Gaza : MSF dénonce la nouvelle punition collective infligée à la population par Israël et l’utilisation de l’aide comme arme de guerre

Médecins Sans Frontières (MSF) dénonce le nouveau siège imposé par Israël à la bande de Gaza, privant la population de services de base et de biens essentiels, y compris d’accès à l’eau. Les autorités israéliennes empêchent toute aide de pénétrer dans la bande de Gaza et ont coupé l’approvisionnement en électricité le 9 mars. Cette instrumentalisation de l’aide humanitaire qui s’apparente à une punition collective, doit cesser immédiatement. MSF appelle les autorités israéliennes à respecter leurs obligations en tant que puissance occupante, en mettant fin au blocus de la bande de Gaza.
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Par leur silence, les alliés d’Israël ignorent délibérément cette grave violation du droit international humanitaire et banalisent ces actions. MSF exhorte les alliés d’Israël, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, à agir de manière concrète pour éviter que Gaza ne s’enfonce davantage dans la souffrance.
« Les autorités israéliennes banalisent une fois de plus l’utilisation de l’aide comme outil de négociation. Il est scandaleux que l’aide humanitaire soit utilisée comme monnaie d’échange dans une guerre », déclare Myriam Laaroussi, coordinatrice d’urgence de MSF. « Ce blocage de l’aide et des biens de première nécessité va avoir des conséquences mortelles ».
Le cessez-le-feu devrait se traduire par une intensification de la réponse humanitaire. Or les dernières fournitures que nos équipes ont pu acheminer à Gaza étaient trois camions de fournitures médicales, le 27 février. MSF dispose de plusieurs camions qui devaient entrer dans la bande de Gaza avant le blocus.
Les équipes de MSF tentent d’intensifier la réponse à Gaza, en particulier dans le nord où les habitants sont privés de services de base depuis des mois.
« Gaza est désormais privée de carburant et d’électricité », déclare Myriam Laaroussi. « Nous avons les mains liées, et sans la possibilité de se réapprovisionner, il sera encore plus difficile de venir en aide à la population de Gaza une fois que nos stocks seront épuisés. Un cessez-le-feu sans augmentation de l’aide humanitaire est un non-sens. »
Parallèlement, la suspension de l’approvisionnement en électricité de la bande de Gaza par le gouvernement israélien a déjà contraint la principale usine de dessalement d’eau de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, à fonctionner au fuel. La production de l’usine est passée de 17 millions à 2,5 millions de litres d’eau potable par jour. Cette décision de couper l’électricité aboutira donc à une grave dégradation de l’approvisionnement en eau.
SOURCE : MEDECINS SANS FRONTIERES