Conflits, recul des libertés, intelligence artificielle : « Le système international est au bord de la rupture », alerte Amnesty

vendredi 26 avril 2024

2023 est une année de recul en matière de droits humains, selon le bilan publié ce mercredi par Amnesty International. L’organisation alarme sur une année lors de laquelle les conflits, le réchauffement climatique et le bafouement des droits des civils n’ont fait que s’aggraver. Dans ce rapport annuel, l’ONG dresse un constat sombre sur fond d’émergence d’outils numériques dont personne n’a vraiment le contrôle.

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Des véhicules de l’armée israélienne se déplacent dans une zone située le long de la frontière avec la bande de Gaza et le sud d’Israël

Partout dans le monde, les droits ont subi des coups de boutoir, selon le rapport d’Amnesty International publié ce mardi. Entre les « restrictions excessives » au droit de manifester ou l’introduction de surveillance algorithmique, la situation des droits humains en France a continué en 2023 son « érosion  », dénonce mercredi Amnesty International dans son rapport annuel mondial.

L’ordre mondial bâti après 1945 est « au bord de la rupture », alerte la secrétaire générale d’Amnesty International, critiquant en particulier Israël et les États-Unis d’un côté, la Russie et la Chine de l’autre. « Tout ce à quoi nous avons assisté au cours des 12 derniers mois montre que le système international est au bord de la rupture  », estime Agnès Callamard auprès de l’AFP. « Ces six derniers mois en particulier, les États-Unis ont protégé les autorités israéliennes de tout examen minutieux des multiples violations commises à Gaza  », déclare-t-elle.

Ce bilan se résume en un seul mot pour Jean-Claude Samouiller, le directeur France d’Amnesty : « Accablant  ». « Il est accablant dans le fait que les états, des personnes qui avaient le pouvoir de faire cesser les atrocités ne remplissent pas leurs missions. Et il est accablant parce qu’il révèle du mépris pour la vie et la dignité humaine, notamment dans les cas de conflits », dénonce-t-il. Le directeur France de l’organisation accuse notamment le Conseil de sécurité de l’ONU, où les blocages ont été nombreux cette année, d’accentuer en partie cette dégradation fulgurante du droit international.

"Le Conseil de Sécurité, dont la mission principale est de garantir la paix dans le monde, ne fait pas le job"

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Source  : RFI