Un acharnement inhumain
Israël menace les banques palestiniennes et leurs employés de poursuites judiciaires.
Ces poursuites sont annoncées si des familles de prisonniers palestiniens détiennent des comptes bancaires sur lesquels les allocations d’aide aux prisonniers palestiniens sont versées par l’Autorité palestinienne.
Les employés pourraient être poursuivis en justice en raison d’une nouvelle réglementation israélienne récemment mise en œuvre qui stipule que toute personne « trafiquant des actifs » dans le but d’encourager, de promouvoir, de financer ou de récompenser des actes de terrorisme peut être condamnée à une peine allant jusqu’à sept ans de prison. Ils pourraient également être poursuivis pour dommages et intérêts par les familles d’Israéliens victimes d’attaques de résistants palestiniens.
Protestation contre le chantage aux allocations et la détention administrative
Peu avant l’entrée en vigueur du règlement, le fondateur de « Palestine Media Watch », Itamar Marcus, et l’un de ses employés, Maurice Hirsch, ancien procureur militaire en chef en Cisjordanie, ont envoyé des lettres à toutes les banques opérant en Cisjordanie pour les avertir des conséquences possibles de la poursuite du versement de ces allocations.
Hirsch et Marcus soutiennent que si les banques continuent de tenir les comptes des Palestiniens reconnus coupables de terrorisme par Israël, eux et leurs employés deviendraient partenaires d’un crime et les familles des victimes pourraient les poursuivre en justice pour dommages et intérêts.
Devant ces menaces, une banque de Cisjordanie a récemment cédé aux pressions. Elle a déclaré aux Palestiniens libérés des prisons israéliennes et à leurs familles qu’ils devraient fermer les comptes sur lesquels l’Autorité palestinienne verserait leurs allocations mensuelles.
Deux bâtiments de cette banque ont été visés dans la nuit de jeudi par des cocktails Molotov lancés par des Palestiniens en colère.
Source Haaretz / AFPS