Stop au régime de détention administrative infligé aux palestiniens par Israël

mercredi 26 juillet 2023

STOP AU RÉGIME DE DÉTENTION ADMINISTRATIVE INFLIGÉ AUX PALESTINIENS PAR ISRAËL

Lancée le 24 septembre 2022
Adressée
Au gouvernement français
Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par
ATL JÉNINE
STOP AU RÉGIME DE DÉTENTION ADMINISTRATIVE INFLIGÉ AUX PALESTINIENS PAR ISRAËL

Par Les Amis du Théâtre de la Liberté de Jénine

L’arrestation le 11 septembre 2022 de Bilal al-Saadi, président du Freedom Theatre de Jénine, et son placement en détention administrative illustrent la menace qui pèse en permanence sur les Palestiniens et, singulièrement, sur le monde culturel et sur sa liberté d’expression.

Bilal al-Saadi a été arrêté à un barrage routier de l’armée israélienne en allant de Ramallah à Jénine, en Cisjordanie occupée, après avoir rencontré le ministre palestinien de la Culture et participé à l’Assemblée Générale du réseau palestinien des arts vivants. Il a été entendu le lendemain sans qu’aucun chef d’accusation ne soit formulé à son égard et sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui. Il est désormais en détention administrative et n’a pas droit à un procès lui permettant de se défendre.

Parmi les milliers de prisonniers palestiniens, plusieurs centaines (plus de 700 actuellement) sont enfermés dans les prisons israéliennes sous le régime de la détention administrative ; ni eux ni leur avocat n’ont le droit de connaître le motif de cette détention. Leur temps de détention – de 3 à 6 mois initialement – est renouvelable au gré du bon vouloir des autorités militaires qui gèrent l’occupation illégale de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est. La détention administrative est un système criminel hérité du mandat britannique. Le Royaume-Uni avait créé cette procédure pour mater la révolte des Irlandais en 1916 et l’a ensuite étendue à tout son empire.

L’arbitraire israélien, qui règne en maître, porte atteinte à tous les aspects de la vie - famille, travail, sport, culture. Il utilise la détention administrative pour étouffer les voix palestiniennes, notamment celles des artistes. Lorsque celles et ceux qui animent la vie culturelle peuvent à tout moment subir une arrestation, comment les activités concernées – théâtre, musique, ateliers de formation artistique -peuvent-elles se poursuivre ? Comment fidéliser le public, gérer les locaux et l’équipement, assurer des conditions correctes au personnel technique, une stabilité aux comédiens et comédiennes ?

En Palestine, et en particulier dans les camps de réfugiés, les familles vivent dans une inquiétude attisée par les incursions violentes et répétées de l’armée israélienne. Les enfants souffrent souvent de problèmes psychiques. Or, les arts vivants permettent de rompre avec un isolement physique et mental oppressant. Ils sont un élément de cohésion sociale et de résistance à l’occupation. Dans le camp de réfugiés de Jénine, le Théâtre de la Liberté (Freedom Theatre), qui a vu ses membres souffrir maintes fois de la détention administrative, doit pouvoir continuer à créer, à offrir des spectacles aux habitants du camp et de la ville, à animer des ateliers de théâtre pour enfants, à assurer le cursus de trois ans de son école de théâtre. La troupe doit avoir la liberté de se déplacer librement dans tout le pays ainsi qu’à l’étranger, où elle porte la voix d’une Palestine qui veut être libre.

Les signataires s’élèvent contre le régime inique de la détention administrative et attendent du gouvernement français qu’il intervienne auprès des autorités israéliennes pour qu’elles y mettent fin.

Publication Facebook du Freedom Theatre 22 septembre 2022 :

Bilal Al-Saadi Le président du théâtre de la liberté a été condamné à 6 mois de détention administrative par Israël - une peine d’emprisonnement sans procès ni inculpation, qui peut être renouvelée à plusieurs reprises. Les artistes palestiniens continuent d’être censurés, emprisonnés et attaqués. Nous avons besoin de votre aide

Premiers signataires

ATL JÉNINE (Les Amis du Théâtre de la Liberté de Jénine)

TARDI, dessinateur

Dominique GRANGE, chanteuse engagée

Maguy MARIN, chorégraphe

Étienne BALIBAR, philosophe

Christiane PASSEVANT, journaliste

Laurence CHABLE, comédienne

Joss DRAY, auteure et photographe

Marie VAYSSIERE, actrice

Jean-Luc BANSARD, artisan du théâtre du Tiroir

Olivier NEVEUX, universitaire

Arnaud MAÏSETTI, Maître de conférences en études théâtrales, auteur et dramaturge

Mohamed GUELLATI, comédien, auteur, metteur en scène

Maylis Isabelle BOUFFARTIGUE, metteure en scène

Philippe GORGE - retraité du spectacle

Julio LAKS, musicien

Dominique PIFARÉLY, violoniste

Jane ROGER, coprésidente du SDI, syndicat des distributeurs (de films) indépendants

Agnès TRICOIRE, avocate au barreau de Paris

François TANGUY, metteur en scène, Théâtre du Radeau

Patrick BAUDOUIN, avocat au barreau de Paris

Observatoire de la liberté de création

Marie PIEMONTESE, comédienne, metteur en scène

Mireille FANON MENDÈS FRANCE, Ex experte ONU,
Co-présidente Fondation Frantz Fanon

Edgar MORIN, sociologue

Yves BORRINI, comédien, metteur en scène, Compagnie LE BRUIT DES HOMMES

Fred SOCHARD, dessinateur, graphiste

https://www.change.org/p/stop-au-r%...

Signatures : 2 629Prochain objectif : 5 000



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