Vers une guerre totale et sans fin : personne n’arrête Israël
Cela fera bientôt un an qu’Israël s’est lancé dans une entreprise de vengeance monstrueuse contre la population de Gaza, contre le peuple palestinien dans son ensemble, contre celles et ceux qui soutiennent le droit.
Depuis bientôt un an, l’armée d’occupation israélienne multiplie les massacres et les destructions aveugles dans la bande de Gaza. Elle a étendu ces assauts meurtriers à la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est provoquant des dégâts considérables dans les camps de réfugié·es et certaines villes palestiniennes, accroissant la colonisation et le nettoyage ethnique. Près de 700 Palestinien·nes ont été assassiné·es par ses soldats ou les colons en une année.
Parmi les dernières exaction en Cisjordanie, l’assassinat de Aysenur Ezgi Eygi, citoyenne américaine, alors qu’elle participait à une mission de protection des populations civiles palestiniennes, et l’exécution froide de trois Palestiniens jetés ensuite du toit où ils se trouvaient et évacués par un bulldozer de cette armée totalement amorale qui ne respecte rien, pas plus les morts que les vivants.
Dans la nuit du 21 au 22 septembre, Israël a pénétré dans les locaux d’Al Jazeera à Ramallah pour en interdire la diffusion pendant 45 jours. Al Jazeera, la chaîne la plus regardée dans le monde arabe qui diffuse en direct depuis Gaza et dont Israël avait assassiné la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akle en mai 2022.
C’était la réponse d’Israël au vote des Nations Unies du 18 septembre par lequel elles ont demandé à une écrasante majorité à Israël de mettre fin à son occupation illégale du territoire palestinien en demandant, entre autre, aux États de prendre des sanctions. Chaque fois qu’une institution de l’ONU dit le droit à Israël, celui-ci répond par des crimes toujours plus violents.
Israël poursuit ainsi son escalade de violence vers une guerre totale et sans fin.
Aujourd’hui, Benjamin Netanyahou a décidé d’accroitre la guerre sur le front nord en s’attaquant au Hezbollah libanais, allié des Palestiniens. Après avoir fomenté plusieurs exécutions de dirigeants du Hamas et du Hezbollah à Téhéran ou Beyrouth fin juillet, les services israéliens ont piégé des appareils de communication du Hezbollah occasionnant la mort d’au moins 32 personnes dont des enfants et la mutilation de 2800 autres utilisateurs de bipeurs et de talkies-walkies de l’organisation chiite dont une majorité de civils.
Comment comprendre que ces assassinats de masse, des crimes de guerre, ne suscitent aucune condamnation, pire suscitent de l’admiration devant une telle prouesse technologique ?
Si les combats transfrontaliers entre le Liban et Israël ne datent pas d’aujourd’hui, ils ont été ravivés depuis le 8 octobre et ont provoqué plusieurs centaines de victimes libanaises.
Depuis le 18 septembre, l’armée israélienne bombarde massivement le Liban et prépare activement une extension régionale de la guerre, mettant en alerte tous les États de la région.
Ce lundi 23 septembre, le bilan en 24h est terrible : 492 Libanais·es ont été tué·s dont 36 enfants et 58 femmes alors que plus de 1645 autres ont été blessé·es.
Les États occidentaux, États-Unis en tête, enchaînent les déclarations de façade en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza, disent leur crainte de voir la guerre s’étendre régionalement, appellent à la désescalade mais ne prennent aucune sanction pour imposer quoi que ce soit à Netanyahou.
Au contraire, ils continuent d’assurer leur soutien politique et logistique à l’État d’Israël. C’est à eux qu’il appartient de stopper Netanyahou, d’empêcher l’embrasement de toute la région par cette guerre sans fin. Qu’attendent-ils ?
Source : Le Bureau National de l’AFPS, le 24 septembre 2024