Al-Aqsa : l’État sioniste veut mettre le feu aux poudres
Les efforts israéliens pour modifier le statu quo sur les sites religieux de Jérusalem pourraient déclencher un conflit régional.
29 mai 2022 - Arrestation violente d’une Palestinienne par les troupes israéliennes d’occupation à Al-Qods, lors d’une manifestation pour la défense de la Mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’Islam - Photo : Oren Ziv / Activestills
Par Adnan Abu Amer
Le 5 avril, des images choquantes provenant de la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem-Est occupée ont montré les forces de sécurité israéliennes frappant sans pitié des fidèles palestiniens. Ces violences extrêmement brutales ont fait au moins 12 blessés palestiniens sur le troisième lieu saint de l’islam et ont alimenté la colère de l’opinion publique.
Puis des roquettes ont été tirées depuis Gaza et le Liban en guise d’avertissement contre une nouvelle escalade, mais Israël n’a pas écouté. Le lendemain, il a renouvelé sa violente attaque contre al-Haram al-Sharif, où se trouve la mosquée Al-Aqsa, et a mené des raids aériens sur Gaza et le Liban.
Il est désormais évident que les efforts américains pour empêcher une nouvelle escalade en Palestine sont un échec. Et une fois de plus, ce n’est pas la partie palestinienne qui est responsable.
La tentative désespérée du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de s’accrocher au pouvoir n’est pas propice à la désescalade souhaitée par Washington et ne peut qu’accélérer les processus qui pourraient finalement déclencher la violence et l’instabilité bien au-delà de la partie occupée de Jérusalem-Est.
L’échec de la diplomatie américaine
Depuis plus d’un an, les tensions dans les territoires palestiniens occupés sont vives. La résistance armée palestinienne est active, notamment à Jénine et à Naplouse, tandis que les forces répressives israéliennes mènent des raids incessants et violents dans les villes et les villages palestiniens.
Les Nations unies ont qualifié l’année 2022 de la plus meurtrière pour la Cisjordanie occupée au cours des 16 dernières années, l’armée israélienne ayant assassiné au moins 170 Palestiniens, dont 30 enfants, et en ayant blessé au moins 9000.