Cinq lieux israéliens construits sur les vestiges de communautés palestiniennes
Au cours de la Nakba, des centaines de Palestiniens ont été expulsé des villages qui les ont vus naître et leur présence y a été effacée
De nombreux Palestiniens ont été contraints de quitter leur foyer pendant la Nakba (Creative Commons)
Chaque année, le 15 mai, les Palestiniens commémorent la Nakba, une date qui marque leur expulsion des territoires constituant Israël depuis sa création en 1948.
La Nakba, qui signifie « catastrophe », est considérée par les Palestiniens comme un processus toujours en cours, et qui a commencé avec l’arrivée des sionistes au tournant du XXe siècle.
Après la déclaration Balfour en 1917 et des décennies de « mandat » britannique, les Palestiniens ont été progressivement chassés de leurs lieux de vie originels, au départ avec l’achat de terres par les groupes sionistes et plus tard, après le retrait britannique de la Palestine mandataire, par la force.
Environ 700 000 Palestiniens ont été chassés lors de la Nakba. Depuis, Israël les a empêchés d’y retourner.
Aujourd’hui, ces Palestiniens et leurs descendants se comptent en millions et vivent toujours en exil, principalement dans les pays arabes voisins.
L’expulsion des Palestiniens a été suivie d’un processus d’effacement et de judaïsation des régions nouvellement acquises par Israël.
En conséquence, de nombreux monuments israéliens et villes israéliennes sont aujourd’hui construits sur des zones où vivaient auparavant des Palestiniens.
Middle East Eye passe en revue quelques endroits où se dressaient autrefois des villages palestiniens.
L’université de Tel Aviv
Le village palestinien de Sheikh Muwannis devait son nom à un saint dont la tombe était située dans le village.
Les villageois, membres de la tribu des Abu Kish, étaient réputés à travers la Palestine historique pour les oranges, bananes et pastèques qu’ils faisaient pousser dans leurs jardins.
Après avoir été assignés au contrôle juif dans les plans de partition britanniques puis de l’ONU, les habitants du village ont abandonné leurs maisons en mars 1948 sous la menace des milices sionistes.