L’État génocidaire massacre les Palestiniens avec les armes occidentales

lundi 19 août 2024

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Victimes retrouvées après le bombardement de personnes déplacées à al-Zawaida - Capture vidéo : Wafa

Si beaucoup soulignent avec force les ravages de la guerre, les violations endémiques des droits de l’homme et la relégation délibérée du droit international et humanitaire, d’autres voient la guerre sous un angle totalement différent : celui des profits.

Pour les marchands de guerre, la douleur et la misère collectives de nations entières sont éclipsées par les transactions lucratives de milliards de dollars générées par les ventes d’armes.

L’ironie du sort veut que certains des défenseurs les plus tapageurs des droits de l’homme sont en fait ceux qui facilitent le commerce mondial des armes. Sans ce commerce, les droits de l’homme ne seraient pas violés en toute impunité.

L’Académie de Genève, un organisme de recherche juridique, indique qu’ elle suit actuellement environ 110 conflits armés actifs dans le monde.

A voir (02:13) https://youtu.be/UEcZsyXJGyM
17 août 2024 – Un grand nombre de martyrs de l’agression israélienne sont enterrés dans le centre de la bande de Gaza.

La plupart de ces conflits se déroulent dans les pays du Sud, bien que nombre d’entre eux soient exacerbés, financés ou gérés par des puissances occidentales ou des multinationales occidentales.

Sur les 110 conflits armés, 45 se déroulent au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, 35 dans le reste de l’Afrique, 21 en Asie et six en Amérique latine, selon l’académie.

Le plus grave et le plus sanglant de ces conflits armés se déroule actuellement à Gaza, l’une des régions les plus pauvres et les plus isolées du monde.

Afin d’estimer le nombre de victimes de la guerre à Gaza, l’une des revues médicales les plus respectées au monde, The Lancet, a entrepris une recherche approfondie intitulée « Compter les morts à Gaza : difficile mais essentiel ».

L’approximation s’est basée sur le nombre de morts au 19 juin, date à laquelle Israël avait déjà tué 37 396 Palestiniens.

Le nouveau chiffre du Lancet est effrayant, même si la revue médicale précise que ses conclusions sont basées sur des estimations prudentes des décès indirects par rapport aux décès directs qui résultent souvent de ces guerres.

Si la guerre s’était terminée le 19 juin, 7,9 % de la population de la bande de Gaza seraient morts à cause de la guerre et de ses conséquences. Cela représente « jusqu’à 186 000 morts, voire plus », selon la revue médicale.

Les Palestiniens de Gaza ne meurent pas à cause d’un virus introuvable ou d’une catastrophe naturelle, mais dans une guerre sans merci qui ne peut être soutenue que par des livraisons massives d’armes, qui continuent d’affluer vers Israël malgré le tollé international.

Le 26 janvier, la Cour internationale de justice (CIJ) a estimé qu’elle disposait de suffisamment de preuves pour suggérer qu’un génocide était en train d’être commis à Gaza.

Le 20 mai, le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a ajouté sa voix, parlant cette fois d’actes délibérés d’« extermination » des Palestiniens.

Pourtant, les armes continuent d’affluer, principalement en provenance des gouvernements occidentaux. La principale source d’armes est, sans surprise, les États-Unis, suivis par l’Allemagne, l’Italie et la Grande-Bretagne.

Bien que certains pays européens ont annoncé qu’ils réduisaient, voire gelaient, leurs livraisons d’armes à Israël, ces gouvernements continuent de trouver des exceptions juridiques pour retarder l’interdiction pure et simple.

L’Italie, par exemple, insiste sur le respect des « 
commandes signées antérieurement » et le Royaume-Uni a suspendu le traitement des licences d’exportation d’armes « dans l’attente d’un examen plus approfondi  ».

Washington reste toutefois le principal fournisseur d’armes de Tel-Aviv. En 2016, les deux pays ont signé un autre protocole d’accord qui permettrait à Israël de recevoir 38 milliards de dollars d’aide militaire américaine.

Il s’agissait du troisième protocole d’accord signé entre les deux pays, qui devait couvrir la période allant de 2018 à 2028.

La guerre a toutefois incité les décideurs politiques américains à aller encore plus loin que leur engagement initial, en allouant 26 milliards de dollars supplémentaires (17 milliards de dollars d’ aide militaire), sachant pertinemment que la majorité des victimes de Gaza, selon les estimations des Nations unies, sont des civils, principalement des femmes et des enfants.

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Source : CHRONIQUE DE PALESTINE
Par Ramzy Baroud