États-Unis : « Genocide Joe » face aux risques politiques de son soutien à Israël
Depuis plus de cent jours, Joe Biden n’a jamais dévié de son soutien inconditionnel à Israël. Cette position se traduit par la livraison d’un impressionnant arsenal militaire, utilisé par Israël pour massacrer les civils de Gaza. Au risque de s’aliéner une partie de son électorat.
Mathieu Magnaudeix, 22 janvier 2024 à 19h46
Crâne chauve, mâchoire carrée : Josh Paul a la dégaine des responsables du FBI ou du Pentagone dans les films américains. Pendant onze ans, il fut un des directeurs du bureau des affaires politiques et militaires du département d’État. Autrement dit, « un des responsables » des livraisons d’armes américaines à de nombreux pays étrangers alliés, de l’Ukraine à l’Arabie saoudite.
Le 18 octobre 2023, onze jours après les attaques du Hamas en Israël, Josh Paul a rendu son tablier. Sa lettre de démission a fait le tour du monde. « En onze ans, écrit-il, j’ai fait tant de compromis moraux que je ne peux me souvenir de tous. Je pars aujourd’hui parce que je suis arrivé au bout, alors que nous continuons de livrer – désormais davantage, et plus vite – des armes létales à Israël. »
Lorsque Josh Paul fait ses cartons, Joe Biden a déjà annoncé un soutien « solide comme la pierre » à l’État hébreu dans sa riposte militaire face au Hamas, en phase avec des décennies d’un soutien politique et militaire sans faille, toutes administrations confondues.
Lettre de démission de Josh Paul (en anglais) :
Source : Mediapart
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