L’apartheid sud africain reposait sur trois piliers. Israël fait de même.

mardi 10 janvier 2023

Rappelons qu’Israël a été le seul pays à maintenir son appui inconditionnel, économique et militaire entre autres, au régime d’apartheid sud-africain pendant plus de 30 ans y compris quand l’ONU a pris la décision d’infliger des sanctions à ce régime en 1984. Est-il étonnant qu’Israël pratique aujourd’hui des politiques similaires envers la population palestinienne ?

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1.Droits différents pour populations différentes

En Afrique du Sud, il y avait des droits différents pour les Blancs et pour les Noirs. Dans le cas d’Israël, il y a des droits différents ou à géométrie variable pour les Juifs et pour les non-Juifs. Par exemple :

la Loi du Retour de 1950 permet à toute personne juive d’immigrer en Israël sans obstacle et de se voir accorder immédiatement la citoyenneté. Les PalestinienNEs n’y ont pas droit même si eux, leurs parents ou leurs grands-parents vivaient sur cette même terre ;
la Loi sur l’unification des familles adoptée le 31 juillet 2003, interdit aux PalestinienNEs des territoires occupés d’obtenir, par mariage avec unE citoyenNE israélienNE , la citoyenneté ou même un droit de résidence temporaire ce qui force entre autres nombre de citoyens israéliens palestiniens soit à quitter Israël ou à se séparer de leurs conjoints et de leurs enfants vivant en Cisjordanie ou à Gaza. Cette législation a été condamnée par le Comité des droits de l’Homme de l’ONU (6 août 2003) et le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (14 août 2003 et 14 juin 2007) ;
les citoyens palestiniens d’Israël doivent porter une carte d’identité les désignant comme « non juifs » par le biais d’un numéro et par la façon dont la date de naissance y est inscrite.

2.Accès discriminatoire à la terre et séparation dans des zones géographiques différentes.

En Afrique du Sud, 87% des terres étaient réservées aux Blancs et le reste aux Noirs. Les Noirs vivaient dans des bantoustans, sorte de réserves où ils étaient privés de droits et devenaient des étrangers dans leur propre pays. Les Noirs devaient posséder des droits de passage émis par le gouvernement pour se déplacer mais pouvaient utiliser les mêmes routes que les Blancs.
À l’intérieur des frontières d’Israël :

93 % des terres sont réservées à l’usage exclusif des Juifs. Les non-Juifs n’y ont pas accès ; ils ne peuvent ni en acheter ni en louer ;
la Cour suprême israélienne a rendu des décisions selon lesquelles les Palestiniens ne peuvent vivre sur des « terres juives » ;
il y a iniquités dans les services et l’aide au développement, non reconnaissance ou destruction systématique de villages palestiniens en particulier de villages arabes bédoins pour faire face à la « crise du logement » des Israéliens et Israéliennes.

Dans les territoires occupés :

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