Gaza : des bébés naissent dans des conditions « infernales » et dans un contexte de pénurie d’aide

lundi 29 janvier 2024

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© UNICEF/Eyad El Baba Des bébés sont nourris à l’hôpital Al-Shifa, dans le nord de Gaza (photo d’archives).

19 janvier 2024 Paix et sécurité

Des bébés naissent dans des conditions « infernales  » à Gaza et nombre d’entre eux risquent de mourir à cause des conditions de plus en plus désastreuses dans l’enclave palestinienne dues au conflit entre Israël et le Hamas, ont prévenu vendredi des agences humanitaires de l’ONU.

Réitérant les appels internationaux urgents à un cessez-le-feu humanitaire, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a signalé qu’il y a eu près de 20.000 naissances depuis le début des bombardements israéliens généralisés, en réponse aux attaques sanglantes du Hamas en Israël qui ont fait quelque 1.200 morts et environ 250 personnes prises en otages.

Les problèmes chroniques d’accès à l’aide ont fait que des césariennes ont été pratiquées sans anesthésie tandis que d’autres femmes n’ont pas pu accoucher de leur bébé mort-né en raison du personnel médical débordé, a indiqué l’agence des Nations Unies.

« Les mères sont confrontées à des défis inimaginables pour accéder à des soins médicaux, à une nutrition et à une protection adéquats avant, pendant et après l’accouchement », a déclaré Tess Ingram, Spécialiste de la communication à l’UNICEF. « Devenir mère devrait être un moment de célébration. À Gaza, c’est un autre enfant qui nait en enfer ».

Faisant écho à ses profondes inquiétudes face à la détérioration de la situation humanitaire, le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est dit alarmé par la confirmation d’infections à l’hépatite A à Gaza.

« Les conditions de vie inhumaines - presque pas d’eau potable, de toilettes propres et la possibilité de garder les environs propres - permettront à l’hépatite A de se propager davantage et mettront en évidence à quel point l’environnement est extrêmement dangereux pour la propagation des maladies  », a écrit le Dr Tedros sur la plateforme X, anciennement Twitter.

Les dernières données de l’OMS indiquent qu’en moyenne, 500 personnes partagent les mêmes toilettes et plus de 2.000 personnes doivent utiliser une seule douche, ce qui augmente le risque de propagation de maladies.

Si vous souhaitez pour compléter votre lecture : https://news.un.org/fr/story/2024/0...

Source  : ONU