« Sous le froid, malades et traumatisés », le cauchemar en cours des enfants de Gaza (UNICEF)

dimanche 29 décembre 2024

UNRWA/Mohammed Hinnawi De jeunes enfants de Gaza affrontent le froid. (archives)

La faim et la malnutrition, ainsi que les conditions de vie difficiles dans leur ensemble, continuent de mettre en danger la vie des enfants de Gaza, qui ont froid, mais sont aussi malades et traumatisés, ont alerté vendredi des agences des Nations Unies.

Alors que l’hiver est maintenant arrivé à Gaza, les enfants ont froid et sont obligés de marcher pieds nus, sous la pluie. Beaucoup portent encore des vêtements d’été. Le gaz de cuisson étant épuisé, beaucoup cherchent dans les décombres des bouts de plastique à brûler.

« Les maladies ravagent les petits corps des enfants tandis que les hôpitaux sont démunis et sans cesse attaqués  », a informé depuis Amman (Jordanie), Rosalia Bollen, porte-parole de l’UNICEF, lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève.

Cette détérioration des conditions de vie des Gazaouis intervient alors que les soins de santé de l’enclave palestinienne sont « à genoux  ».

Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), les hôpitaux manquent de médicaments, de fournitures médicales et de personnel. Cette situation est aggravée par la poursuite d’une panne électrique quasi totale, qui rend les hôpitaux et autres infrastructures essentielles entièrement dépendants des maigres importations de combustible.

UNRWA Louise Wateridge, de l’UNRWA, s’entretient avec des familles déplacées du nord de Gaza (novembre 2024)

Gaza doit être l’un des endroits les plus déchirants sur terre pour les humanitaires

Comme pour aggraver les choses, l’enclave est pratiquement privé d’aide. En novembre, 65 camions d’aide sont entrés en moyenne dans la bande de Gaza, contre 500 camions par jour avant la guerre – et lorsque Gaza avait encore une capacité interne de production alimentaire.

La partie la plus septentrionale de Gaza est en état de siège depuis 75 jours.

L’aide humanitaire n’a pas été en mesure de rejoindre les enfants dans le besoin pendant plus de 10 semaines.

« Il y a des mesures immédiates que nous pouvons tous prendre aujourd’hui pour rendre la vie un peu plus supportable pour ces enfants  », a ajouté Mme Bollen.

Actuellement, plus de 96 % des femmes et des enfants de Gaza ne peuvent pas satisfaire leurs besoins nutritionnels fondamentaux. La plupart survivent grâce à des rations de farine, de lentilles, de pâtes et d’aliments en conserve, un régime qui compromet lentement leur santé.

Pour l’UNICEF, Gaza doit être l’un des endroits les plus déchirants sur terre pour les humanitaires. Chaque petit effort pour sauver la vie d’un enfant est « anéanti par une dévastation féroce ».

Depuis plus de 14 mois, les enfants sont au bord du gouffre de ce cauchemar, avec plus de 14.500 enfants tués et des milliers d’autres blessés.

« La semaine dernière, j’ai rencontré Saad, cinq ans, qui a perdu la vue dans un bombardement et a subi une blessure à la tête et des brûlures. Quand je l’ai rencontré cette semaine, il m’a dit : ’J’avais les yeux bien plus grands que le ciel’. Pendant que nous parlions, un avion s’est envolé. Il se figea, criait et s’agrippait à sa mère. Voir ce garçon, récemment rendu aveugle, dans une si profonde détresse, était insupportable », a témoigné la porte-parole de l’UNICEF.

Chaque jour sans action vole un autre jour aux enfants de Gaza
À l’approche de la fin de l’année, une période où le monde s’efforce de célébrer la famille, la paix et la convivialité, la réalité pour plus d’un million d’enfants à Gaza est la peur, le dénuement absolu et des souffrances inimaginables.

« La guerre contre les enfants à Gaza est un rappel flagrant de notre responsabilité collective. Une génération d’enfants subit la violation brutale de ses droits et la destruction de son avenir ».

Pour l’UNICEF, il faut désormais utiliser nos voix, notre capital politique et notre influence diplomatique pour pousser à l’évacuation des enfants gravement blessés et de leurs parents afin qu’ils quittent Gaza et cherchent des soins médicaux vitaux à Jérusalem-Est ou ailleurs.

Chaque jour sans action vole un autre jour aux enfants de Gaza. Chaque retard coûte plus de vies. Les enfants de Gaza ne peuvent pas attendre.

« Cette guerre devrait nous hanter tous. Alors que nous sommes si nombreux à nous diriger vers les célébrations de Noël et du Nouvel An, entourés par tant de choses, prenons un moment pour penser à ces enfants qui ont si peu et qui continuent pourtant à en perdre plus, jour après jour. Utilisez votre pouvoir, utilisez votre influence pour faire pression en faveur d’un cessez-le-feu et de l’arrivée d’aide à grande échelle », a fait valoir Mme Bollen.

Pour lire la suite de l’article  :
https://news.un.org/fr/story/2024/1...

Source : NATIONS UNIES


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