À Jérusalem, restaurer des manuscrits pour faire connaître l’histoire palestinienne

jeudi 19 octobre 2023

À Jérusalem, restaurer des manuscrits pour faire connaître l’histoire palestinienne

La collection de la bibliothèque Khalidi renferme des livres, de la correspondance, des décrets de l’Empire ottoman et des manuscrits évoquant le statut culturel et social des habitants de Jérusalem, indication d’une présence palestinienne dans la ville depuis des siècles.

JPEG - 306.6 ko
Depuis deux ans et demi, Rami Salameh a restauré pas moins de 1 200 pages d’une douzaine de manuscrits appartenant à des bibliothèques privées palestiniennes et remontant à la période ottomane, certains datant de 200 ou 300 ans (AFP/Ahmad Gharabli)

Au cœur de la bibliothèque Khalidi à Jérusalem-Est, partie de la ville occupée et annexée par Israël, Rami Salameh se consacre avec minutie à la restauration de documents historiques palestiniens, qui offrent un rare aperçu de l’histoire de la ville.

« Parmi les manuscrits, on trouve des sujets divers comme des textes juridiques, d’astronomie, une biographie de Mohammed et le Coran », explique l’expert formé en Italie, en manipulant avec précaution un pinceau sur un texte de grammaire arabe dans son petit atelier où il travaille seul.

Lorsqu’il constate qu’il n’est pas nécessaire de traiter le document bicentenaire qu’il tient entre ses mains pour une décoloration due à l’oxydation au fil des ans, Rami Salameh laisse échapper un soupir de soulagement.

JPEG - 262.2 ko
Des Palestiniens passent devant la bibliothèque Khalidi dans la vieille ville de Jérusalem (AFP/Ahmad Gharabli)

Depuis deux ans et demi, il a restauré pas moins de 1 200 pages d’une douzaine de manuscrits appartenant à des bibliothèques privées palestiniennes et remontant à la période ottomane, certains datant de 200 ou 300 ans.

La majeure partie provient de la bibliothèque Khalidi, qui possède la plus grande collection de manuscrits arabes et islamiques des territoires palestiniens.

Elle abrite aussi des ouvrages en persan, en allemand ou en français, dont une impressionnante série de livres de Victor Hugo.

La librairie a été fondée en 1900 par Raghib al-Khalidi, un notable palestinien qui a étudié à la Sorbonne à Paris, à la demande de sa mère défunte, Khadija. Elle est située à l’entrée du complexe de la mosquée al-Aqsa, au cœur de la vieille ville de Jérusalem.

Le soutien d’intellectuels israéliens

Depuis le bâtiment principal, surplombant le site juif saint du mur des Lamentations, des combattants musulmans auraient participé à la libération de Jérusalem des croisés aux XIIe et XIIIe siècles.

La collection de la bibliothèque renferme des livres, de la correspondance, des décrets de l’Empire ottoman et des mémoires, y compris ceux de l’influente famille Khalidi, offrant ainsi un rare aperçu de la vie passée dans la ville sainte. Le plus ancien des manuscrits remonte au Xe siècle.

JPEG - 79.3 ko
La librairie a été fondée en 1900 par Raghib al-Khalidi, un notable palestinien qui a étudié à la Sorbonne à Paris, à la demande de sa mère défunte, Khadija (AFP/Ahmad Gharabli)

Pour lire la suite de l’article : https://www.middleeasteye.net/fr/re...

Source  : Middleeasteye