Violences policières, généalogie d’une violence d’Etat
La Ligue des Droits de l’Homme Marseille vous invite à la conférence débat en visio avec Michel Kokoreff autour de son livre « Violences policières, généalogie d’une violence d’Etat » (ed. Textuel, 2020) le mercredi 19 mai de 18h30 à 20h.
Pour participer :
https://zoom.us/j/93003485778?pwd=d1VvTU9FNzF1bEdSZnNPZW4vRDlyZz09
ID de réunion : 930 0348 5778
Code secret : 934202
“Ne parlez pas de répression ou de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un État de droit.” Ces mots d’Emmanuel Macron datent de mars 2019 en pleine période de répression du mouvement des Gilets jaunes. Le 4 décembre 2020, il reconnaît du bout des lèvres, sur Brut, à une question de Rémy Buisine : "Est-ce que c’est un tabou de dire le terme violences policières ?" "Non, je peux vous dire ’il y a des violences policières’ si ça vous fait plaisir que je le dise." Depuis, la loi Sécurité globale a été adoptée par le Parlement.
Cette loi est combattue par la LDH dans son intégralité, et, en particulier, pour son article 24, qui, redéfini par le Sénat, crée un « délit de provocation à l’identification » au prétexte de protéger les forces de l’ordre et leurs familles.
Un argument souvent utilisé depuis la deuxième moitié du XXe siècle par l’Etat comme le souligne Michel Kokoreff, pour légitimer les violences policières, ancrées au cœur de l’Etat. Une violence d’Etat qui permet de couvrir des « pratiques policières et judiciaires (…) couvertes dans leur illégalité (…) par la légalité que procure la loi. Des pratiques de l’Etat héritées selon l’auteur, de la période coloniale et post-coloniale » qui se prolongent « dans la gestion des quartiers populaires, pour perdurer aujourd’hui ».