La propagande israélienne en échec

dimanche 4 décembre 2022

Malgré ses capacités militaires meurtrières, Israël est toujours amèrement déçu de perdre la bataille de communication au profit des Palestiniens, qui font des percées significatives dans l’opinion publique internationale. Plusieurs faits illustrent l’échec d’Israël sur les fronts diplomatique et médiatique.

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L’un d’entre eux est l’assaut israélien contre la Flottille de la liberté menée par le Mavi Marmara qui se dirigeait vers Gaza en 2010 pour briser le blocus. L’agression a été un double échec pour Israël, qui a admis qu’il ne s’attendait pas à trouver autant de militants de la solidarité à bord du navire.

Bien qu’elle n’ait pas été autorisée à atteindre Gaza, la flottille a atteint son objectif en étant identifiée aux Palestiniens et en délégitimisant Israël par son détournement de la flottille dans les eaux internationales.

Le comportement dément et illégal d’Israël a été exposé avec des images de soldats de l’État d’occupation tirant sur des civils palestiniens désarmés.

Cela suggère qu’Israël ne parvient pas à imposer son récit alors que les médias sociaux peuvent projeter des images alternatives et plus précises dans le monde entier en l’espace de quelques secondes.

Tel Aviv est donc exposé à de forts coups politiques et médiatiques, et bien qu’Israël dispose d’un budget militaire considérable, il a tendance à sous-estimer l’objectif qu’il doit surmonter en termes de relations publiques.

Le message ne passe pas… Cela a un effet direct sur l’issue du conflit, étant donné qu’aujourd’hui la guerre ne se limite pas à la confrontation armée, mais dépend aussi des récits et des images.

Les messages anti-israéliens sur les médias sociaux font désormais partie intégrante de toute confrontation militaire. Il suffit de considérer les conséquences de l’assassinat de la journaliste palestino-américaine d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh pour voir comment cela a joué contre Israël et son récit mensonger.

Les pessimistes du côté israélien soulignent que les caméras peuvent être plus efficaces que les bombes et les balles. Ils admettent que les dommages qu’ils subissent en raison de cette campagne de délégitimation permanente sont graves et difficiles à mesurer.

L’exemple le plus infâme à cet égard est sans doute le meurtre de Muhammad Al-Durrah, un enfant palestinien de 12 ans, en septembre 2000, au début de l’Intifada Al-Aqsa. Il a été abattu en direct, sous les yeux du monde entier. La tentative d’Israël de rejeter la responsabilité de cet acte sur les Palestiniens n’a trompé personne.

Cet échec narratif israélien pourrait pousser le nouveau gouvernement israélien d’ultra-extrême-droite à utiliser une main de fer contre les mouvements de boycott visant l’État d’occupation. Il pourrait également limiter l’accès aux médias sociaux, notamment en raison de leur utilisation efficace par le groupe Le Repaire aux Lions en Cisjordanie occupée pour attaquer les soldats et les colons illégaux tout en s’attirant le soutien de la rue palestinienne.

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