À la Une Région Édition Marseille "Un cessez-le-feu temporaire n’est pas suffisant" : 4000 marcheurs à Marseille pour soutenir le peuple palestinien

lundi 27 novembre 2023

La participation était stable, hier, lors de la marche de soutien hebdomadaire au peuple palestinien. Malgré la trêve fragile sur fond de libération d’otages, les Marseillais plaident pour une paix durable.
Par Théo BESSARD La Provence

Le froid n’a pas fait taire les soutiens au peuple palestinien de Gaza et de Cisjordanie. Pour le sixième week-end de mobilisation depuis le 7 octobre et le début de la guerre entre Israël et le Hamas, environ 4 000 marcheurs ont rallié le cortège parti vers 14 h 30 de la Porte d’Aix, direction l’hôtel de ville.

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"Nous profitons de la trêve pour rendre un hommage aux civils", appuie Fathallah, un jeune homme tenant une banderole sur laquelle des dizaines de photos se côtoient, avec le nom, la profession et parfois le dernier message sur les réseaux sociaux des disparus… "Nous leur rendons leur humanité", invoque Djamila. La quinquagénaire préfère qualifier les bombardements des forces israéliennes sur la bande de Gaza de "vengeance", plutôt que de "génocide", à la différence d’un grand nombre de manifestants. "Le peuple palestinien n’a pas les moyens de se défendre. Ses enfants manquent de tout et même les hôpitaux ont été bombardés. C’est pour cela que je manifeste", égrène-t-elle.

À ses côtés, toute proche du camion qui mène le cortège, Assia fait partie du collectif Urgence Palestine, organisateur de la marche. "La question de l’occupation et des violences gratuites contre des civils, notamment en Cisjordanie, ne doit pas être invisibilisée par la trêve. Même si nous saluons celle-ci comme un premier pas, ce n’est pas suffisant. Il faut que l’occupation cesse", vitupère la jeune femme avant de prendre le micro à l’arrière du camion pour galvaniser l’assemblée.

"Je ne crois pas à la paix tant qu’Israël est dirigé par un gouvernement d’extrême-droite", tranche quant à lui Sébastien Delogu, député "des quartiers Nord" de Marseille, venu afficher sa solidarité. Noura, avec ses deux jeunes enfants, dit "attendre que la France se positionne" davantage. "Le ’en même temps’ ne tient pas. Il faut pousser", insiste-t-elle. "Pas contre l’un mais pour la paix entre les deux". En fin de cortège, Fadi tient le drapeau de son pays, le Liban, ayant peur de voir le conflit s’y étendre. "Ce n’est pas une guerre de religion, mais bien de territoire", juge-t-il avant que la minute de silence en mémoire des 14 500 victimes du conflit ne soit respectée par les marcheurs.

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Source : La Provence