La Palestine en 50 portraits : entretien avec Sabri Giroud

Nombre sont les approches d’écriture qui permettent d’aborder l’histoire d’un pays ou d’une aire géographique. Dans certains cas, la technicité de l’historien universitaire pourrait rebuter le lecteur non spécialisé, dans d’autres, les affabulations de l’essayiste idéologue qui ne jure que par la « vérité que les élites mondialisées cachent aux peuples » pourraient conduire à des conséquences dramatiques.
Mais, dans " La Palestine en 50 portraits. De la préhistoire à nos jours" (Riveneuve, 2023) , cet ouvrage collectif dirigé par Sabri Giroud, archéologue de formation et artisan du voyage, l’écriture de l’histoire relie brillamment la rigueur de l’approche scientifique à la clarté d’un style éminemment instructif.
La science historienne se transmet avec art, reconstruit, pierre par pierre, l’histoire d’une Palestine privée depuis un siècle de la dignité d’un visage, de la légitimité d’une voix. Dans l’entretien qui suit, Sabri Giroud a accepté de répondre aux questions d’ActuaLitté au sujet d’une société occupée qui, en Europe, regrettablement, demeure perçue par le prisme d’un pérenne essentialisme déshumanisant.
Une fresque historique
ActuaLitté : Vous proposez une histoire de la Palestine écrite à partir de portraits de Palestiniens et de Palestiniennes illustres. Pour vous, quelle est la singularité d’une telle approche historique ?
Sabri Giroud : J’ai voulu dans cet ouvrage mettre en lumière l’épaisseur historique de la Palestine, mais surtout l’incarner à travers des personnages qui sont autant d’ouvertures sur les multiples facettes de son histoire sociale, culturelle et politique. Son histoire sur la longue durée aussi pour rappeler une évidence que l’archéologue Jean-Baptiste Humbert met en relief dans le préambule du livre : « Comme le vieux sycomore à l’énorme ramure, lui-même issu d’un autre sycomore, l’homme de Palestine, nourri de la racine des pierres, est là depuis toujours ». Ici comme ailleurs, l’histoire s’est déployée au fil des générations, traversant siècles et millénaires. Ici comme ailleurs, elle est faite de multiples commencements, de changements, de ruptures parfois, mais aussi de permanences.
L’incarner dans un mélange de personnages célèbres ou anonymes, c’était aussi rendre aux Palestiniens leur visibilité dans l’espace palestinien et dans le temps – présent et passé –, et les remettre à cette place qui a toujours été la leur, au centre de leur histoire.
De quelle manière avez-vous procédé aux choix des portraits qui composent votre livre ?
Sabri Giroud : La réalisation du livre tient d’une longue recherche et de nombreux échanges avec des chercheurs, historiens pour beaucoup mais pas seulement. J’ai sollicité des spécialistes pluridisciplinaires pour varier les angles de recherche : archéologues, historiens des religions, anthropologues, spécialistes de littérature, politistes ou journalistes. Certains auteurs ont répondu à une demande précise, d’autres ont proposé des portraits plus inattendus. Une pièce théâtrale écrite par le dramaturge Amer Hlehel sous forme d’autobiographie du poète palestinien Taha Muhammad Ali a même été adaptée au format requis par le livre, preuve s’il en est que l’histoire s’écrit à plusieurs mains.
Si le choix des figures rassemblées comprend inévitablement une part d’arbitraire, il a été motivé par des critères objectifs, qu’il a fallu recouper tout au long de la gestation de l’ouvrage. Il me faut d’abord dire ce que le livre ne devait pas être (et qu’il n’est pas) : ni un roman national ni un abrégé d’histoire de la Palestine, pas plus qu’une compilation de simples notices biographiques. Mais bien une fresque historique, aussi fragmentaire soit-elle, qu’illustre un ensemble de personnages que j’ai voulu aussi divers que possible en termes de chronologie, de répartition géographique dans l’espace palestinien, de parcours de vie, mais aussi de thématiques et de périodes abordées.
L’envie de partager avec le lecteur des recherches habituellement réservées aux ouvrages spécialisés a également participé du choix de nombreuses figures, qu’il s’agisse d’Arsinoé, jeune épouse consignée dans un acte de mariage en 176 av. J.-C., de Salih Ibn Saïd, moine bibliothécaire de l’An Mil qui a laissé de lui quelques traces en marge des manuscrits qu’il a annotés, ou encore du poète et résistant Nouh Ibrahim, dont les textes écrits dans les années 1930 résonnent encore aujourd’hui. À mesure que le projet a avancé, il a fallu parfois renoncer à certains personnages au profit d’autres qui avaient fait l’objet d’une étude plus approfondie. Éviter à tout prix que les sujets se chevauchent et se répètent, mais au contraire multiplier les angles de vue.
Photographie d’une famille palestinienne prise en 1900. Domaine public.
Loin des réflexes essentialistes et eurocentrés qui, souvent, réduisent la Palestine et les Palestiniens à l’intégrisme islamique, occultent les douloureuses et meurtrières décennies de colonisation, vous intégrez les judaïsmes du Levant dans l’histoire palestinienne. Qu’est-ce qui a motivé un tel choix épistémique ?
Sabri Giroud : Rappeler que le judaïsme palestinien est partie intégrante de l’histoire de la Palestine et par extension de celle des Palestiniens serait une évidence si les représentations occidentales d’une Palestine fantasmée n’avaient à ce point biaisé la lecture de l’histoire, pire voué ses habitants à disparaître.
Ces représentations ont nié le peuple autochtone palestinien non seulement dans son existence, chez lui, mais aussi dans son lien au passé et à son patrimoine, dont elles prétendent le priver ou l’amputer. Elles ont également opéré une séparation « indépassable » entre Arabe et juif, comme si ces deux termes s’excluaient. Est-il nécessaire de rappeler que la Palestine a été le berceau de la Bible, du judaïsme, du christianisme et de l’Islam, et que des vestiges archéologiques et historiques fascinants témoignent de ce passé ?
Au nom de quelles théories fumeuses, l’historien ou l’archéologue serait-il autorisé à hiérarchiser le patrimoine, à essentialiser certains aspects de l’histoire ou au contraire à en gommer d’autres ? Des juifs ont toujours vécu sur ces terres, mais le judaïsme, comme le samaritanisme, le manichéisme, et tant d’autres cultes polythéistes florissants dans l’antiquité ont décliné voire disparu au profit des nouvelles religions qui ont reçu les premières en héritage. Preuve s’il en est que l’histoire des religions n’est jamais figée, pas plus que celle des sociétés, des cultures ou des institutions. Cette densité de l’histoire, sa pluralité, j’ai voulu les illustrer dans ce livre, de Flavius Josèphe à Ishaq Shami, en passant par Netira, fils de Yehopadani, ou Zacharie le Scolastique...
La Nakba : l’urgence de raconter l’histoire
A travers la ville de ‘Ascalân [عسقلان], vous tracez une continuité entre les présences hellénistiques et arabes (samaritaines, chrétiennes et musulmanes) en Palestine. Pouvez-vous nous en dire plus sur la charge symbolique de cette ville d’après les écrits de l’architecte Julien d’Ascalon (VIe apr. J.-C.) ?
Sabri Giroud : Rappelons d’abord que, de Julien d’Ascalon, nous ne connaissons, comme le rappelle l’historienne Catherine Saliou, l’auteure de son portrait, « qu’un nom, associé par la traduction manuscrite médiévale à un court texte d’une vingtaine de pages qui rassemble des prescriptions relatives à l’espace urbain et aux rapports de voisinage ».
Le texte de Julien d’Ascalon est une source d’autant plus précieuse qu’en abordant l’architecture du point de vue d’un praticien soucieux des considérations techniques, il nous renseigne sur le tissu ordinaire et privé de la ville et nous permet de changer d’échelle pour nous rapprocher de la vie quotidienne et de considérations plus triviales sur l’organisation des villes palestiniennes de l’Antiquité tardive.
Qui sont les principaux historiens palestiniens et arabes du nettoyage ethnique de la Palestine historique en 1948, la Nakba ?
Sabri Giroud : L’année 1948 a marqué l’anéantissement pur et simple d’un pays, mais aussi l’aboutissement d’un processus d’expulsion de la population autochtone palestinienne et son remplacement par une communauté de colons juifs européens établis en Palestine durant le mandat britannique. La Palestine et les Palestiniens étaient sommés de disparaître, comme s’ils n’avaient jamais existé ! Face aux conséquences tragiques de la Nakba, l’urgence de raconter l’histoire s’est faite impérieuse, presque existentielle. Comme l’a rappelé Elias Sanbar, les historiens palestiniens devaient « tout à la fois, tirer les leçons de l’histoire, sauvegarder le passé nié par Israël et, surtout, apporter les preuves et les arguments scientifiques nécessaires pour établir la justesse et la légitimité des aspirations ».
L’historien syrien Constantin Zurayk a été le premier à formuler le terme de Nakba pour désigner la tragédie de 1948 dans un ouvrage écrit la même année. Son approche universitaire et moderniste s’est imposée sur la scène intellectuelle palestinienne à partir des années 1960.
Des historiens tels que Walid Khalidi, Elias Sanbar, Salman Abu Sitta, Rosemary Sayigh, Yazid Sayigh, Salim Tamari, Rashid Khalidi, ou encore Nur Masalha, pour ne citer qu’eux, ont contribué à éclairer ce moment charnière de l’histoire palestinienne, mais aussi le processus systématique et continu d’expulsion des Palestiniens et de confiscations de leurs terres par Israël.
Célèbre pour ses innovations stylistiques dans des fictions comme Ce qu’il vous reste (1966) et Retour à Haïfa (1970), Ghassan Kanafani est aussi l’auteur d’un important essai anticolonialiste, Sur la littérature sioniste (1967). Que cristallise cet auteur dans l’histoire des lettres et de la résistance palestinienne ?
Sabri Giroud : Écrivain, mais aussi journaliste et rédacteur en chef de plusieurs publications de la gauche nationaliste arabe, dont l’hebdomadaire Al-Hadaf (Le But), organe du Front populaire pour la libération de la Palestine dont il a été le porte-parole, Ghassan Kanafani a été le fervent promoteur d’une « culture de résistance ».
S’il passe pour être le pionnier de la littérature palestinienne moderne, on lui doit aussi d’avoir révélé le caricaturiste Naji al-Ali et contribué à sortir de leur isolement les « poètes de l’intérieur » et, parmi eux, Mahmoud Darwich. Il faut garder à l’esprit que la Nakba a imposé à la littérature palestinienne et arabe un changement profond. Un nouveau langage propre à décrire la tragédie – l’éparpillement du peuple palestinien, sa désolation physique et morale, son impuissance dans cet état d’abandon – devait être réinventé.
Pour Ghassan Kanafani, la fiction devait incarner l’évolution de la conscience politique palestinienne, tant individuelle que collective, du désespoir à l’action. Il en fait une arme de résistance pour amener le lecteur à s’engager à son tour. Dans ce qui est considéré comme son œuvre majeure, Retour à Haïa, Ghassan Kanafani pose ouvertement la question du sens de l’action humaine qui ne peut être, pour lui, que dans la lutte. L’Homme se définit alors par la cause qu’il défend au nom de principes de justice, et non par une quelconque identité « biologique » ou « raciale ».
Cinquante ans après son assassinat à Beyrouth, son héritage intellectuel, littéraire et politique continue d’inspirer des générations de Palestiniens, ce que reflètent la persistance de la résistance palestinienne, la réédition en arabe de ses nouvelles et de nombreuses adaptations au théâtre. On ne peut dès lors que regretter que son œuvre ait été si peu traduite en français et que les rares nouvelles qui l’ont été soient aujourd’hui quasiment introuvables.
La caricature est un art majeur en Palestine. Votre livre consacre un texte au célèbre caricaturiste Naji al-Ali, le symbole du refus palestinien des compromissions, de tout bord qu’elles soient. Que voulait exprimer cet artiste quand, en 1973, son personnage emblématique Handala a définitivement tourné le dos à l’observateur ?
Sabri Giroud : Dans le théâtre cruel que Naji al-Ali met en scène dans ses dessins de presse, la tragédie palestinienne ne se réduit pas à la seule figure de l’ennemi sioniste et ses alliés internationaux, États-Unis en tête. Il dénonce tout autant les faux-semblants, l’abandon par la communauté internationale, l’immobilisme et les compromis des états arabes, tout comme ceux de la direction palestinienne. « Malheur à la défaite ! » aurait pu s’exclamer Handala, le personnage iconique créé par Naji al-Ali en 1969. Pour lui, la guerre de 1973 n’était qu’un jeu de dupes.
Si elle a débouché sur des accords de désengagement en Égypte et partiellement de la Syrie, elle a surtout permis à l’Égypte de se rapprocher des États-Unis, ces derniers se contentant de la promesse d’une vague politique des « petits pas ». Les Palestiniens ont été à nouveau laissés pour compte. Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision publique koweitienne en 1986, Naji al-Ali expliquait l’attitude de son personnage comme l’expression de son « rejet des “solutions” américaines de capitulation et de normalisation », manœuvres qu’il percevait comme autant de « pièges tendus par l’idéologie impérialiste et sioniste ». Il réaffirmait ainsi que son petit héros ne se détournerait jamais de la Palestine. Tournant le dos au lecteur, il prenait celui-ci à témoin et l’amenait à plonger son regard dans la même direction que lui : sur les injustices infligées à son peuple et sur sa lutte opiniâtre.
« Produire des archives, c’est de la résistance ! »
En dehors des cercles spécialisés, l’histoire du cinéma palestinien est très peu connue du lecteur de langue française. De quand date sa naissance et quelles sont ses principales figures ? Que savons-nous aujourd’hui sur l’état des archives de ce cinéma ?
Sabri Giroud : Les débuts du cinéma palestinien remontent aux années 1930, mais cette page se referme brutalement en 1948, entraînant la disparition de ce premier fonds cinématographique. Après une longue période de silence, la volonté d’opposer un contrepoids au narratif hégémonique du projet colonial israélien et de rendre sa visibilité au peuple palestinien anime une nouvelle génération de réalisateurs. Leur cinéma se veut militant et au service du mouvement de libération nationale en plein essor.
C’est d’ailleurs au sein même de l’Organisation de Libération de la Palestine que trois jeunes réalisateurs, Sulafa Jadallah, Hani Jawhariyyeh et Mustapha Abou Ali, fondent ce qui deviendra plus tard l’Institut du cinéma palestinien, établi à Beyrouth. En cette fin des années 1960, le cinéma palestinien vient de renaître de ses cendres, dans l’exil et sous la forme du documentaire.
L’invasion israélienne de Beyrouth en 1982 met un terme à cette séquence et provoque la dispersion des archives du Centre de recherche sur la Palestine et de l’Institut du cinéma palestinien, pillés par l’armée israélienne, comme l’a rapporté l’historienne israélienne de l’art visuel, Rona Sela. Ironie de l’histoire, ce cinéma révolutionnaire s’éteint au moment même où une nouvelle approche du cinéma palestinien apparaît, au cœur de la Galilée, sous la forme de la fiction.
Vingt ans plus tard, un nouvel intérêt est porté à ce cinéma révolutionnaire qui est érigé en mémoire. Des réalisateurs de la première génération (Mustafa Abou Ali, Khadija Habashneh, Kais Al-Zubaidi) et de plus jeunes se lancent alors dans une quête éperdue à la recherche de rushs et de films oubliés et disséminés de par le monde. Le réalisateur du film Hors champ, aka révolution jusqu’à la victoire (2015), Mohanad Yaqubi, en a même retrouvé jusque dans un studio de Rome, où ils étaient restés cachés depuis 1977.
Expliquant la portée de son travail au sein du collectif de recherche et de production cinématographique ‘Subversive Film’, formé en 2011, ce dernier déclarait : « Produire des archives, c’est de la résistance ! » Paroles toujours lourdes de sens au vu de l’ampleur de la destruction des archives culturelles de Gaza, y compris du cadastre et des documents d’état civil, par l’armée d’occupation israélienne.
Les luttes féministes sont extrêmement vives en Palestine. Qui était Naïla Ayesh, cette téméraire Palestinienne qui a marqué les luttes anticoloniales des femmes palestiniennes durant la Première Intifada (1987-1993) ?
La sortie du film Naila and the Uprising (Naïla et le Soulèvement), réalisé par Julia Bacha et produit par l’association Just Vision, en 2017, a été déterminant dans le choix de Naïla Ayesh. Cette dernière avait été choisie comme le personnage central de ce film dédié aux mobilisations des femmes palestiniennes pendant la Première Intifada. Son histoire personnelle est un puissant révélateur d’une histoire collective.
À la suite de la démolition de la maison familiale à Ramallah par l’armée israélienne, alors qu’elle a huit ans, la militante associative féministe qu’elle demeure connaît la torture (elle perd un enfant alors qu’elle est enceinte), la prison (détention administrative durant laquelle l’administration pénitentiaire l’autorise à garder auprès d’elle son enfant de six mois), la séparation d’avec son mari, déporté dans le Sud-Liban, puis son départ « volontaire » pour le rejoindre (avec l’angoisse d’un départ sans retour).
Entre actions clandestines de désobéissance civile (militance dans les comités populaires et les comités de femmes) et mobilisation des femmes palestiniennes dans les manifestations, son histoire révèle à la fois les choix difficiles qui lui sont imposés pour préserver sa vie de famille et son engagement militant, et l’articulation de la lutte pour le droit à l’autodétermination et pour l’émancipation féminine. Pour Naïla Ayesh, le chemin de l’émancipation des femmes palestiniennes passe nécessairement par leur implication dans la vie politique et institutionnelle, et par l’acquisition de compétences dans tous les domaines.
L’historien Issam Nassar a consacré sa contribution à Karima Abboud, une photographe palestinienne, très peu connue du grand public, qui a vécu entre 1893 et 1940. Dans son œuvre photographique, comment apparaît la Palestine d’avant la Nakba ?
La Palestine a été photographiée comme peu de pays l’ont été. Mais pour les praticiens occidentaux qui l’ont façonné à travers des images stéréotypées, du XIXe siècle jusque dans la première moitié du XXe siècle, elle est essentiellement un pays figé dans le passé et des récits bibliques. Lorsque des Palestiniens apparaissent au détour d’un cliché, ce n’est, dans le meilleur des cas, que pour illustrer une vague image biblique, mais le plus souvent pour en souligner l’étrangeté, pire le caractère importun.
L’apparition des photographes palestiniens, à la veille de la Première Guerre mondiale, apporte un tout autre regard, un regard familier posé sur une société vivante et sur ceux qui la composent. Portraits, scènes de groupes, familles, célébrations, gens de métiers peuplent leurs albums. Karima Abboud a participé de ce mouvement. Redécouverte dans les années 1990, son œuvre se compose principalement de portraits, qu’elle réalisait dans son propre studio ou en se déplaçant parfois chez ses clientes. Le genre est en vogue auprès du public palestinien.
Le plus frappant dans les portraits posés qu’elle a réalisés, et cela vaut pour l’ensemble des photographes palestiniens, c’est la spontanéité qui se dégage des personnes photographiées. Les Palestiniens qu’elle photographie sont eux-mêmes et non ce à quoi les assignent les photographes occidentaux.
Source : LES UNIVERS DU LIVRE ACTUALITTE
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