Une plainte pour « crimes contre l’humanité » déposée au Royaume-Uni contre des Britanniques ayant combattu à Gaza

Les efforts internationaux pour juger des soldats des forces de défense israéliennes se heurtent à la pression des Etats-Unis sur les organisations onusiennes.
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Une plainte pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » visant dix soldats ayant combattu dans les forces de défense israéliennes a été déposée, lundi 7 avril, sur le bureau de l’unité « crimes de guerre » de la police britannique à Londres. Portée par le pénaliste réputé Michael Mansfield ainsi que six autres avocats, cette plainte a été déposée au nom de l’organisation britannique Public Interest Law Centre et du Centre palestinien pour les droits de l’homme. « Au cours des dix-huit derniers mois, nous avons été témoins de crimes internationaux, a déclaré Michael Mansfield peu après le dépôt de la plainte, et nos dirigeants n’ont pas fait grand-chose, voire rien, pour prévenir les souffrances de millions de Palestiniens innocents. »
Les avocats demandent à la police d’ouvrir une enquête contre les dix suspects, hommes et femmes, soldats et gradés, qui ont servi dans les forces terrestres israéliennes comme ingénieur du génie, tankiste, parachutistes, etc., entre le 7 octobre 2023 et le 31 mai 2024, dans le nord de la bande de Gaza, dans le secteur de Khan Younès et dans la ville de Gaza.
Certains sont israélo-britanniques, d’autres britanniques, ces derniers ayant pu bénéficier du programme Mahal permettant de s’enrôler dans l’armée régulière, même sans famille en Israël. Pour Michael Mansfield, « les ressortissants britanniques ont l’obligation légale de ne pas participer aux crimes commis en Palestine ». Pour Raji Sourani, du Centre palestinien pour les droits de l’homme, « des centaines de ressortissants britanniques ont participé à la guerre génocidaire de Gaza. C’est désormais du domaine public, c’est sur Facebook et Twitter [X], ils sont fiers des crimes qu’ils ont commis et ils en publient une partie [sur ces réseaux] ».
SOURCE : Le Monde