FNIC CGT : LA PALESTINE DEBOUT

samedi 24 juillet 2021

Extrait du N° 550 de "La voix des industries chimiques" de juin 2021

La Palestine est un concentré de ce que peut donner une politique impérialiste : droits du peuple et des travailleurs palestiniens bafoués, occupation, guerre sans fin. La FNIC-CGT consacre ce dossier à ce sujet à la fois ancien et brûlant, dont la résolution reste une revendication majeure de notre organisation.

LA HISTADROUT
La Histadrout est considérée comme le principal syndicat de travailleurs israéliens.
Elle est affiliée, comme la CGT, à la CSI (Confédération Syndicale Internationale).
Le problème, c’est que ce n’est pas un syndicat. Dès 1920 le mouvement sioniste crée, parmi les institutions qui lui sont nécessaires, la Histadrout, qui adopte en partie les apparences d’une Organisation Syndicale mais en réalité fait partie de l’appareil d’État, à la fois comme instrument de contrôle social, de domination coloniale et de propagande.

JPEG - 662.4 ko Amir Peretz, alors président de la Histadrout, avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, avril 1997. (Archives photographiques Yaakov Saar/GPO)

« Père de la Nation » d’Israël, Ben Gourion, premier Secrétaire général de ce « syndicat », a proclamé que « sans la Histadrout, je doute que nous aurions eu un État ». En 1936, la Histadrout joue un rôle central pour briser la grève générale palestinienne. Jusqu’en 1962, il faut être juif pour pouvoir y adhérer, les israéliens non juifs ne le peuvent pas.
La Histadrout contrôlait, jusqu’à une date récente, un tiers de l’économie du pays, par la détention de banques, entreprises, bâtiments, compagnies de transport, caisses de protection sociale, etc. Son importance économique et son rôle d’employeur restent considérables. Politiquement et pratiquement, la Histadrout soutient la discrimination raciale, un colon juif peut y adhérer, son voisin palestinien non. Elle a escroqué, pour une somme dépassant les 2 milliards de dollars, des centaines de milliers de travailleurs palestiniens qui ont cotisé, quand ils ont été employés en Israël, et n’ont rien touché en retour après leur licenciement. Elle exclut tous les précaires qui ont remplacé les Palestiniens dans l’économie israélienne : Philippins, Thaïlandais, “sans papiers” venus du Soudan ou d’Érythrée.
Elle soutient l’occupation israélienne de la Palestine, y compris les guerres comme en 2008 contre Gaza, et d’une manière générale, proclame les vues et positions
du gouvernement, ce qui est naturel du fait de ses liens étroits avec le parti travailliste. Dans la Confédération Syndicale Internationale (CSI), où elle reste admise, le représentant de la Histadrout n’a qu’une seule activité : lutter contre toute velléité de boycott syndical. La CGT doit exiger l’exclusion de la Histadrout de la CSI et, en attendant, rompre officiellement tout lien avec cette
structure qui n’est pas un syndicat.


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