L’instrumentalisation de l’antisémitisme, une arme de destruction massive !

mercredi 21 septembre 2022

On entend souvent dire que la guerre au Proche-Orient est compliquée. Compliquée en quoi ? Il y a un peuple qui a été soumis, spolié de sa terre et victime d’un nettoyage ethnique prémédité.

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Victime et bourreau

Le peuple palestinien a été fragmenté et transformé en un peuple de réfugiés éparpillés. Il y a au Proche-Orient un occupant et un occupé. Plus de deux millions de personnes sont bouclées par terre, par mer et par air à Gaza. Il y a les maisons détruites, les villageois régulièrement confrontés à la violence de l’armée et des colons. Il y a des cruautés raffinées : la détention administrative, la torture légalisée par la Cour Suprême israélienne, les assassinats d’enfants, les exécutions extra-judiciaires, les snipers estropiant délibérément des milliers de jeunes, les corps non rendus aux familles, les oliviers arrachés, les terres volées, les humiliations sur les check-points…

Cette cruauté repose sur des lois qui distinguent Juifs et non-Juifs et n’accordent les droits humains fondamentaux qu’aux premiers.

Certes nous dira-t-on, mais il fallait bien réparer la Shoah. Le génocide nazi est un crime européen. Pourquoi les Palestiniens doivent-ils en payer le prix ? En quoi sont-ils responsables de la persécution séculaire que les Juifs ont subie ? Et puis le projet d’expulser les Palestiniens de leur propre pays est antérieur de 40 ans au génocide.

On nous dit aussi : « pourquoi vous en prendre à Israël ? Il y a des horreurs bien plus grandes ailleurs ». Sans doute. Les systèmes politiques qui violent tous les droits, qui tuent et qui pillent sont nombreux. Sauf que l’injustice que subissent les Palestiniens s’est institutionnalisée depuis des décennies. Et qu’elle symbolise le monde que nous devons refuser à tout prix : celui du colonialisme, du racisme, du suprématisme, de la négation de l’autre, du militarisme.

Cette situation a été très abondamment documentée par un très grand nombre de rapports d’associations de toutes sortes : des associations palestiniennes (Al Haq, Addameer …), israélienne (B’Tselem, Yesh Din…), militantes (le Tribunal Russell sur la Palestine), liées à l’ONU (le rapport de Richard Falk et Virginia Tilley …), associations de droits de l’Homme (Human Rights Watch, Amnesty International …). Tous les rapports concluent que l’État d’Israël est un État d’apartheid avec la définition internationale de l’apartheid : la domination absolue d’un groupe humain sur un autre. La réponse israélienne est celle de tous les États voyous : accuser de terrorisme et/ou d’antisémitisme toutes celles ou ceux qui osent enquêter sur leurs crimes.

L’accusation automatique d’antisémitisme : une obscénité

Dès qu’on parle d’antisémitisme, ....

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