Poésie et justice
Poème écrit pour la classe de « Justice internationale au 21ème siècle », le 24 Juillet 2024, par Imane Haddoun
étudiante en Master de droit international général à l’ Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
« Le droit international, les droits humains, l’arbitrage et la résolution des conflits sont les domaines qui me passionnent et qui orientent mon parcours académique et professionnel. »
Immane a participé à la rédaction d’un rapport officiel du Conseil National des Droits de l’Homme, sur l’évolution des droits des femmes au Maroc, renforçant ainsi son engagement en faveur de la défense des droits humains. Actuellement, Immane Haddoun est coordinatrice de projet chez RAIA, une ONG qui vise à analyser les relations internationales entre dirigeants afin d’améliorer leur impact social.
Que reste-t-il à prendre ?
Vieux amis, voisins loyaux
Marchandises du pétrole et de l’ignorance
Nés de la tendre lumière du croissant de lune,
Héritiers d’une terre en lutte constante.
Terre de paix, nous avons enterré ton blanc
Sous les divagations, sous la rancune
Les vieux esprits demeurent là où les nouvelles âmes meurent
Pour que l’Ouest obtienne un nouvel oléoduc
Terre de paix, terre des miens
Entendez-vous jamais ma larme nostalgique ?
Nous n’entendons plus les oiseaux
Une mère a enterré son enfant
Terre de paix, terre sainte
La haine financée a aveuglé les cœurs fidèles
Quelque part entre Al-Qods et Sion
Dieu a été définitivement perdu
Les blessures non cicatrisées attirent de nouveaux chagrins
Victime d’hier, général d’aujourd’hui
Deux côtés pour chaque histoire racontée
Trois vraiment, attention au marionnettiste de l’ombre
Un réveil général, doux-amer
Il soulage autant qu’il enrage
Où était votre empathie dans le cri de Gaza ?
Ou attends-tu que les dernières pièces à Rafah s’envolent ?
Où était votre humanité lors de la première Nakbah
C’est une question de chiffres maintenant. 6. 30.76.912. 332,880
6 milliards par an pour le nouveau Suez, 30 000 martyrs dans une guerre par procuration
76 ans, 912 mois se sont écoulés
332 880 jours, pour que le monde voit et pleure
Et les fusées continuent de percer le ciel nocturne,
Et je lis des mots dans le soupir du vent
La résilience des enfants de l’olivier ne connaît pas de limites
Que ceci soit un petit écho dans le vent du chant de leur révolution
Puisque vivante ou morte
De la rivière à la mer
Personne n’est plus libre- qu’elle
Falestini.