Le refus de la conscription est un acte politique.

mardi 9 mars 2021

Soixante lycéens et lycéennes israéliens signent une lettre refusant leur conscription obligatoire dans l’armée israélienne - « La politique sioniste de violence brutale envers les Palestiniens et d’expulsion de leurs maisons et de leurs terres a commencé en 1948 et n’a pas cessé depuis. »

JPEG - 8.1 ko

Nous sommes un groupe d’Israéliens et d’Israéliennes de 18 ans, à la croisée des chemins. L’état israélien demande notre conscription dans l’armée. Elle est censée être une force de défense supposée sauvegarder l’existence de l’état d’Israël. En réalité, l’objectif de l’armée israélienne n’est pas de se défendre des armées hostiles, mais d’exercer son contrôle sur une population civile. En d’autres termes, notre engagement dans l’armée israélienne a un contexte politique et des implications. Il a des implications, d’abord et avant tout, sur les vies des Palestiniens qui ont vécu sous une violente occupation depuis 72 ans. De fait, la politique sioniste de violence brutale envers les Palestiniens et d’expulsion de leurs maisons et de leurs terres a commencé en 1948 et n’a pas cessé depuis. L’occupation empoisonne aussi la société israélienne — elle est violente, militariste, oppressive et chauvine. Il est de notre devoir de nous opposer à cette réalité destructrice en unifiant nos luttes et en refusant de servir ces systèmes violents — et tout d’abord le premier d’entre eux, l’armée. Notre refus de nous engager dans l’armée n’est pas l’acte de tourner notre dos à la société israélienne. Au contraire, notre refus est un acte témoignant de notre prise de responsabilité sur nos actions et leurs répercussions.

L’armée ne fait pas que servir l’occupation, elle est l’occupation. Pilotes, unités de renseignements, employés administratifs, soldats au front, tous exécutent l’occupation. L’un la fait avec un clavier, l’autre avec une mitrailleuse à un checkpoint. Malgré tout cela, nous avons grandi dans l’ombre de l’idéal symbolique du soldat héroïque. Nous avons préparé des paniers de nourriture pour lui pendant les grandes vacances, nous avons visité le tank dans lequel il a combattu, nous avons prétendu que nous étions lui dans les programmes pré-militaires du lycée et nous avons honoré sa mort lors de la journée de commémoration. Le fait que nous sommes tous accoutumés à cette réalité ne la rend pas apolitique. La conscription, tout comme le refus, est un acte politique.

Lire l’article complet ICI.