JUMELAGE MARSEILLE KIEV ! ET GAZA ? LA SOLIDARITE, OUI, MAIS POUR TOUS !
En 2019, dans le cadre du lancement de la campagne municipale, un collectif avait demandé publiquement aux candidats de s’engager pour la création d’un jumelage entre Gaza et Marseille.
Gaza est une ville palestinienne au bord de la méditerranée, enclavée depuis des décennies, qui aujourd’hui n’a de l’électricité que quelques heures par jour, qui n’a plus d’eau potable et que Tsahal bombarde régulièrement. L’Union Juive Française pour la Paix a réussi à y installer un château d’eau, mais les actions de solidarité sont souvent réduites à néant par les forces armées israéliennes.
En mai dernier, Palestine 13 et le collectif Palestine en Résistances (soutenu notamment par le CCFD, l’Union Juive Française pour la Paix, la Ligue des droits de l’homme, le mouvement de la paix, BDS et de nombreux autres organismes) a organisé une journée pour la justice climatique de Marseille à Gaza en présence de plusieurs militant(e)s palestinien(ne)s, qui ont été reçus à la mairie. Plusieurs Adjoints
ont participé en personne à la réception et à la journée de solidarité. Mais ni le maire ni l’adjointe à l’international n’ont pu être présents et la presse n’a donné que peu de visibilité à l’événement.
En ce qui concerne le jumelage, on a fait comprendre à celles et ceux qui le demandaient que c’était difficile, voire impossible, et que, de toute façon, ce ne serait pas soumis au Conseil municipal.
Le 19 août dernier, le maire de Marseille, Benoît Payan, est allé à Kiev pour participer à une réunion avec les représentants de sept autres grandes villes européennes. Il y a rencontré le président Zelensky. Il a signé un protocole d’accord de reconstruction durable des villes ukrainiennes. Il a mis les Marins-Pompiers de Marseille à disposition de cette reconstruction. Toutes ces aides, bien sûr, s’ajoutent aux milliards de dollars déjà affectés par les USA, l’Union européenne et d’autres pays.
La solidarité c’est bien surtout pour combattre une injustice criminelle commise par un grand pays qui foule au pied la liberté et la vie du peuple ukrainien.
Mais on peut se poser quelques questions quand la solidarité coule à flot d’un côté et qu’on ferme les yeux de l’autre côté sur un pays qui subit le même crime depuis tant d’années.
La politique du gouvernement d’Israël a été qualifiée d’apartheid par Amnesty International, B’Tselem (Ong israélienne) et Human Rigths Watch.
Puisque Monsieur Payan a signé en urgence le jumelage avec Vitali Klitschko, maire de Kiev, même en prenant son temps, il peut et il doit aussi maintenant s’occuper de la solidarité avec Gaza.
Les destructions dues aux bombardements font les mêmes dégâts dans les deux cas. Regardez les photos ci-jointes, l’une a été prise après le bombardement de Marioupol, l’autre après celui de Gaza.
Jacques Soncin