QUI A PRIS DES MESURES EN FAVEUR DES PALESTINIENS ?

lundi 23 septembre 2024

La « Carte de la responsabilité mondiale » est désormais en ligne !!!

Le Palestinian Institute for Public Diplomacy (PIPD) publie cette semaine une carte interactive qui recense les mesures de désinvestissement ou de sanctions prises à l’encontre d’Israël depuis un an à travers le monde.

Par l’Agence Média Palestine, le 18 septembre 2024

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La carte interactive du Palestinian Institute for Public Diplomacy (PIPD) montre les mesures et les sanctions prises depuis octobre 2023 par les États, les parlements, les tribunaux, les entreprises, les groupes de la société civile et les organisations en réponse au génocide en cours et à la Nakba en Palestine.

167 mesures sont recensées, consultables aussi sous forme de liste, et comprenant des sanctions diplomatiques, culturelles, économiques et militaires, ainsi que des actions en justice.

La carte permet une visibilité sur ce qu’il en est de la solidarité internationale avec les Palestinien·nes, au delà des discours. En effet le PIPD explique que « Les actions incluses dans la carte se réfèrent à des actions approuvées et documentées prises par des entités reconnues de la société civile, du secteur privé et des gouvernements qui demandent des comptes aux entités et aux intérêts coloniaux israéliens. Les prises de position, les déclarations, les résolutions de l’ONU, les pétitions, les manifestations et autres appels à l’action n’ont pas été pris en compte, sauf s’ils ont abouti à la mise en œuvre de mesures concrètes. »

Pour lire la suite et pour voir la carte interactive : https://agencemediapalestine.fr/blog/2024/09/18/qui-a-pris-des-mesures-en-faveur-des-droits-des-palestiniens-la-carte-de-la-responsabilite-mondiale-est-desormais-en-ligne/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=affamer_et_exterminer_israel_elabore_un_plan_de_liquidation_du_nord_de_la_bande_de_gaza&utm_term=2024-09-22

Pour la France, malgré une mobilisation continue de la société civile depuis octobre dernier, seule 3 mesures concrètes figurent, contre 11 en Belgique et 7 au Royaume-Uni, pour ne citer que de directs voisins. Ces trois mesures comprennent l’interdiction d’entrée sur le territoire en février 2024 par le ministère des Affaires étrangères à 28 colons israéliens en Cisjordanie occupée accusés d’avoir commis des actes violents à l’égard de Palestinien·nes ; la reconnaissance, en mars 2024, de la légalité du boycott des produits israéliens ; et enfin en août 2024 la décision du groupe d’assurance AXA de se désengager de toutes les grandes banques israéliennes et du fabricant d’armes Elbit Systems.

La plupart de ces mesures font suite à la mobilisation et aux efforts inlassables des militant·es, des Palestinien·nes et de leurs allié·es dans le monde entier, qui continuent à se mobiliser pour libérer la Palestine malgré la violence des attaques et de la répression. Le combat des militant·es du mouvement BDS France pour pousser AXA à retirer ses investissements en Israël, durait depuis plus de 8 ans.

« Le désinvestissement d’AXA est un succès important pour le mouvement BDS et les activistes qui luttent pour plus de responsabilité des entreprises », se félicitait à ce sujet en septembre dernier Fiona Ben Chekroun, coordinatrice pour l’Europe du mouvement palestinien BDS, qui a lancé la campagne. « Les banques israéliennes font partie du squelette de l’entreprise coloniale israélienne. Et la participation de ces cinq banques va au-delà du simple apport financier : elles financent la construction des colonies, de leurs bâtiments et de leurs rues, mais participent aussi à la réflexion sur leur agencement et leur mise en place dans les territoires palestiniens. »
« Les efforts visant à demander des comptes au régime colonial israélien se poursuivent depuis des années, sous l’impulsion de la lutte permanente contre la Nakba et l’oppression des Palestiniens.

À l’heure actuelle, notre carte ne met en évidence que les actions entreprises depuis octobre 2023, la communauté mondiale ayant renouvelé son attention sur la Palestine en raison du génocide en cours et de la poursuite de la lutte contre le colonialisme. », précise le communiqué du PIPD.

La violence du génocide en cours, sa relative et inégale couverture médiatique, auront en effet permis à renouveler une solidarité internationale, notamment de la part de la société civile d’où a émergé un mouvement social de grande ampleur pour exiger un cessez-le-feu. Si, comme l’indique cette carte, les mesures concrètes tardent à être prises par les responsables, la pression est continue et les efforts portent leurs fruits.