier assistent à ces nouveaux massacres. L’évidence est là : Israël veut que la région bascule une fois pour toutes dans le chaos.

Affaibli mais pas à terre, le « parti de dieu » réplique

On n’y est pas encore, mais il suffirait d’un rien. Malgré ses pertes, y compris de plusieurs de ses dirigeants, le Hezbollah continue à répliquer avec mesure et réclame un cessez-le-feu à Gaza.

À New York où il se trouve pour participer à l’Assemblée générale de l’ONU, le président iranien Massoud Pezeshkian a fait savoir : « Nous savons mieux que quiconque que si une guerre plus importante devait éclater au Moyen-Orient, cela ne bénéficierait à personne dans le monde. C’est Israël qui cherche à élargir ce conflit. » Et d’ajouter : « Curieusement, nous sommes toujours considérés comme l’auteur de l’insécurité. Mais regardez la situation telle qu’elle est ! »

Pour lire la suite : https://www.humanite.fr/monde/anton...

SOURCE : L’Humanité


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