Et les droits du peuple palestinien ?
L’année 2023 marque les 75 ans de la Nakba, la catastrophe qui a vu 800 000 Palestiniens expulsés de leur terre par les milices sionistes puis par l’armée israélienne par la terreur, la violence suite à des massacres terribles où des dizaines de milliers de Palestinien-nes ont été assassiné-es.
Depuis 1948, la politique d’expulsion du peuple palestinien de sa terre dans le but de le remplacer par une population exclusivement juive n’a jamais cessé d’être mise en application par l’État d’Israël avec des périodes plus ou moins intenses.
La législation, les pratiques et les règlements mis en place dès 1948 par Israël vont toujours dans le même sens : restreindre l’accès des Palestiniens à la terre et à l’entrée sur le territoire, notamment en construisant le mur et en refusant le droit au retour des réfugiés palestiniens.
La guerre de juin 1967 déclenchée par Israël a marqué une nouvelle étape dans la dépossession des Palestiniens de leur terre. Elle a été suivie par l’installation de centaines de milliers de colons en toute illégalité au regard du droit international, colons qui s’installent sur des terres volées aux Palestiniens, transformant la Cisjordanie en une « peau de léopard » et empêchant toute continuité territoriale.
L’annexion de Jérusalem-Est marque aussi la volonté d’Israël de dépouiller les Palestiniens de tout, y compris de la capitale de leur État.
C’est un processus continu de dépossession et d’appropriation qui s’est accéléré depuis les années Trump et particulièrement depuis le début de l’année avec l’arrivée au pouvoir des suprémacistes juifs et des colons.
Gaza est le symbole le plus terrible et le plus massif de cette oppression et de cette domination systématique du peuple palestinien : en lui imposant une punition collective depuis 16 ans, avec le blocus inhumain et des guerres régulières subis par toute la population de Gaza. Israël a démontré qu’il ne souhaite absolument pas trouver une solution politique à l’oppression du peuple palestinien mais le maintenir sous son emprise en espérant que la question disparaisse comme par enchantement.
C’est oublier que le peuple palestinien a des droits, des droits nationaux, des droits sur sa terre, des droits humains fondamentaux dont il ne peut pas jouir, où qu’il se trouve, parce qu’Israël a mis en place un régime d’apartheid à son encontre.
Et tout cela est rendu possible pour une simple raison : la complicité des États alliés d’Israël et l’impunité dont cet État jouit depuis 75 ans pour les crimes qu’il n’a cessé de commettre ; 75 ans de violations du droit international et 75 ans d’impunité.
L’attaque génocidaire à laquelle se livre Israël depuis 55 jours sur la Bande de Gaza est dans la droite ligne du projet sioniste : remplacer le peuple palestinien sur sa terre. Les déclarations et annonces faites par plusieurs membres du gouvernement israélien sont sans aucune ambiguïté. C’est le même projet en Cisjordanie avec l’accélération du nettoyage ethnique et les attaques répétées contre les camps de réfugiés, les arrestations massives, le blocage des routes.
En ce 29 novembre 2023, journée de solidarité avec le peuple palestinien, le mouvement de solidarité est totalement mobilisé pour le cessez-le-feu immédiat et définitif mais bien évidement c’est à l’accomplissement de ses droits que le peuple palestinien aspire. C’est sur cet accomplissement que se porte notre mobilisation : campagne BDS, campagne pour le démantèlement du régime d’apartheid, pour la libération des prisonniers, contre la colonisation et l’occupation, pour le droit au retour des réfugiés palestiniens et la fin de l’impunité d’Israël.
Il n’y a de solution que politique et il n’y aura pas de paix sans justice, sans égalité des droits. Le peuple palestinien a droit à l’autodétermination. Avec l’ensemble de nos partenaires, nous nous mobiliserons jusqu’à ce qu’il y parvienne.
Source : Le Bureau national de l’AFPS
Le 29 novembre 2023