Une spécialité israélienne : la démolition des écoles palestiniennes

samedi 20 novembre 2021

JPEG - 52.8 ko Au moins 200 élèves de la région de Wadi al-Maleh ont besoin d’une école à proximité - Photo : Hisham Daraghmeh/Al Jazeera

Par Hisham Daraghmeh

Une école accueillant des communautés bédouines marginalisées est l’une des 17 écoles qui risquent d’être démolies par l’occupant israélien pour cause de “violation de permis”.

Tubas, Cisjordanie occupée – Sur la route entre la ville palestinienne de Tubas et le nord de la vallée du Jourdain, en Cisjordanie occupée, se trouve l’école élémentaire de Wadi al-Maleh.

Constituée de quatre petites pièces en briques et de deux maisons en tôle, c’est la seule école de la région, où au moins 1700 Palestiniens issus de 19 communautés bédouines marginalisées vivent à proximité des forces d’occupation israéliennes et des colonies israéliennes [toutes illégales au regard du droit international].

Mise sur pied l’année dernière, l’école de Wadi al-Maleh accueille aujourd’hui quelque 45 élèves jusqu’à la quatrième année.

C’est l’une des 17 écoles palestiniennes qui risquent d’être démolies en série par les Israéliens, faute de prétendu permis de construire dans la zone C, qui représente 60% de la Cisjordanie occupée, sous le contrôle militaire et administratif direct de l’occupant israélien.

Si la démolition survint comme prévu, les enfants seront contraints de parcourir de longues distances à pied pour oindre les écoles les plus proches, situées dans les villages d’Ein al-Beida, Tayasir et Bardala, à au moins 15 kilomètres de là, dans une zone où les transports publics sont limités et les infrastructures globalement très insuffisantes.

Ces écoles, disséminées dans toute la Cisjordanie occupée, ont été construites par l’Autorité palestinienne et en partie grâce à un financement de l’Union européenne, afin de combler le déficit en moyens éducatifs auquel font face les habitants de ces zones.

Aisha Mahasneh, fonctionnaire au ministère de l’Éducation à Tubas, a confirmé à Al Jazeera que l’école de Wadi al-Maleh a été construite grâce à un financement de l’Union Européenne par l’intermédiaire de l’organisation Action contre la faim.

Appelées “écoles Tahadi” – ce qui signifie “défi” en arabe – leur construction a commencé en 2016. Plusieurs d’entre elles sont situées dans des zones de tirs et d’entraînement militaires désignées par Israël.

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