Des centaines de journalistes, dont ceux de Reuters et du Washington Post, condamnent la couverture médiatique occidentale de l’agression contre Gaza.
Publié le 11/11/2023
Le journal américain The Washington Post affirme qu’une lettre ouverte signée par 750 journalistes tient les « rédactions occidentales » pour responsables de « la rhétorique inhumaine qui sert à justifier le nettoyage ethnique des Palestiniens ».
Le journal américain "The Washington Post" a confirmé aujourd’hui vendredi que plus de 750 journalistes provenant de dizaines d’organismes de presse ont signé une lettre ouverte, publiée hier jeudi, condamnant l’assassinat de journalistes par Israël à Gaza et critiquant la couverture médiatique occidentale de l’agression contre la bande.
La lettre – qui affirmait que les rédactions étaient « responsables d’une rhétorique inhumaine ayant servi à justifier le nettoyage ethnique des Palestiniens » – était la dernière d’une série de déclarations collectives, basées sur la réponse américaine à l’agression israélienne à Gaza, a rapporté le journal.
La dernière lettre – qui comprenait des signataires de Reuters, du Los Angeles Times, du Boston Globe et du Washington Post – se distingue par le fait qu’elle révèle les divisions et les frustrations au sein des rédactions, selon le Washington Post.
Pour certains journalistes, selon le journal, signer la lettre était une démarche audacieuse, voire risquée. Des journalistes ont été expulsés de certaines rédactions parce qu’ils avaient adopté des positions politiques publiques, ce qui pouvait les exposer à des accusations de partialité.
Il convient de noter que le chef du bureau des médias du gouvernement à Gaza, Salama Marouf, a annoncé la mort de 47 journalistes depuis le début de l’agression israélienne sur la bande de Gaza, le 7 octobre dernier.
Pour sa part, le Comité pour la protection des journalistes a confirmé que « les crimes d’assassinat commis par l’occupation contre les civils palestiniens en général, et contre les journalistes et les professionnels des médias en particulier, reflètent son effusion de sang et son terrorisme organisé contre les journalistes palestiniens ».
Source : Al-Mayadeen