Le droit inaliénable des Palestiniens à la résistance

jeudi 8 juillet 2021

Au-delà du soutien à BDS et à d’autres campagnes de la société civile, le droit irréfutable des Palestiniens à poursuivre la lutte armée doit être soutenu par ceux qui ont choisi d’exprimer leur solidarité avec eux et avec leur cause légitime.

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Louis Allday, 22 juin 2021

« Nous nous sommes souvenus de toutes les misères, de toutes les injustices qu’ont subies notre peuple, des conditions dans lesquelles il a vécu, de la froideur avec laquelle l’opinion mondiale considère notre cause et c’est ainsi que nous avons su que nous ne leur permettrions pas de nous écraser. Nous nous défendrons, nous et notre révolution, de toutes les façons, de tous les moyens possibles. »
Georges Habache (1926-2008)

« Un combattant de la liberté apprend par la manière forte que c’est l’oppresseur qui définit la nature de la lutte et, à l’opprimé, il ne reste souvent que le seul recours d’utiliser des méthodes reflétant celles de l’oppresseur. »
Nelson Mandela (1918-2013)

En décembre 1982, suite à l’invasion dévastatrice du Liban par Israël six mois plus tôt, l’Assemblée générale des Nations unies adoptait la Résolution A/RES/37/43 intitulée « Importance de la réalisation universelle des droits des peuples à l’autodétermination ».

Elle appuyait, sans qualification, « le droit inaliénable » du peuple palestinien à « l’autodétermination, à l’indépendance nationale, à l’intégrité territoriale, à l’’unité nationale et à la souveraineté sans interférence extérieure », et réaffirmait la légitimité de sa lutte pour ces droits « par tous les moyens possibles, y compris la lutte armée ».

Elle condamnait également avec fermeté « les activités expansionnistes » d’Israël au Moyen-Orient et ses « bombardements incessants de civils palestiniens ». Au cours des quatre décennies qui se sont écoulées depuis, la violence d’Israël à l’encontre des Palestiniens et sa colonisation de leurs terres n’ont pas cessé. Jusqu’à ce jour même, partout dans la Palestine historique, de la bande de Gaza à Sheikh Jarrah, les Palestiniens subissent toujours la même occupation en étant soumis à un contrôle étouffant de pratiquement chaque aspect de leurs existences ainsi qu’à la violence sadique et irresponsable de l’État sioniste.

Outre le fait qu’il est soutenu par les Nations unies, le droit des Palestiniens à résister à leur occupation est aussi garanti par les lois internationales.

La Quatrième Convention de Genève requiert de la puissance occupante qu’elle protège le « statu quo, les droits humains et les perspectives d’autodétermination » des populations occupées et, comme l’a expliqué Richard Falk – un spécialiste du droit international qui, plus tard, allait être désigné comme rapporteur spécial des Nations unies concernant les droits humains dans les Territoires palestiniens –, « le refus catégorique, flagrant et non déguisé » d’Israël d’accepter ce cadre d’obligations légales constitue un déni fondamental du droit des Palestiniens à l’autodétermination et il engendre leur droit juridiquement protégé à la résistance. L’occupation du territoire palestinien par Israël et son mépris des lois internationales qui s’exprime dans la construction de colonies illégales et autres violations quotidiennes, se sont poursuivis sans relâche depuis l’évaluation de Falk, effectuée au cours de l’Intifada al-Aqsa. En fait, l’occupation n’a fait que se durcir depuis lors, et ce, avec la collaboration de l’Autorité palestinienne compradore.

En outre, et qu’importe qui est mandaté par les lois internationales, les Palestiniens détiennent un droit moral fondamental de résister à leur colonisation et oppression en cours au moyen de la résistance armée, et ce droit doit être reconnu et soutenu. Les souffrances des Palestiniens, qui s’étalent sur plusieurs générations et qui ont peut-être atteint leur paroxysme chez ceux qui vivent dans la bande de Gaza en état de siège et régulièrement bombardée, sont d’une cruauté permanente et ont une cause centrale : Israël et son bellicisme incessant, son expansionnisme et son racisme, lesquels sont inhérents à son idéologie d’État, le sionisme.

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